Question de la semaine : En parlant de quel Prophète, le Coran dit que c'est le meilleur récit? pour répondre à

mardi 16 novembre 2021

Sahih Boukhari


Titre 1 / De la révélation à son début 

Bukhari 1
Alqama Ibn Waqqas al Laythî (r.a) rapporte que Umar Ibn al Khattâb (r.a), étant en chaire, s'exprima dans les termes suivants :"J'ai entendu l'Envoyé de Dieu (s.a.w) dire : Les actes ne valent que par les intentions. Chacun ne sera rétribué que selon ce qu'il a entendu faire. A celui qui a accompli l'Hégire pour obtenir quelque bien en ce bas-monde, ou pour épouser une femme, son Hégire lui sera comptée selon ce qu'il recherchait alors."

Bukhari 2
D'après Aîsha (r.a), la Mère des Croyants, al-Hârith-Ibn-Hichâm (r.a) ayant dit au Prophète (s.a.w): Ô Envoyé de Dieu, comment te vient la Révélation ?", celui-ci répondit : "A certains moments, elle m'arrive pareille au tintement d'une clochette, et c'est pour moi la plus pénible. Puis la Révélation s'interrompt, et alors seulement je saisis ce que l'ange m'a transmis. D'autres fois, l'ange se montre à moi sous une forme humaine, il me parle et je retiens ce qu'il m'a dit."
'Aïcha (r.a) ajoute : " Certains jours que le froid était très vif, je vis le Prophète recevoir la Révélation ; au moment où elle cessait, le front du Prophète ruisselait de sueur."

Bukhari 3
'Aïcha (r.a), la mère des Croyants, a dit : "La Révélation débuta chez le Prophète (s.a.w) par de pieuses visions qu'il avait pendant son sommeil. Pas une seule de ces visions ne lui apparut sinon avec une clarté semblable à celle de l'aurore. Plus tard, il se prit à aimer la retraite. Il se retira alors dans la caverne de Hirâ, où il se livra au tahannuth, c'est-à-dire à la pratique d'actes d'adoration durant un certain nombre de nuits consécutives, sans qu'il revînt chez lui ; aussi se munissait-il à cet effet de provisions de bouche. Ensuite il revenait vers Khadîja et prenait les provisions nécessaires pour une nouvelle retraite. Cela dura jusqu'à ce que la Vérité lui fut enfin apportée dans cette caverne de Hirâ.
"L'ange vint alors le trouver et lui dit : "Lis ! _Je ne suis "point de ceux qui lisent", répondit-il. L'ange me saisit aussitôt, raconta le Prophète (s.a.w) ; il me pressa au point de me faire perdre toute force et me répéta ce mot : "Lis !  Je ne suis point de ceux "qui lisent," répliquai-je encore. Pour la troisième fois l'ange me saisit, me pressa au point de m'enlever toute force, puis me lâcha en disant : "Lis : au nom de ton Seigneur qui a créé. --- Il a créé "l'homme de sang coagulé. --- Lis : et ton Seigneur est le très "généreux" (sourate 96, versets 1, 2 et 3).
"En possession de ces versets, le coeur tout palpitant, le Prophète (s.a.w) rentra chez Khadîdja-bint-Khuwaylid (r.a) et s'écria : "Enveloppez-moi ! "Enveloppez-moi !" On s'empressa de le tenir enveloppé jusqu'au moment où son effroi fut dissipé. Alors, s'adressant à Khadîdja, il la mit au courant de ce qui s'était passé, puis il ajouta : "Ah ! j'ai cru que j'en mourrais ! --- Non pas ! répondit Khadîdja. Certes jamais Dieu ne t'infligera d'affronts ; car tu es uni avec tes proches, tu soutiens les faibles, tu donnes à ceux qui n'ont rien, tu héberges les hôtes et tu secours les victimes des vicissitudes du droit."
"Ensuite Khadîja emmena Muhammad chez Waraqa-Ibn-Nawfal-Ibn-Asad-Ibn-'Abd-al-'Uzza. Cet homme, qui était le cousin paternel de Khadîja, avait embrassé le christianisme aux temps antéislamiques. Il savait tracer les caractères hébraïques, et avait copié en hébreu toute la partie de l'Evangile que Dieu avait voulu qu'il transcrivit. A cette époque il était âgé et était devenu aveugle : "Ô mon cousin, lui dit Khadîja, écoute ce que va te dire le fils de ton frère. --- Ô fils de mon frère, répondit Waraqa, de quoi s'agit-il ?" Le Prophète (s.a.w) raconta alors ce qu'il avait vu. "Cet ange, dit Waraqa, c'est le Confident (nâmus) que Dieu a envoyé autrefois à Moïse. Plût à Dieu que je fusse jeune en ce moment ! Ah ! que je voudrais être encore vivant à l'époque où tes concitoyens te banniront ! _Ils me chasseront donc, s'écria le Prophète ? _ Oui, reprit Waraqa. Jamais un homme n'a apporté ce que tu apportes sans être persécuté ! Si je vis encore ce jour-là, je t'aiderai de toutes mes forces." Après cela Waraqa ne tarda pas à mourir, et la Révélation fut interrompue."

Bukhari 4
Parlant de cette interruption, Jâbir-Ibn-'Abdallah-al-Ansari (r.a) rapporte la tradition suivante : "Tandis que je marchais, dit le Prophète, j'entendis une voix qui venait du ciel. Levant alors les yeux, j'aperçus l'ange qui était venu me trouver à Hirâ ; il était assis sur un trône entre le ciel et la terre. Effrayé à cette vue, je rentrai chez moi en criant : "Enveloppez-moi ! enveloppez-moi !" Alors Dieu me révéla ces versets : "Ô toi qui es enveloppé, lève-toi et menace du châtiment" (sourate 74, versets 1 et 2), et continua jusqu'à ces mots : "Et l'idolâtrie, fuis-là" (sourate 74, verset 5). Après cela la Révélation reprit avec ardeur et continua sans interruption."

Bukhari 5
Suivant Sa'îd-Ibn-Jubayr (r.a), voici comment Ibn-'Abbâs  (r.a) commençait le verset du Coran : "N'agite pas ta langue afin de hâter ainsi la Révélation" (sourate 75, verset 16). "L'Envoyé de Dieu  (s.a.w) essayait de calmer la souffrance que lui inspirait la Révélation, et c'est dans ce but qu'il remuait les lèvres." Ce disant, Ibn-'Abbas remuait les lèvres et ajoutait : "Regarde, je les remue de la même façon que le faisait l'Envoyé de Dieu." A son tour Sa'îd rapportant cette tradition, remuait les lèvres et disait : "Je les remue comme je l'ai vu faire à Ibn-'Abbâs." Ce fut dans ces circonstances que Dieu fit descendre ce verset : "N'agite pas ta langue afin de hâter ainsi la Révélation. --- C'est à nous qu'incombe l'assemblage de ces textes et leur récitation" (sourate 75, verset 16 et 17). Ibn-'Abbâs expliquait ces derniers mots en disant : "Dieu les assemblera dans ta poitrine et tu les réciteras ensuite." Dans le verset : "Lorsque nous le réciterons, suis sa récitation" (sourate 75, verset 18), Ibn-'Abbâs expliquait les derniers mots par : "Ecoute la récitation et tais-toi." Enfin ce verset : "Ensuite ce sera à nous de le rendre explicite" (sourate 75, verset 19), doit s'entendre, selon Ibn-'Abbâs : "Ensuite ce sera à nous de te le faire réciter". Après cette Révélation, chaque fois que Gabriel venait trouver l'Envoyé de Dieu, celui-ci l'écoutait, puis dès que Gabriel était parti, il récitait le Coran exactement comme l'ange l'avait récité.

Bukhari 6
Ibn Abbâs (r.a) rapporte que nul n'était généreux à l'égal de l'Envoyé de Dieu (s.a.w), et que cette générosité se manifestait surtout durant le mois de Ramadân, à la suite de ses entrevues avec Gabriel qui venait chaque nuit lui enseigner le Coran. A ce moment-là l'Envoyé de Dieu était plus généreux que le vent envoyé par Dieu. (c'est-à-dire les vents qui amènent la pluie)


Bukhari 7
Abu-Sufyân-Ibn-Harb (r.a) a raconté qu'il fut mandé par Héraclius à l'époque où il se trouvait en Syrie à la tête d'une caravane de marchands Qurayshites, et au cours de la trêve que le Prophète  (s.a.w) avait conclu avec lui et les infidèles de Quraysh. Les envoyés d'Héraclius arrivèrent auprès d'Abu-Sufyân au moment où l'empereur et sa suite se trouvaient à Ilya. Entouré de grands personnages grecs, Héraclius convoqua les Qurayshites dans sa salle de réception ; puis, il les fit introduire en sa présence et invita son interprète à leur dire : "Lequel d'entre vous est le plus proche parent de cet homme qui prétend être prophète ? --- C'est moi répondit Abu-Sufyân. --- Qu'on fasse approcher cet homme de moi, dit l'empereur ; qu'on fasse également rapprocher ses compagnons et qu'ils soient placés contre son dos." Alors, s'adressant à son interprète : "Dis-leur, reprit-il, que je vais interroger cet homme sur le prétendu prophète ; si cet homme ment, ses compagnons devront relever ses mensonges." En faisant ce récit, Abu-Sufyân ajouta "Par Dieu ! si je n'avais eu honte de voir relever mes mensonges par mes compagnons, j'aurais hardiment menti sur son compte. La première question qui me fut posée fut la suivante : "Quel rang sa famille occupe-t-elle parmi vous ? --- Elle jouit d'une grande considération, répondis-je. ---Quelqu'un parmi vous, poursuivit Héraclius, a-t-il jamais tenu avant lui de semblables propos ? ---Non. --- Quelqu'un de ses ancêtres a-t-il régné ? ---Non, répliquai-je. ---Ses partisans se recrutent-ils dans les hautes classes ou parmi les humbles ? --- Parmi les humbles. ---Leur nombre augmente-t-il ou va-t-il en décroissant ? ---Il augmente. --- En est-il parmi eux qui après avoir adopté sa religion la prennent ensuite en aversion et apostasient ? --- Non. --- Le soupçonniez vous de mensonge avant qu'il ne tînt les discours qu'il tient aujourd'hui ? ---Non. --- Trahit-il ses engagement ? ---Non ; mais nous avons conclu une trêve avec lui en ce moment et nous ignorons comment il se conduira au cours de cette trêve." Cette réponse ajouta Abu-Sufyân, fut la seule dans laquelle je pus glisser une insinuation contre Muhammad.
"Poursuivant ses questions, Héraclius dit : "Avez-vous été en guerre avec lui ? --- Oui, répondis-je. ---Quelle a été l'issue des combats livrés ? --- La guerre entre nous a eu des alternatives ; tantôt c'est lui qui l'a emporté sur nous, tantôt c'est nous qui l'avons emporté sur lui. --- Et que vous ordonne-t-il donc ? --- Il nous dit de n'adorer que Dieu seul ; de ne lui associer aucun être ; de renoncer aux croyances de nos pères. Il nous ordonne de prier ; d'être de bonne foi ; d'avoir des mœurs pures ; de rester unis avec nos proches." Alors Héraclius chargea son interprète de dire à Abu-Sufyân : "Je t'ai interrogé sur sa famille et tu m'as répondu qu'il était de bonne naissance. Or les envoyés de Dieu ont toujours été choisis parmi les plus nobles du peuple chez lequel ils remplissaient leur mission. Je t'ai demandé si quelqu'un parmi vous avait tenu de semblables discours, et tu m'as répondu que non. Alors en moi-même j'ai pensé que si quelqu'un avant lui avait tenu les mêmes propos, je pourrais croire que cet homme ne faisait qu'imiter les enseignements de ses prédécesseurs. Je t'ai demandé si parmi ses ancêtres il y en avait eu un qui eût régné et tu m'as dit que non. En posant cette question je pensais que, si un de ses ancêtres avait régné, cet homme cherchait à remonter sur le trône de ses pères. Je t'ai demandé si, avant qu'il vous tînt ses discours, vous le soupçonniez d'être un menteur et tu m'as répondu que non. J'ai compris par là que s'il n'était pas homme à mentir à l'égard de ses semblables il ne pouvait mentir à l'égard de Dieu. Je t'ai demandé si ses adeptes se recrutaient parmi les grands ou parmi les humbles et tu m'as répondu que c'était parmi les humbles. Or c'est toujours eux qui forment les partisans des prophètes. Je t'ai demandé s'ils augmentaient en nombre ou s'ils diminuaient et tu m'as répondu qu'ils allaient en augmentant. Or c'est bien là le propre de la foi de croître jusqu'à sa complète évolution. Je t'ai demandé si quelques-uns d'entre eux après avoir embrassé la foi s'en détournaient avec horreur et la reniaient et tu m'as répondu que non. Et c'est bien ainsi qu'agit la  foi quand sa grâce pénètre dans les cœurs. Je t'ai demandé s'il manquait à ses engagements et tu m'as répondu que non. Il en est ainsi des prophètes, ils ne trahissent point. Je t'ai demandé ce qu'il vous ordonnait et tu m'as répondu qu'il vous ordonnait d'adorer Dieu, de ne lui associer aucun être, qu'il vous défendait d'adorer des idoles ; qu'il vous prescrivait la prière, la bonne foi et la pureté des mœurs. Si donc ce que tu dis est vrai, cet homme conquerra cet endroit même que foulent mes deux pieds. Je savais d'ailleurs que cet homme allait bientôt paraître, mais je ne supposais pas que ce serait l'un d'entre vous. Quant à moi, si je savais pouvoir parvenir jusqu'à lui, je ferais tous mes efforts pour l'aller trouver et dès que je serais auprès de lui je laverais la poussière de ses pieds."
Ensuite Héraclius donna l'ordre d'apporter la lettre que le Prophète avait fait remettre par Dihya au gouverneur de Basra et que ce dernier lui avait transmise. Il lut la lettre qui était ainsi conçue : "Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux. De la part de Mohamed, l'adorateur de Dieu et son envoyé à Héraclius le chef des grecs. Salut à quiconque suit la bonne voie. Ensuite. Je t'appelle à la foi musulmane ; convertis-toi à l'islamisme, tu seras sauvé et Dieu te donnera une double part de récompense. Si tu te détournes de l'islam tu seras en outre responsable du péché commis par tes sujets. "Ô gens de l'Ecriture, venez à l'appel d'une parole qui vous est commune à nous comme à vous, à savoir que nous ne devons adorer que Dieu et ne lui associer aucun être ; qu'aucun de nous n'en prenne quelque autre comme souverain suprême à l'exclusion de Dieu. S'ils se détournent à cet appel dites-leur : "Soyez témoins que nous sommes musulmans" (sourate 3, verset 64).
Abu-Sufyân poursuit son récit en ces termes : "Lorsque Héraclius eut prononcé les paroles qui viennent d'être rapportées et qu'il eut achevé de lire la lettre du Prophète (s.a.w, un grand tumulte se produisit dans son entourage et des cris violents retentirent. On nous fit alors sortir et pendant que nous sortions je dis à mes compagnons : "Il faut que les affaires du d'Abu-Kabsha aient pris de l'importance puisque le prince des Banû al-Asfar le redoute." Et depuis ce jour jusqu'au moment où Dieu m'imprégna de l'islam, je demeurai convaincu du succès de Mohamed.
Ibn-an-Nâzûr, gouverneur de Ilya, ami d'Héraclius et évêque des chrétiens de Syrie, raconte ce qui suit : "Héraclius, de passage à Ilya, se leva un matin de fort méchante humeur. Un de ses patrices lui dit alors : "Nous voyons avec peine que tu n'as pas ton air accoutumé." Ibn-an-Nâzûr ajoute que Héraclius, qui était devin et qui observait les astres, répondit alors à l'observation qu'on venait de lui faire : "Cette nuit, en regardant les astres, j'ai vu que l'avènement du prince des circoncis venait d'avoir lieu. Quelles sont donc les nations actuelles qui pratiquent la circoncision ? --- Les Juifs seuls, répondirent les courtisans, pratiquent la circoncision. N'aie donc pas la moindre inquiétude à leur sujet. Ecris dans toutes les villes de ton royaume pour ordonner qu'on mette à mort tous les Juifs qui s'y trouvent."
Ils en étaient là de leur conciliabule, quand se présenta à Héraclius un messager du prince de Ghassân chargé d'annoncer à l'empereur l'apparition du Prophète. Après avoir interrogé ce messager Héraclius dit à ceux qui l'entouraient : "Allez examiner cet homme et voyez si oui ou non il est circoncis." L'examen terminé, ils déclarèrent à Héraclius que le messager était circoncis. L'empereur lui ayant alors demandé si les Arabes étaient circoncis et la réponse ayant été que oui, il s'écria : "Ce que j'avais vu, c'était donc l'avènement au pouvoir de ce peuple." Ensuite il écrivit à un de ses amis dont la science égalait la sienne et qui habitait Rome, puis il se mit en route pour Emèse. Il n'était pas encore arrivé dans cette ville qu'il reçut de son ami une lettre qui confirmait l'idée qu'il avait eue de l'avènement de Mohamed et du caractère prophétique de sa mission. Alors Héraclius convoqua tous les grands personnages grecs dans la grande salle intérieure de son palais d'Emèse et, après en avoir fait fermer les portes, il se plaça dans un endroit élevé et dit : "Peuple grec, désirez-vous le bonheur ? Voulez-vous être dans la voie droite et conserver votre suprématie ? Eh bien ! prêtez serment de fidélité à ce Prophète !" En entendant ces mots les Grecs avec la furie d'ânes sauvages, se ruèrent vers les portes, mais ils les trouvèrent fermées. Désespérant alors de les amener à la foi, Héraclius donna l'ordre de ramener tout le monde devant lui et dit : "Le discours que je viens de vous tenir n'avait d'autre but que d'éprouver la force de votre attachement à votre religion ; maintenant je suis édifié." Les Grecs se prosternèrent aussitôt devant lui et lui marquèrent leur satisfaction. Ainsi finit cette aventure de Héraclius.
*********************************************************************************
Titre 2/ La foi

Bukhari 8
Selon Ibn-'Umar (r.a), l'Envoyé de Dieu (s.a.w) a dit : "L'Islam est établi sur cinq choses : la profession de foi qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu et que Muhammad est l'Envoyé de Dieu ; --- l'accomplissement de la prière ; --- le payement de la dîme ; --- le pèlerinage ; --- le jeûne de ramadân."

Bukhari 9
Selon Abu-Hurayra (r.a) le Prophète (s.a.w) a dit : "La foi comporte soixante et quelques branches : la réserve est une des branches de la foi.


Bukhari 10
D'après 'Abdallah-Ibn-'Amr (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit : "Le (vrai) musulman est celui dont aucun des musulmans n'a à redouter ni la langue, ni la main. Le (vrai) muhâjir (émigrant) est celui qui fuit ce que Dieu lui a défendu."

Bukhari 11
D'après Abu-Musa-al-Ash'ari (r.a), on demanda au Prophète (s.a.w) quel était l'islam le meilleur. "C'est, répondit-il, celui du fidèle dont les musulmans n'ont à redouter ni la main, ni la langue."

Bukhari 12
Abdallah-Ibn-'Amr (r.a) rapporte qu'un homme ayant demandé au Prophète (s.a.w) ce qu'il y avait de mieux dans l'Islam, celui-ci répondit : "C'est de donner à manger (à ceux qui ont faim), de donner le salut, à ceux qu'on connaît et aussi à ceux qu'on ne connaît pas." 

Bukhari 13
Selon Anas (r.a) le Prophète (s.a.w) a dit : "Aucun de vous n'aura vraiment la foi s'il ne désire pour son prochain ce qu'il désire pour lui-même."

Bukhari 14
Suivant Abu-Hurayra (r.a), l'Envoyé de Dieu (s.a.w) a dit : "J'en jure par Celui qui tient mon être en son pouvoir, aucun de vous ne sera un (parfait) croyant à moins qu'il n'ait pour moi plus d'affection qu'il n'en a pour son père et pour ses enfants.

Bukhari 15
Anas (r.a) a dit :"Le Prophète (s.a.w) a dit :"Aucun de vous ne sera un (parfait) croyant à moins qu'il n'ait pour moi plus d'affection qu'il n'en a pour son père, ses enfants et pour tout le reste du genre humain."

Bukhari 16
Anas-Ibn-Mâlik (r.a) rapporte ces paroles du Prophète (s.a.w) : "Trois choses, lorsqu'on les possède, font savourer la douceur de la foi : d'abord d'aimer Dieu et son Envoyé plus que tous les autres êtres ; en second lieu, si l'on aime quelqu'un de l'aimer seulement en vue de Dieu ; enfin de redouter de retourner à l'idolâtrie comme on redoute d'être précipité dans l'enfer."

Bukhari 17
Selon Anas (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit :"C'est un signe de la foi que d'aimer les Ansâr; c'est un signe d'hypocrisie que de les haïr."

Bukhari 18
Ubâda Ibn Sâmit (r.a), qui était présent à la bataille de Badr et qui fut un des délégués qui assistèrent à la nuit d'al Aqaba a rapporté ce qui suit : "Tandis qu'il était entouré d'un certain nombre de ses compagnons, l'Envoyé de Dieu (s.a.w) nous dit : "Prêtez-moi serment de fidélité en me promettant de ne rien associer à Dieu, de ne pas voler, de ne pas forniquer, de ne pas tuer vos enfants, de ne point produire de calomnie que vous aurez forgée en vous-mêmes, de ne point vous révolter contre ce qui est juste; Celui d'entre vous qui sera fidèle à cet engagement, Dieu se chargera de le récompenser; celui qui, ayant commis la moindre infraction à ce pacte, aura été puni en ce monde, ce châtiment lui servira d'expiation.Quant à celui qui aura commis une infraction, puis qui aura été épargné en ce monde par Dieu, c'est à Dieu qu'il appartiendra de lui pardonner s'Il veut, de le punir s'il Lui plait.""Ce fut dans ces conditions que nous prêtâmes serment de fidélité au Prophète (s.a.w)".

Bukhari 19
Au dire d'Abu-Sa'îd-al-Khudrî (r.a), le Prophète (s.a.w) s'est exprimé ainsi : "Pour un musulman c'est presque la meilleure fortune que celle qui consiste à posséder un troupeau de moutons qu'il mène paître sur les cimes des montagnes et dans les lieux arrosés par la pluie. Il fuit ainsi avec sa religion loin des troubles."

Bukhari 20
Aîsha (r.a)"Quand l'Envoyé de Dieu ordonnait quelque chose aux fidèles, il ne leur prescrivait que des choses dont ils étaient capables. Un jour les fidèles lui dirent : "Nous ne sommes pas dans la même situation que toi, Ô Envoyé de Dieu, puisque tes fautes passées et à venir te sont déjà pardonnées."
La colère du Prophète fut telle qu'elle apparut sur son visage, puis il répondit : "Celui de nous tous qui craint le plus Dieu et le connaît le mieux, c'est moi."

Bukhari 21
Anas (r.a) rapporte ces paroles du Prophète (s.a.w) : "Trois choses, lorsqu'on les possède, font savourer la douceur de la foi : d'abord d'aimer Dieu et Son Envoyé plus que toute autre chose; en second lieu, si lin aime quelqu'un d'entre les adorateurs, de l'aimer seulement en vue de Dieu; enfin, de redouter de retourner à la mécréante dont Dieu l'a retiré comme on redoute d'être projeté dans le Feu (de l'Enfer)."

Bukhari 22
Abu-Sa'îd-El-Khudrî (r.a) rapporte ce dire du Prophète (s.a.w) : "Ceux qui auront mérité le paradis y entreront ; les réprouvés iront en enfer." Dieu dira ensuite : "Que l'on fasse sortir de l'enfer ceux qui ont dans le cœur ne fût-ce que le poids d'un grain de moutarde de foi ! Alors on les fera sortir, bien qu'ils soient déjà calcinés ; puis on les jettera dans le fleuve d'eau de pluies --- ou dans le fleuve de la vie (Sorte de fontaine de Jouvence.)." Malik avait des doutes sur celle de ces deux expressions qui était la vraie ; --- "et aussitôt ils renaîtront. Tel le pourpier qui pousse au bord du torrent ; ne l'avez-vous pas vu faire éclore ses fleurs jaunes au milieu de ses entrelacs ?"

Bukhari 23
Suivant Abu-Sa'îd-El-Khudrî (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit : "Tandis que je dormais, je vis défiler devant moi des gens vêtus de chemises ; chez les uns cette chemise descendait jusqu'aux reins, chez d'autres elle n'y atteignait même pas. Ensuite 'Umar-Ibn-al-Khattâb  (r.a) passa devant moi ; sa chemise traînait à terre. --- Et quelle interprétation donnez-vous à ce vêtement, demanda-t-on au Prophète (s.a.w) ? ---Il représentait la religion" répondit-il.

Bukhari 24
'Abdallah-Ibn-'Umar (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) passant auprès d'un Ansâr qui sermonnait son frère à propos de sa réserve, s'écria : "Laisse-le tranquille ; la réserve fait partie de la foi !"

Bukhari 25
Suivant Ibn-'Umar, l'Envoyé de Dieu (s.a.w) a dit : "J'ai reçu l'ordre de combattre les gens (idolâtres) sans relâche jusqu'à ce qu'ils professent qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu et que Muhammad est l'Envoyé de Dieu ; qu'ils accomplissent la prière et qu'ils payent la dîme. Le jour où ils feront tout cela, leurs vies et leurs biens seront respectés par moi, sauf quand l'islam permettra d'y porter atteinte. Pour le reste ils ne devront de comptes qu'à Dieu."

Bukhari 26
D'après Abu-Hurayra (r.a) on questionna le Prophète (s.a.w) pour savoir quelle était l'oeuvre la plus méritoire. "C'est, répondit-il , la foi en Dieu et en son Prophète (s.a.w). --- Et après cela ? lui dit-on. --- La guerre sainte pour la cause de Dieu, ajouta-t-il. ---Et ensuite ? demanda-t-on encore. --- Un pèlerinage pieusement accompli" répliqua-t-il.

Bukhari 27
Voici ce qu'a rapporté Sa'd-Ibn-Abî-Waqqâs (r;a) au sujet du Prophète (s.a.w), auprès duquel il était assis, un jour que celui-ci venait de faire quelques dons à une troupe de gens :
"L'Envoyé de Dieu (s.a.w) avait négligé de donner à un de ces hommes qui me paraissait le plus méritant : "Pourquoi négliges-tu un tel ? demandai-je au Prophète ; par Dieu ! je vois en lui un vrai croyant. --- Un musulman, veux-tu dire" répliqua Mohamed. Je me tus un instant, puis, ne pouvant me contenir, sûr que j'étais de mon fait, je dis pour la seconde fois au Prophète : "Pourquoi négliges-tu un tel ?" Par Dieu ! je vois en lui un vrai croyant. --- Un "musulman" reprit le Prophète (On mérite le nom de musulman en faisant extérieurement acte d'adhésion à l'islam. Quant à la foi, elle est "l'oeuvre du coeur" et, par son caractère profondément intime, elle échappe à l'appréciation des hommes. Prononcer catégoriquement qu'un individu est "croyant" n'est permis qu'à Dieu.) Je gardai le silence de nouveau un instant, puis, ne pouvant me contenir, sûr que j'étais de mon fait, je réitérai ma question une troisième fois. "Ô Sa'd, me dit alors Mohamed, si je donne à certains hommes, alors qu'il en est d'autres que j'aime mieux, c'est dans la crainte que Dieu ne précipite les premiers en enfer."

Bukhari 28
'Abdallah-Ibn-'Amr (r.a) rapporte qu'un homme ayant demandé à l'Envoyé de Dieu (s.a.w) ce qu'il y avait de mieux dans l'Islam, celui-ci répondit : "C'est de donner à manger (à ceux qui ont faim) et de donner le salut à ceux qu'on connaît et aussi à ceux qu'on ne connaît pas."

Bukhari 29
D'après Ibn-'Abbâs (r.a) le Prophète (s.a.w) dit un jour : "L'enfer m'est apparu en songe et j'ai constaté qu'il était surtout peuplé de femmes qui s'étaient montrées ingrates. - Est-ce envers Dieu qu'elles avaient été ingrates ? lui demanda-t-on. - C'est envers leurs maris qu'elles avaient fait preuve d'ingratitude, répondit-il ; elles avaient méconnu les bienfaits qu'elles en avaient reçu. Quand toute votre vie vous auriez comblé une femme de vos bontés et qu'à un moment elle trouve la moindre des choses à reprendre en vous elle vous dira : Jamais tu ne m'as fait aucun bien."

Bukhari 30
Al Ma'rur (r.a) a dit :"Je rencontrai Abû Dharr à ar-Rabadha. Il était vêtu d'un vêtement double ainsi que son serviteur. Comme je le questionnai sur cette similitude de vêtements, il me répondit : "Un jour, j'avais fait affront à un homme en l'injuriant à propos de sa mère; tu es donc un homme en qui il y a un reste de sentiments antéislamiques. Ce sont vos frères, ces serviteurs que Dieu a placés sous votre autorité. Quiconque est maître de son frère lui doit donner à manger de ce qu'il mange lui-même. N'imposez point à vos serviteurs ce qui est au-dessus de leurs forces, et s'il vous arrive de le faire venez-leur en aide."

Bukhari 31
Al Ahnaf Ibn Qays (r.a) rapporte ce qui suit :"J'étais parti pour prêter secours à cet homme quand Abu-Bakra (r.a) me rencontra et me dit : "Où vas-tu ? --- Prêter secours à cet homme. --- Reviens sur tes pas, me répondit-il, car j'ai entendu le Prophète (s.a.w) dire : "Quand deux musulmans, le sabre à la main, se jettent l'un sur l'autre, meurtrier et victime iront tous deux en enfer" Et comme je répliquais au Prophète (s.a.w) : "Bien pour le meurtrier ; mais pour la victime ?" Il me répondit : "Ce dernier voulait lui aussi tuer son adversaire."

Bukhari 32
Voici ce qu'a rapporté Abdallah Ibn Masûd (r.a) "Quand fut révélé le verset : "Ceux-là qui croient, et qui n'ont point recouvert une iniquité (c'est-à-dire, selon les commentateurs : "Ceux dont la foi n'aura pas été entachée de polythéisme") du vêtement de leur foi, auront la sécurité ; c'est eux qui seront dans la bonne voie" (sourate 6, verset 82), les compagnons du Prophète lui dirent : Quel est, parmi vous, celui qui n'a pas commis d'iniquité ? Ce fut alors que Dieu révéla ce verset : "...le polythéisme voilà la grande iniquité" (sourate 31, verset 13).

Bukhari 33
Selon Abu-Hurayra (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit : "Trois choses caractérisent l'hypocrite : quand il parle, il ment ; s'il fait une promesse il ne la tient pas ; lorsqu'on met en lui sa confiance il la trahit."


Bukhari 34
'Abdallah-Ibn-'Amr (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit : "Quatre choses, lorsqu'elles se rencontrent chez un individu en un parfait hypocrite. Celui chez qui se trouve une seule de ces quatre choses sera atteint d'hypocrisie jusqu'au moment où il s'en sera débarrassé. Voici les quatre choses : Trahir la confiance que l'on a inspirée ; mentir quand on parle ; manquer à l'engagement pris ; être de mauvaise foi lorsqu'on discute."

Bukhari 35
D'après Abu Hurayra (r.a), l'Envoyé de Dieu (s.a.w) a dit :"Quiconque se tiendra en prières durant la nuit du destin, avec une foi sincère et en vue de Dieu seul, obtiendra le pardon de ses fautes passées."

Bukhari 36
Selon Abu Hurayra (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit :"Dieu saura gré à quiconque partira en guerre en vue de lui plaire et qui n'aura d'autre but en partant que de lui prouver sa foi et d'affirmer qu'il croit en ses envoyés. Il le fera revenir ensuite avec la récompense qu'il aura gagnée ou avec le butin conquis, ou bien il le fera entrer dans le paradis. Si ce n'était ma compassion pour mon peuple, je ne me tiendrais pas ainsi en arrière des troupes et je voudrais au contraire être tué pour la gloire de Dieu, ressusciter ensuite pour être tué de nouveau et rappelé à la vie une autre fois pour être tué encore après cela."

Bukhari 37
Abu Hurayra (r.a) a rapporté ces paroles de l'Envoyé de Dieu (s.a.w) :"Quiconque se tiendra en prières pendant le Ramadân et le fera avec une foi sincère et en toute pureté d'intention, Dieu lui pardonnera ses fautes passées."

Bukhari 38
D'après Abu-Hurayra (r.a) le Prophète (s.a.w) a dit :"Quiconque jeûnera pendant le ramadân et le fera avec une foi sincère et en vue de Dieu seul, ses fautes passées lui seront pardonnées."

Bukhari 39
Selon Abu-Hurayra (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit : "La religion en principe est de pratique facile. Que personne ne cherche à être trop rigoureux dans l'observance de la religion sinon il succombera à la tâche. En conséquence restez dans un juste milieu en cherchant à vous rapprocher de la perfection. Ayez bon espoir et appelez à votre aide la prière le matin, le soir et un peu aussi pendant la nuit."

Bukhari 40
Voici ce que rapporte al-Barâ (r.a): "Aux premiers temps de son arrivée à Médine, le Prophète logea chez ses grands-parents ou, suivant d'autres, chez ceux des Ansâr qui lui étaient apparentés du côté maternel. Durant seize ou dix-sept mois, il fit la prière en se dirigeant vers le temple de Jérusalem, bien qu'il eût préféré se tourner du côté du Temple (de la Mecque). La première prière qu'il fit dans cette seconde direction fut une prière de l'après-midi. Un des fidèles du groupe qui venait de prier avec lui passa, en s'en allant, auprès d'un oratoire où d'autres fidèles étaient dans l'attitude de la prière : "Je jure par Dieu, leur dit-il, que je viens de prier avec l'Envoyé de Dieu et que nous étions tournés vers la Mecque." Aussitôt ces gens, tout en conservant la même attitude, se tournèrent vers la Ka'ba.
"Juifs et chrétiens avaient vu avec plaisir que le Prophète se tournât, pour la prière, du côté du temple de Jérusalem ; aussi, quand ils virent qu'il prenait maintenant comme direction la Ka'ba, ils le lui reprochèrent."
Al-Barâ (r.a) a dit encore : "Certains fidèles étaient morts avant que la Qibla eût été changée. Ces musulmans, qui avaient été tués en combattant, nous ne savions que penser de leur sort quand Dieu révéla ce verset : "...Ce n'est pas Dieu qui vous fera perdre le fruit de votre foi..." (sourate 2, verset 143).

Bukhari 41
Abu-Sa'îd-El-Khudri (r.a) a entendu l'Envoyé de Dieu (s.a.w) dire : "Tout homme qui embrasse l'islamisme et devient bon musulman, Dieu lui pardonnera toutes ses fautes passées. Pour les actions qui suivront, le compte en sera ainsi réglé : chaque bonne œuvre sera affectée d'un coefficient allant de dix à sept cents (Chaque action des hommes, au jour du Jugement dernier, sera évaluée en poids et c'est ce poids qui sera multiplié par le coefficient indiqué ici.). La mauvaise action ne sera comptée que pour sa valeur propre et il se peut même que Dieu la laisse complètement de côté."

Bukhari 42
Selon Abu-Hurayra (r.a), l'Envoyé de Dieu (s.a.w) a dit : "Tout homme qui embrasse l'islamisme et devient bon musulman, chacune des bonnes actions qu'il fera sera affectée d'un coefficient allant de dix à sept cents et chacune de ses mauvaises actions lui sera comptée pour sa valeur propre."

Bukhari 43
Aîsha (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) entra un jour chez elle alors qu'une femme s'y trouvait. "Qui est-ce ? demanda Mohamed. --- Un telle, répondit 'Aïcha ; puis elle énuméra toutes les prières que cette femme faisait. --- Assez s'écria le Prophète. Vous ne devez que ce qui est dans la mesure de vos forces. Par Dieu ! Le Très-Haut ne se fatiguera pas de vous entendre avant que ne vous soyez fatigués vous-mêmes. Le culte qui plaît le plus à Dieu, c'est celui que le fidèle peut persister longtemps à lui rendre."

Bukhari 44
D'après Anas (r.a) le Prophète (s.a.w) a dit : Sortira de l'enfer, quiconque aura dit : il n'y a d'autre divinité que Dieu et qui aura dans le coeur le poids d'un grain d'orge de bien. Sortira de l'enfer, quiconque aura dit : il n'y a pas d'autre divinité que Dieu et qui aura dans le coeur le poids d'un grain de froment de bien. Sortira de l'enfer, quiconque aura dit : il n'y a d'autre divinité que Dieu et qui aura dans le coeur le poids d'un atome de bien." 

Bukhari 45
Umar Ibn al Khattâb (r.a) rapporte qu'un homme d'entre les juifs lui dit : "Ô prince des Croyants, il est dans votre livre sacré un verset que vous récitez ; si ce verset nous avait été révélé à nous, peuple juif, nous eussions sûrement pris le jour où il a été révélé comme un jour de fête. 
- Quel est ce verset demanda 'Umar (r.a). 
Le voici, répondit le juif : "Aujourd'hui, j'ai parfait votre religion et mis le comble à mes bienfaits pour vous. J'ai choisi pour vous l'Islam comme religion" (sourate V, verset 3). --- 
Nous connaissons, reprit 'Umar (r.a), et le jour et le lieu où ce verset fut révélé au Prophète (s.a.w): c'était un vendredi pendant qu'il était à 'Arafa."

Bukhari 46
Talha Ibn Ubaydullah (r.a) a rapporté ceci : "Un homme des habitants du Najd, les cheveux en désordre, vint trouver le Prophète (s.a.w). Nous entendions tout d'abord le bruit de la voix de cet homme sans comprendre ce qu'il disait. Quand il se fut approché, nous nous aperçûmes qu'il interrogeait l'Envoyé de Dieu au sujet de l'Islam et que celui-ci lui répondait : "Cinq prière pendant le jour et la nuit. --- En dois-je faire encore d'autres ? demanda l'homme. --- Non, à moins que tu ne veuilles faire oeuvre surérogatoire. --- Il y a aussi le jeûne de ramadan  reprit le Prophète (s.a.w). --- En dois-je faire  d'autres ? ajouta l'homme. --- Non, à moins de vouloir faire oeuvre surérogatoire, dit le Prophète (s.a.w) qui parla alors de la dîme. --- Dois-je payer autre chose ? répartit l'homme. --- Non, à moins de vouloir faire oeuvre surérogatoire, répéta le Prophète." Alors l'homme s'en retourna en disant : "Par Dieu ! je ne ferai rien de plus ni rien de moins." Le Prophète (s.a.w) dit alors : "Ce sera un bienheureux si ce qu'il a dit est sincère."

Bukhari 47
D'après Abu Hurayra (r.a), l'Envoyé de Dieu (s.a.w) a dit : "Quiconque suivra le convoi funèbre d'un musulman comme acte de foi et par pur amour de Dieu, puis accompagnera le corps jusqu'à l'achèvement des prières et la mise en terre, recevra une double part de récompense, chacune de ces parts équivalant en poids à la montagne de Uhud. Celui qui s'en ira avant que le corps ne soit mis en terre ne profitera que de la moitié de cette récompense."

Bukhari 48
"Comme j'interrogeai Abu-Waïl au sujet des Murji'ites, il me répondit : "Injurier un musulman, c'est faire acte d'impiété ; le combattre, c'est faire acte d'infidélité." 

Bukhari 49
Selon 'Ubâda Ibn As Sâmit (r.a), l'Envoyé de Dieu (s.a.w) étant sorti pour annoncer quelle était la nuit du destin, deux hommes d'entre les musulmans se prirent de querelle à ce moment. "J'étais venu, dit alors le Prophète, pour vous parler de la nuit du destin, mais un tel et un tel s'étant pris de querelle, cela m'a fait oublier sa date, et il se peut que cette circonstance soit heureuse pour vous. Cherchez cette date entre les 26, 28 et 24 (du mois de ramadân).  

Bukhari 50
Abu Hurayra (r.a) rapporte ceci : "Le Prophète (s.a.w) s'étant un jour montré en public au peuple, un homme vint le trouver et lui dit : "Qu'est-ce que l'Islam ? (ou la foi) --- C'est, répondit-il, croire en Dieu, à ses anges, à l'autre vie, aux prophètes et à la Résurrection. --- Et qu'est-ce que l'Islam ? reprit l'homme. --- L'Islam, dit le Prophète (s.a.w), c'est le fait d'adorer Dieu, de ne point lui donner d'associés, de pratiquer la prière, de payer la dîme légale, de jeûner pendant le ramadân. --- Qu'est-ce que bien faire ? ajouta l'homme. --- C'est, répliqua Mohamed, adorer Dieu comme si on le voyait. Si vous ne le voyez pas, lui certes vous voit. --- Quand aura lieu l'Heure suprême ? reprit l'homme. --- Celui qui est interrogé sur ce point n'en sait pas plus que celui qui interroge. Ce que je vais te dire, c'est que les signes suivants annonceront sa venue : la fille esclave enfantera son maître ; les obscurs pasteurs de chameaux se vautreront dans les palais. Cette Heure est une des cinq choses que Dieu Seul connaît." Ensuite le Prophète récita ce verset : "Certes Dieu a par devers lui  la connaissance de l'Heure..." (sourate XXXI, verset 34). L'homme s'éloigna alors et comme le Prophète ordonnait de le faire revenir, on n'en retrouva pas la moindre trace. "Cet homme, dit le Prophète (s.a.w), c'est Gabriel (a.s) ; il est venu enseigner aux hommes leur religion."
Al-Bukhâri ajoute : "A tout cela, le Prophète (s.a.w) assigna la valeur d'articles de foi."

Bukhari 51
Abu-Sufyân (r.a) a rapporté que Héraclius lui dit : "Je t'ai demandé s'ils augmentaient en nombre ou s'ils diminuaient et tu m'as répondu qu'ils allaient en augmentant. Or, c'est bien là le propre de la foi de croître jusqu'à sa complète évolution. Je t'ai demandé si quelques-uns d'entre eux après avoir embrassé la foi s'en détournaient avec horreur et la reniaient, et tu m'as répondu que non. Et c'est bien ainsi qu'agit la foi : quand sa grâce pénètre dans les coeurs, personne ne la renie."

Bukhari 52
Nu'mân Ibn Bachir (r.a) rapporte qu'il a entendu le Prophète  (s.a.w)s'exprimer ainsi : "Ce qui est licite est de toute évidence ; ce qui est illicite l'est également. Mais entre ces deux catégories, il y a des choses sur lesquelles on peut avoir des doutes et que peu de personnes sont capables de discerner. En conséquence, que celui qui redoute de faire une chose douteuse s'en abstienne pour son honneur et pour sa religion. Celui qui tombe dans les actions douteuses est semblable au berger qui fait paître aux alentours d'un enclos réservé (Sur les terrains réservés où on laisse repousser l'herbe encore aujourd'hui en Arabie) ; il est bien près d'y pénétrer, n'est-ce pas ? ainsi, l'enclos réservé de Dieu lui-même sur sa terre, c'est ce qui contient tout ce qu'il a prohibé. Dans le corps de l'homme, il existe une bouchée de chair ; si ce bout de chair est sain, le corps tout entier a la santé ; s'il est malade, tout le corps se corrompt, n'est-ce pas ? Eh bien ! ce morceau de chair c'est le coeur."

Bukhari 53
D'après 'Abu-Jamra (r.a) : "Je fréquentais Ibn 'Abbâs (r.a) et il me faisait asseoir sur sa propre banquette. Un jour, il me dit : "Demeure avec moi, je t'assignerai une part de mon bien." Il y avait deux mois que je restais chez lui lorsqu'il me dit : "Quand une députation des 'Abdul Qays vint trouver le Prophète, celui-ci demanda : "Qui sont ces gens ? --- ou : Quelle est cette députation ? --- Nous sommes des gens de Rabî'a. --- Qu'ils soient les bienvenus ! s'écria le Prophète (s.a.w), les gens --- ou les députés --- qui viennent sans y être contraints et sans regrets. --- Ô Envoyé de Dieu ! répondirent-ils, il nous est impossible de venir vers toi excepté durant un mois sacré, parce que entre toi et nous se trouve cette tribu de mécréants de la race de Mudar. Ordonne-nous quelque prescription formelle que nous ferons connaître à ceux que nous avons laissés derrière nous, et qui fasse que nous entrions au Paradis." Puis ils le questionnèrent au sujet des boissons. Muhammad leur prescrivit quatre choses et leur interdit quatre choses. Il leur enjoignit d'abord de ne croire qu'en Dieu et ensuite il ajouta : "Savez-vous ce que c'est que la foi en Dieu seul ? --- Dieu et son Envoyé, répondirent-ils, en savent plus que nous sur ce sujet. --- Eh bien, dit-il, cela consiste à déclarer qu'il n'y a pas d'autre divinité que Dieu et que Mohamed est l'Envoyé de Dieu". Puis il leur ordonna de pratiquer la prière, de payer la dîme, de faire le jeûne du ramadân et de donner le quint du butin." Il leur interdit quatre choses, savoir : de se servir de jarres (les quatre sortes de récipients dont il est fait mention ici étaient destinés à contenir du vin ou des liqueurs fermentées.), de gourdes, de tonneaux de palmier et d'outres enduites de résine --- ou suivant d'autres, enduites de poix. --- Et il ajouta : "Retenez bien ces prescriptions et transmettez-les à ceux que vous avez derrière vous."

Bukhari 54
'Alqama Ibn Waqqâs (r.a) rapporte que l'Envoyé de Dieu (s.a.w) a dit : "Les actions ne valent que par les intentions." Il ne sera donc tenu compte à chaque homme que de ses intentions. Pour celui qui aura émigré en vue de Dieu et de son Envoyé, son émigration lui sera comptée pour Dieu et son Envoyé. Quant à celui qui aura émigré en vue de biens terrestres, ou afin de trouver une femme à épouser, l'émigration ne comptera que pour le but qui ara déterminé son voyage.

Bukhari 55
Selon Abu-Mas'ud (r;a), le Prophète (s.a.w) a dit : "Lorsqu'un homme dépense pour l'entretien de sa famille et qu'il le fait par Amour pour Dieu, l'argent qu'il aura ainsi dépensé sera compté comme un aumône."

Bukhari 56
Sa'd Ibn Abu-Waqqâs (r.a) a raconté que le Prophète (s.a.w) a dit : "Tu ne dépenseras rien pour l'entretien des tiens sans en être récompensé si tu as eu en vue l'amour de Dieu. Tu seras même récompensé pour la bouchée que tu auras mise dans la bouche de ta femme."

Bukhari 57
Jarîr Ibn 'Abdallah (r.a) rapporte ce qui suit : "J'ai prêté serment d'obéissance à l'Envoyé de Dieu (s.a.w) en prenant l'engagement de pratiquer la prière, de payer la dîme et d'aider de mes bons conseils tout musulman."

Bukhari 58
Ziyâd Ibn 'Ilâqa (r.a) dit "J'ai entendu Jarîr Ibn 'Abdallah (r.a) raconter que, le jour de la mort d'Al-Mughîra-Ibn-Chu'ba (r.a), après s'être levé, avoir loué et glorifié Dieu, il prononça les paroles suivantes : "Votre devoir est de craindre Dieu seul, qui n'a pas d'associé, d'être dignes et calmes jusqu'à ce qu'un nouveau gouverneur vienne, et il ne saurait tarder à venir." Ensuite, il ajouta : "Implorez le pardon divin pour votre gouverneur défunt ; car lui-même aimait à pardonner." Enfin, il termina ainsi : "Ces préliminaires terminés, je vous annonce que, jadis, j'allai trouver le Prophète (s.a.w) et lui dis : Je viens prêter serment d'obéissance au titre de l'Islam. Il me prescrivit alors d'observer les principes fondamentaux de l'Islam et m'imposa en outre le devoir de bien conseiller chaque musulman. Je souscrivis à tout cela. Par le Seigneur de ce temple ! ce sont de sages conseils que je vous donne en ce moment." Ayant ensuite demandé pardon de ses fautes à Dieu, Jarîr (r.a) descendit de la chaire."
******************************************************
Titre 3 / De la science

Bukhari 59
D'après Abu-Hurayra (r.a) : "Un jour le Prophète (s.a.w), dans une assemblée, entretenait les fidèles. Un Arabe (du désert) s'avança vers lui et lui dit : "A quand l'Heure ?" Le Prophète (s.a.w)  poursuivant son discours, un des fidèles dit alors : "Le Prophète (s.a.w) a entendu la question, mais cette question lui a déplu. --- Non pas, assura un autre ; c'est qu'il ne l'a pas entendue." Enfin le Prophète (s.a.w) ayant terminé son discours dit : "Où est celui qui m'a questionné au sujet de l'Heure ? --- Me voici, Ô Envoyé de Dieu, répondit l'Arabe. --- "Lorsque, reprit le Prophète (s.a.w), toute sécurité aura disparu, attends-toi à voir venir l'Heure. --- Et comment se manifestera cette disparition ? demanda l'Arabe. --- Quand, répliqua le Prophète (s.a.w), l'autorité sera aux mains de ceux qui n'en sont pas dignes, attends-toi à voir venir l'Heure."

Bukhari 60
'Abdallah Ibn Amr (r.a) a dit : "Au cours d'un voyage que nous avions entrepris avec lui, le Prophète (s.a.w), qui était resté en arrière, nous rejoignit au moment où, l'heure de la prière venue nous pressant, nous étions en train de faire nos ablutions. Nous nous mîmes alors à frotter nos pieds. A ce moment, de toutes ses forces et à deux ou trois reprises, le Prophète (s.a.w) s'écria : "Malheur aux talons ! qu'ils redoutes le feu de l'enfer !"

Bukhari 61
Ibn Umar (r.a) a dit : "L'Envoyé de Dieu (s.a.w) s'est exprimé en ces termes : "Certes; parmi les arbres, il en est un dont les feuilles ne tombent pas et qui est l'emblème du musulman. Enseignez-moi quel est cet arbre." Les fidèles pensèrent à divers arbres du désert. Pour moi, j'étais persuadé qu'il s'agissait du palmier, mais je n'osai le dire. Puis, comme on demandait à l'Envoyé de Dieu (s.a.w) quel était cet arbre, il répondit : "C'est le palmier."

Bukhari 62
On tient d'Ibn Umar (r.a) que le Prophète (s.a.w) dit un jour : "Certes, parmi les arbres, il en est un dont les feuilles ne tombent pas et qui est l'emblème du musulman. Enseignez-moi quel est cet arbre." Les fidèles pensèrent à divers arbres du désert. "Quant à moi, dit 'Abdallah Ibn Umar (r.a), j'étais persuadé qu'il s'agissait du palmier." Puis, comme on demandait à l'Envoyé de Dieu quel était cet arbre, il répondit : "C'est le palmier."

Bukhari 63
Anas Ibn Mâlik (r.a) a dit : "Nous étions assis dans la mosquée avec le Prophète (s.a.w), quand un homme entra, monté sur un chameau. Il fit agenouiller l'animal dans la cou de la mosquée ; il l'entrava, puis s'adressant à notre groupe : "Qui de vous est Mohamed ?" dit-il. Or le Prophète (s.a.w) était accroupi parmi nous. "C'est cet homme au visage blanc et qui est accroupi", répondîmes-nous. Alors l'homme s'écria : "Hé ! fils d'Abd al-Muttalib !" Et aussitôt le Prophète (s.a.w) de dire : "Je suis prêt à répondre. --- Je vais donc t'interroger, répartit l'homme, et insister pour que tu me donnes la solution de certaines choses. Ne m'en veuille pas. --- Interroge-moi sur le sujet que tu voudras, répondit le Prophète (s.a.w) --- Eh ! bien, je te demande ceci au nom de ton Maître et du Maître de ceux qui t'ont précédé : Dieu t'a-t-il envoyé vers tous les hommes de la terre ? --- Par Dieu, oui, répliqua le Prophète (s.a.w). --- Je te le demande au nom de Dieu : Dieu t'a-t-il donné l'ordre que nous fassions les cinq prières pendant le jour et la nuit. --- Par Dieu, oui. --- Je t'adjure au nom de Dieu : t'a-t-il prescrit de jeûner durant tel mois de l'année. --- Par Dieu, oui. --- Je t'adjure au nom de Dieu : t'a-t-il prescrit de prélever sur ceux d'entre vous qui sont riches une dîme que tu répartiras entre les pauvres. --- Par Dieu, oui." Alors l'homme ajouta : "Je crois en ce que tu as apporté. Quant à moi, je suis l'envoyé de mes contribues que j'ai laissés en arrière ; mon nom est Dimâm Ibn Tha'laba ; je suis frère des Banû Sa'd Ibn Bakr."


Anas Ibn Mâlik (r.a) a dit : "Le Coran nous défend de poser des questions au Prophète ; aussi étions-nous étonnés qu'un Bédouin nomade sensé, vînt interroger le Prophète pendant que nous écoutions celui-ci. Or il arriva qu'un Bédouin se présenta et dit : "Ton envoyé est venu vers nous ; il nous a informés que tu prétendais avoir reçu une mission de Dieu. --- Il a dit vrai, répliqua le Prophète. --- Qui donc, reprit le Bédouin ? a créé le ciel. --- Dieu, répondit le Prophète. --- Qui a créé la terre et les montagnes ? --- Dieu. --- Qui y a mis les choses utiles à l'homme ? --- Dieu. --- Alors ! s'écria le Bédouin, par celui qui a créé la terre, qui y a placé les montagnes, qui y a mis les choses utiles, est-ce Dieu qui t'a donné la mission ? --- Oui, reprit le Prophète. --- Ton envoyé, ajouta l'homme, prétend que nous devons faire cinq prières, payer une dîme prélevée sur nos biens. --- C'est exact, dit le Prophète. --- Par celui qui t'a donné une mission, répartit le Bédouin, c'est bien Dieu qui t'a prescrit ces choses ? --- Oui, dit le Prophète. --- Ton envoyé a aussi prétendu que nous devons jeûner un mois par an ? --- C'est exact. --- Par celui qui t'a donné une mission, c'est bien Dieu qui t'a prescrit ces choses ? --- Oui. --- Ton envoyé a encore prétendu que chacun de nous devait accomplir le pèlerinage de la Ka'ba, s'il lui était possible de s'y rendre. --- C'est exact. --- Par celui qui t'a donné une mission, c'est bien Dieu qui t'a prescrit cette chose ? --- Oui. --- Eh ! bien, reprit l'homme, par Celui qui t'a envoyé pour répandre la vérité, je me conformerai à ces prescriptions sans rien y ajouter et sans rien en omettre. --- Si cet homme dit vrai, s'écria alors le Prophète (s.a.w), il entrera sûrement au Paradis."

Bukhari 64
'Abdallah Ibn Abbâs (r.a) informe que l'Envoyé de Dieu (s.a.w) expédia un messager porteur d'une lettre, avec mission de la remettre au prince de al-Bahreïn. Ce prince envoya cette lettre à Cosroës qui, après l'avoir lue, la déchira en mille morceaux. Ibn al Musayyab (si je ne me trompe dit az-Zuhri) ajoute que le Prophète (s.a.w) (en apprenant cette nouvelle) maudit ces gens (les Persans) en disant : "Qu'eux aussi soient mis en mille pièces."

Bukhari 65
On tient de Qatâda (r.a) que Anas (r.a) lui fit le récit suivant : "Le Prophète (s.a.w) adresse une lettre ou voulut en adresser une."Ceux à qui tu écris, lui dit-on, ne lisent jamais une lettre à moins qu'elle ne soit marquée d'un sceau." C'est alors que le Prophète (s.a.w) fit usage d'un sceau d'argent sur lequel étaient gravés ces mots : Muhammad, l'Envoyé de Dieu (s.a.w). Et il me semble encore voir la blancheur de l'argent dans sa main. Comme Shu'ba (r.a) demandait à Qatâda (r.a) : "Qui a dit que les mots gravés sur le sceau étaient : Muhammad, l'Envoyé de Dieu ?" Il me répondit : "C'est Anas."

Bukhari 66
D'après Abu Wâqid al-Laithi (r.a) : "Tandis que l'Envoyé de Dieu (s.a.w) était assis, dans la mosquée, en compagnie des fidèles, trois hommes entrèrent. Deux d'entre eux s'avancèrent vers l'Envoyé de Dieu, le troisième se retira. Après être resté quelque temps à considérer le Prophète (s.a.w), l'un de ces deux hommes, ayant aperçu une place libre dans le cercle, alla s'y asseoir. Le second s'assit en arrière du cercle et quant au troisième il tourna le dos et se mit à s'éloigner. Quand l'Envoyé de Dieu eut terminé (son enseignement) il dit : "Voulez-vous que je vous instruise au sujet de ces trois individus ? Eh bien, l'un d'eux a cherché un refuge auprès de Dieu et Dieu le lui a accordé ; le second a eu honte de s'approcher et Dieu a usé du même procédé à son égard ; le troisième s'est détourné de Dieu et Dieu s'est détourné de lui."

Bukhari 67
Abu Bakra (Ibn al Harith ath Thaqafi)(r.a) a mentionné ce qui suit : "Tandis qu'il était sur son chameau et qu'un homme tenait la bride de l'animal, le Prophète (s.a.w) dit : "Quel jour est-ce aujourd'hui ?" Nous nous tûmes, pensant qu'il allait qualifier le jour où nous nous trouvions d'un nom autre que son nom habituel. "N'est-ce pas le jour des sacrifices ?" ajouta-t-il. --- Oui, répondîmes-nous. --- Et quel est le mois où nous sommes ?" reprit-il. Nous gardâmes le silence pensant qu'il allait qualifier le mois d'un nom autre que le sien. "N'est-ce pas le mois de dhu'l-hijja ? poursuivit-il --- Sans doute, répondîmes-nous. --- Eh ! bien, dit-il alors, sachez que vos vies, vos biens, vos réputations doivent vous être aussi sacrés les uns aux autres que sont sacrés pour vous ce présent jour, ce présent mois et cette présente ville. Que celui qui entend ces paroles les transmette à celui qui n'est pas là, car il se peut que celui qui assiste à un fait le transmette à quelqu'un qui le comprenne mieux que lui."

Bukhari 68
Ibn Mas'ud (r.a) a dit : "Le Prophète (s.a.w) retenait notre attention dans ses sermons (et dans son enseignement) en les espaçant, tant il lui répugnait de nous ennuyer.

Bukhari 69
D'après Anas (r.a) le Prophète (s.a.w) a dit : "Rendez la voie facile et non pas difficile. Annoncez des choses agréables et n'effrayer pas votre auditoire."

Bukhari 70
Abu-Wâïl (r.a) a dit : "'Abdallah-Ibn-Mas'ud (r.a) donnait son enseignement aux fidèles tous les jeudis. Un homme lui ayant dit : "Ah ! que je voudrais, ô Abu 'Abdur rahman, que ton enseignement eût lieu tous les jours ! --- Ce qui m'en empêche, répondit Ibn-Mas'ud (r.a), c'est que je ne veux pas faire naître en vous l'ennui. Dans mes sermons, je veux ménager votre attention comme le Prophète  (s.a.w) ménageait la nôtre, craignant de nous rebuter."

Bukhari 71
Muâwiya (r.a) faisant le prône dit un jour : "J'ai entendu le Prophète (s.a.w) s'exprimer ainsi : "Celui à qui il veut du bien, Dieu lui fait acquérir la science dans la religion. Moi, je ne fais que répartir la science, c'est Dieu qui la donne. Ce peuple-ci ne cessera pas de se maintenir dans la loi de Dieu, sans que ses adversaires puissent lui nuire jusqu'au jour où viendra l'ordre de Dieu."

Bukhari 72
Mujâhid-Ibn-Jâbir (r.a) a dit : "J'accompagnai Ibn-'Umar à Médine et ne lui entendis rapporter de l'Envoyé de Dieu que la tradition suivante : "Nous étions auprès du Prophète (s.a.w) lorsqu'on lui apporta de la moelle de palmier. "Parmi les arbres, dit alors le Prophète (s.a.w), il en est un qui est l'emblème du musulman." Je voulus déclarer que c'était le palmier ; mais, comme j'étais le plus jeune de l'assistance, je me tus. Le Prophète (s.a.w) ajouta alors : "c'est le palmier."

Bukhari 73
Abdallah-Ibn-Mas'ud (r.a) a dit : "Le Prophète (s.a.w) s'est exprimé en ces termes : "Il n'y a que deux personnes qu'il soit permis d'envier : "celle a qui Dieu a donné la fortune et qui a le courage de dépenser son bien pour la cause de la vérité ; celle à qui Dieu a donné la sagesse et qui l'applique aux hommes et la leur enseigne."

Bukhari 74
'Ubaydallah-Ibn-'Abdallah (r.a) raconte d'Ibn-'Abbâs (r.a), que ce dernier eut une discussion avec al-Hurr-Ibn-Qays-Ibn-Hisn-al-Fazâri au sujet du compagnon de Moïse. Ibn-'Abbâs (r.a) disait : "C'était Khadir". Comme Ubayy-Ibn-Ka'b passait auprès d'eux, Ibn-'Abbâs l'appela et lui dit : "Je suis en discussion avec mon ami que voici au sujet du compagnon de Moïse, pour aller à la rencontre de qui Moïse demanda quel était le chemin à suivre. as-tu entendu le Prophète dire quelque chose à ce sujet ? --- Oui, répondit Ubayy, j'ai entendu le Prophète prononcer ces paroles : "Tandis que Moïse se trouvait parmi les notables des banu-Israël, un homme vint à lui et lui dit : "Connais-tu quelqu'un de plus instruit que toi ?" --- Non, répondit Moïse". Mais Dieu révéla à Moïse : "Certes, oui (il y en a un), c'est notre adorateur Khadir. Moïse demanda le moyen de parvenir jusqu'à lui. Dieu lui donna le poisson comme signe ; puis il fut dit à Moïse : "Quand tu perdras le poisson, reviens, car alors tu rencontreras Khadir." Moïse suivit donc la trace du poisson dans la mer. Son serviteur lui dit : "Sais-tu que lorsque nous nous sommes réfugiés sur le rocher, j'ai oublié le poisson ? Il n'y a que le diable qui m'ait fait oublier d'y penser. --- C'est là ce que nous cherchions." répondit Moïse. Alors ils retournèrent tous deux sur leurs pas exactement ; ils trouvèrent Khadir et il leur arriva ce que Dieu a raconté dans son Livre."

Bukhari 75
Ibn Abbâs (r.a) a dit :"Le Prophète (s.a.w) me serra dans ses bras et dit :"Ô mon Dieu, enseigne-lui le Livre".

Bukhari 76
'Abdallah-Ibn-'Abbâs (r.a) a dit : "Je m'avançai monté sur une ânesse à l'époque où j'approchai de l'âge de la puberté et, à ce moment, l'Envoyé de Dieu (s.a.w) était en train de prier à Mina sans être tourné vers un mur. Comme je passai devant un des rangs des fidèles, je lâchai l'ânesse qui alla paître et m'introduisis dans le rang ; personne n'y trouva à redire."

Bukhari 77
Mahmûd-Ibn-ar-Rabî (r;a) a dit : "Je me souviens que le Prophète  (s.a.w) me cracha à la figure de l'eau d'un seau et j'avais alors cinq ans."

Bukhari 78
Ubaydallah-Ibn-'Abdallah-Ibn-'Utba-Ibn-Mas'ud (r.a) rapporte, d'après Ibn-'Abbâs, que ce dernier discutait avec al-Hurr-Ibn-Qays-Ibn-Hisn-al-Fazâri au sujet du compagnon de Moïse. Comme Ubayy-Ibn-Ka'b passait auprès d'eux, Ibn-'Abbâs l'appela et lui dit : "Je discute avec mon ami que voici au sujet du compagnon de Moïse pour la rencontre de qui Moïse demanda le chemin à suivre. As-tu entendu l'Envoyé de Dieu dire quelque chose à ce sujet ? --- Oui répondit Ubayy, j'ai entendu le Prophète (s.a.w) prononcer ces paroles : "Tandis que Moïse était au milieu des notables des Banu-Israël, un homme vint à lui et lui dit : "Connais-tu quelqu'un de plus instruit que toi ? --- Non, répondit Moïse." Mais Dieu révéla à Moïse ces mots : "Certes oui (il y en a un), c'est notre adorateur Khadir." Alors Moïse demanda le moyen de se porter à sa rencontre. Dieu lui donna le poisson comme signe ; puis il fut dit à Moïse : "Lorsque tu auras perdu le poisson, reviens sur tes pas et tu rencontreras le personnage." Moïse suivit la piste du poisson dans la mer. Le serviteur de Moïse dit à son maître : "Sais-tu que lorsque nous nous sommes arrêtés sur le rocher, j'ai oublié le poisson ? ce n'est que le diable qui a pu me faire oublier d'y penser. --- C'est là ce que nous cherchions répondit Moïse." Alors ils retournèrent tous deux exactement sur leurs pas ; ils trouvèrent Khadir et il leur arriva ce que Dieu a raconté dans son Livre."

Bukhari 79
Abu-Musa (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit : "La guidante et la science avec lesquelles Dieu m'a envoyé sont comparables à une pluie abondante qui arrose le sol. Là où il se trouve un terrain fertile l'eau est absorbée et les plantes, herbes et arbustes y poussent en grand nombre. Ailleurs, il est des endroits peu perméables qui retiennent les eaux. Dieu les fait servir aux hommes à boire, à abreuver les animaux et à cultiver. Enfin il existe une autre catégorie d'endroits où l'eau tombe, ce sont des terrains plats qui ne retiennent pas les eaux et où il ne pousse aucune herbe. De même il y a trois catégories d'hommes : 1° ceux qui sont instruits dans la religion de Dieu et à qui profitent les choses pour lesquelles Dieu m'a envoyé ; 2° ceux qui savent et qui enseignent ; 3° ceux qui ne daignent pas lever la tête et qui n'acceptent point la voie droite que Dieu m'a envoyé leur apporter."
D'après al-Bukhâri, Ishaq a donné la variante : "une autre catégorie dont le soleil de midi a bu l'eau" (au lieu de : "où l'eau est absorbée."


Bukhari 80
D'après Anas (r.a), l'Envoyé de Dieu (s.a.w) a dit : "Entre autres prodromes de l'Heure (suprême) il y aura la suppression de la science, l'affermissement de l'ignorance, l'usage du vin et la manifestation (au grand jour) de l'adultère."


Bukhari 81
Anas (r.a) a dit : "Je tiens à vous rapporter une tradition que personne, après moi, ne vous rapportera : J'ai entendu le Prophète  (s.a.w) dire : "Entre autres prodromes de l'Heure (suprême) on verra la science diminuer, l'ignorance se produire au grand jour ainsi que l'adultère. Les femmes alors seront si nombreuses, les hommes si rares que, pour cinquante femmes, il y aura un seul homme. 

Bukhari 82
Ibn-'Umar (r.a) a dit : "J'ai entendu l'Envoyé de Dieu (s.a.w) faire le récit suivant : "Tandis que je dormais on m'apporta (en songe) un bol de lait ; je bus jusqu'à ce qu'il me sembla sentir cette boisson s'écouler par mes ongles. Alors je remis à 'Umar-Ibn-al-Khattâb (r.a) ce que je n'avais pu boire. --- Quelle interprétation donnes-tu de ceci, demanda-t-on à l'Envoyé de Dieu ? --- C'était la science, répondit-il".

Bukhari 83
D'après Abdullah Ibn Amr Ibn al As (r.a), au cours du pèlerinage de l'adieu, le Prophète (s.a.w) s'arrêta debout à Mina pour permettre au fidèles de l'interroger. Un homme vint et dit :"Par mégarde je mes uis rasé la tête avant d'avoir accompli le sacrifice._Fais le sacrifice, répondit le Prophète (s.a.w), il n'y a aucun mal à cela." Un autre vint et dit :"Par mégarde, j'ai égorgé la victime avant le jet des pierres._Jette tes pierres,répondit le Prophète (s.a.w), il n'y a aucun mal à cela."On s'interrogea pas une seule fois le Prophète (s.a.w) sur un rite fait l'un avant ou après l'autre sans qu'il répondit :" Fais; il n'y a aucun mal à cela."

Bukhari 84
Selon Ibn-'Abbâs (r.a), au cours de son pèlerinage (d'adieu) le Prophète (s.a.w) fut interrogé par des fidèles. L'un d'eux dit : "J'ai immolé la victime avant de jeter les pierres." De la main le Prophète (s.a.w) fit un geste voulant dire : il n'y a aucun mal à cela. Un autre lui dit : "Je me suis rasé la tête avant d'immoler ma victime." Alors même geste de la main du Prophète (s.a.w) pour marquer qu'il n'y avait aucun mal à cela.

Bukhari 85
D'après Abu-Hurayra (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit : "La science sera emportée, les troubles et l'ignorance se manifesteront et les harj seront nombreux." Comme on demandait à l'Envoyé de Dieu  (s.a.w) ce que c'était qu'un harj, il répondit : "C'est ceci." Et de sa main retournée il fit geste de celui qui veut tuer.

Bukhari 86
Asmâ (r.a) a dit : "J'allai trouver 'Aïcha (r.a) qui priait. "Qu'ont donc les fidèles", lui demandai-je ? De sa main elle m'indiqua le ciel (à ce moment il y avait une éclipse de soleil et les fidèles accomplissaient la prière spéciale usitée en pareille circonstance) et, tandis que certains fidèles priaient elle dit : "La gloire de Dieu soit proclamée ! --- Un signe" m'écriai-je." De la tête elle fit le geste voulant dire oui. Alors je me tins debout (avec les fidèles) jusqu'à ce que je faillis m'évanouir et alors je me mis à me verser de l'eau sur la tête. Le Prophète loua Dieu et proclama ses mérites, puis il dit : "Il n'y a aucune des choses que je n'avais jamais vues que je n'aie aperçues de la place où j'étais, en ce moment ; j'ai vu même le Paradis et l'Enfer. Il m'a été révélé que vous seriez éprouvés dans vos tombeaux, de la même façon ou presque --- on ne sait de laquelle de ces deux expressions Asmâ s'est servie. --- que vous serez éprouvés par l'AntéChrist. On dira (à chacun de vous) : "Que sais-tu de cet homme ? (Mohamed)" Quant au croyant ou au fidèle --- on ne sait laquelle de ces deux expressions Asmâ s'est servie --- il répondra : "C'est Mohamed qui est l'Envoyé de Dieu et qui a apporté les preuves (de sa mission) et l'orthodoxie. Nous avons accueilli (sa prédication) et l'avons suivi. C'est Mohamed ajoutera-t-il trois fois." Alors on lui dira : "Dors en paix, car nous sommes assurés que tu es bien un fidèle du Prophète." Quant à l'hypocrite et à l'hésitant --- on ne sait de laquelle de ces deux expressions Asmâ se servie --- il dira : "Je ne sais qui c'est ; j'ai seulement entendu les gens dire une chose et je l'ai répétée".


Bukhari 87
Abu-Jamra (r.a) a dit : "Je servais de truchement entre Ibn-'Abbâs et les gens. Ibn-'Abbâs (r.a) dit "Une députation des 'Abd-al-Qays vint trouver le Prophète (s.a.w). Celui-ci demanda quelle était cette députation, --- ou de quelle tribu elle était. --- Ils répondirent qu'ils étaient de Rebî'a. Alors le Prophète (s.a.w) s'écria : "Quelle soit la bienvenue cette tribu --- ou cette députation --- qui est venue sans contrainte et sans remords. --- Nous venons d'une contrée éloignée, répondirent les députés. Entre notre pays et le tien, il y a cette tribu des infidèles de Mudar et nous n'avons pu venir vers toi que durant un mois sacré. Donne-nous tes ordres afin que nous les transmettions à ceux que nous avons laissés derrière nous et qu'en nous y conformant nous entrions au Paradis." Le Prophète (s.a.w) leur enjoignit de faire quatre choses et leur défendit d'en faire quatre autres. Il leur ordonna de croire en un seul Dieu et ajouta : "Savez-vous ce que c'est que de croire en un seul Dieu ? --- Dieu et son Prophète, répondirent-ils, savent mieux que personne ce qu'il en est. --- Cela consiste, reprit-il, à affirmer qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu, que Muhammad est l'Envoyé de Dieu, à accomplir la prière, à donner la dîme, à jeûner pendant le mois de Ramadân. Vous donnerez le cinquième du butin." Le Prophète (s.a.w) leur interdit de se servir de gourdes, de jarres et d'outres enduites de poix.
Shu'ba (r.a) ajoute : "Peut-être s'est-il servi des mots : "le tronc de palmier creusé et goudronnées" (au lieu de "enduites de poix").

Ensuite le Prophète (s.a.w) dit : "Retenez bien ceci et instruisez-en ceux que vous avez laissés derrière vous."

Bukhari 88
'Uqba-Ibn-al-Hârith (r.a) rappelle qu'il avait épousé une fille de Abu-Ihâb-Ibn-'Azîz. Une femme vint le trouver et lui dit : "J'ai été la nourrice d''Uqba (r.a), et celle qu'il a épousé (on sait qu'au point de vue du mariage l'allaitement crée une parenté dont les effets sont les mêmes que ceux de la vraie parenté.). --- J'ignore, répondit 'Uqba (r.a), si tu as été ma nourrice et tu ne m'as pas prévenu (que tu avais nourri ma femme)." Aussitôt il enfourcha sa monture et alla trouver l'Envoyé de Dieu (s.a.w) à Médine et lui soumit la question : "Comment ? s'écria l'Envoyé de Dieu (s.a.w), tu gardes ta femme quand on dit pareille chose". 'Uqba (r.a) quitta donc sa femme qui épousa un autre mari.


Bukhari 89
'Umar (r.a) a dit : "J'étais moi et un ansâr, mon voisin, chez les Banu-Umayya-Ibn-Zayd tribu (du district) d''Awâli (le district d''Aouâli comprend quelques villages situés à l'est de Médine. Le village le plus rapproché de cette ville en est à 3 milles, le plus éloigné à 8 milles.) de Médine. Chacun de nous, à tour de rôle, nous allions chez l'Envoyé de Dieu ; mon voisin y passait un jour et moi le jour suivant. Quand je descendais à Médine je rapportais à mon voisin toutes mes informations de ce jour, révélations du Coran et autres choses. Quand c'était lui qui allait à la ville il agissait de même à mon égard.
"Un jour, mon ami l'ansâr, dont c'était le tour de rôle, revint de Médine et frappa violemment à ma porte en criant : "Est-il là, lui ?" Tout effrayé je sortis aussitôt et il me dit : "Il vient de se passer un grave évènement (le bruit s'était répandu que le Prophète (s.a.w) avait répudié toutes ses femmes)." Je me rendis alors chez Hafsa (r.a) et la trouvai tout en larmes. "L'Envoyé de Dieu (s.a.w)sous a-t-il répudiée ? demandai-je. --- Pas que je sache", répondit-elle. Ensuite j'entrai chez le Prophète (s.a.w) et restant debout je lui dis : "As-tu répudié tes femmes ? --- Non, me répondit-il. --- Dieu est grand" m'écriai-je."

Bukhari 90
Abu-Mas'ud-Al-Ansâri (r.a) a dit : "Un homme s'écria : "Ô Envoyé de Dieu (s.a.w), je puis à peine achever la prière, tant un tel nous la fait durer longtemps". Jamais dans un prône je n'ai vu le Prophète (s.a.w) entrer dans une colère plus violente que ce jour-là : "Ô gens, s'écria-t-il, vous arriverez à faire déserter de la prière. Que celui qui dirige les fidèles dans la prière, la leur rende légère, car il y a parmi eux des malades, des gens affaiblis et d'autres qui ont des occupations."

Bukhari 91
D'après Zayd-Ibn-Khâlid-El-Juhâni (r.a), un homme interrogea le Prophète (s.a.w) au sujet des objets trouvés. "Regarde bien, répondit-il, le cordon de l'objet trouvé --- ou sa bourse, --- et aussi son enveloppe. Puis, pendant un an, annonce ta trouvaille ; après quoi fais usage de la chose. Toutefois si son propriétaire vient te trouver remets-lui l'objet. --- Et s'il s'agit d'un chameau égaré ? demanda l'homme. A ces mots le Prophète entra dans une telle fureur que ses joues --- ou son visage, suivant une autre version --- devinrent cramoisies. "Qu'as-tu à t'occuper de cet animal, s'écria-t-il ; il a en lui une réserve de boisson ; il a des pieds, rien ne l'empêche d'aller à l'abreuvoir et de brouter des plantes. Laisse-le donc en sorte qu'il rejoigne son maître. --- Et si l'animal égaré est un mouton, ajouta l'homme. --- Alors, répondit le Prophète (s.a.w), il sera à toi, à ton frère ou au loup."

Bukhari 92
Abu-Musa (r.a) a dit : "Comme on posait au Prophète (s.a.w) des questions qui l'offusquaient et que ces questions se multipliaient, il entra en colère. Ensuite il dit aux assistants : "Interrogez-moi sur ce que vous voudrez. --- Qui est mon père ? demanda un homme? --- Ton père, répondit-il, c'est Hudhâfa (r.a). --- Et moi, reprit un autre, qui est mon père ? Ô Envoyé de Dieu --- Ton père, répliqua-t-il, est Sâlim, l'affranchi de Shayba." 'Omar voyant l'expression du visage du Prophète (s.a.w), lui dit alors : "Ô Envoyé de Dieu, certes nous nous repentons devant Dieu".

Bukhari 93
D'après Anas-Ibn-Mâlik (r.a), l'Envoyé de Dieu (s.a.w) était sorti (C'est-à-dire qu'il avait quitté ses appartements pour se rendre à la mosquée ou auprès des fidèles.), 'Abdallah-Ibn-Hudaïfa (r.a) se leva et dit : "Qui est mon père ? --- Ton père répondit le Prophète (s.a.w), est Hudaïfa." Puis, comme il disait à de nombreuses reprises : "Posez-moi des questions", 'Umar se mit à genoux et dit : "Nous nous estimons pour satisfaits d'avoir Dieu pour Seigneur, l'Islam pour religion et Muhammad comme Prophète." Alors le Prophète (s.a.w) garda le silence.

Bukhari 94
D'après Anas (r.a), chaque fois que le Prophète (s.a.w) saluait il répétait son salut trois fois et chaque fois qu'il prononçait une phrase il la répétait trois fois.

Bukhari 95
D'après Anas (r.a), chaque fois que le Prophète (s.a.w) prononçait des paroles il les répétait trois fois afin qu'on le comprît (mieux). Quand il se rendait chez quelqu'un et qu'il voulait le saluer il le saluait trois fois.


Bukhari 96
'Abdallah-Ibn-'Amr (r.a) a dit : "Au cours d'un voyage que nous faisions avec lui, l'Envoyé de Dieu (s.a.w) resta en arrière. Il nous rejoignit ensuite au moment où, étant en retard pour la prière de l'après-midi, nous étions en train de faire nos ablutions. Comme nous nous contentions de frotter légèrement nos pieds, il nous cria de sa voix la plus forte : "Que les talons redoutent le feu de l'enfer !" Il répéta ces mots deux ou trois fois.

Bukhari 97
Abu-Mûsa-al-Ash'ari (r.a) a dit : "L'Envoyé de Dieu (s.a.w) a dit : "Trois personnes auront une double part de récompense : l'homme qui parmi les gens du Livre (selon les musulmans, la venue de Mohamed avait été annoncée dans les évangiles. Il s'agit ici du chrétien qui, tout en conservant sa foi, croit à la mission du Prophète (s.a.w). Si l'on s'en tenait à la lettre du texte il s'appliquerait aussi aux Juifs.) aura cru en son prophète et en Muhammad ; l'esclave en possession de maître qui remplira ses devoirs envers Dieu et envers ses maîtres. Enfin l'homme qui, possédant une femme esclave, l'élève, lui donne une bonne éducation, lui enseigne avec soin tous ses devoirs religieux, puis l'affranchit et l'épouse, aura aussi double récompense.
'Âmir a ajouté : "Nous te donnons ce Hadiths sans rien exiger en retour pour notre peine alors que pour d'autres, de moindre importance, on faisait (exprès) le voyage de Médine."

Bukhari 98
Ayyub (r.a) rapporte que 'Atâ (r.a) a dit : "J'ai entendu Ibn-'Abbâs  (r.a) certifier --- ou je certifie d'après Ibn-'Abbâs --- que le Prophète (s.a.w) sortit un jour en emmenant Bilâl (r.a) avec lui. Il se souvint qu'il n'avait pas fait entendre sa prédication aux femmes. Il la leur fit donc entendre et les invita à faire l'aumône. Aussitôt chaque femme se mit à jeter ses boucles d'oreilles et ses bagues que Bilâl recueillit dans le pan de son manteau."
Selon Isma'îl (r.a) ce serait Ibn-'Abbâs qui aurait dit qu'il certifiait.

Bukhari 99
Abu-Hurayra (r.a) a dit : "Je dis un jour : "Ô Envoyé de Dieu (s.a.w), qui, parmi les hommes, sera le plus favorisé de ton intercession au jour du Jugement dernier ? --- J'avais pensé, répondit l'Envoyé de Dieu, que nul autre que toi, ô Abu-Hurayra (r.a), me poserait cette question avant toi ; car je sais ton ardeur pour l'enseignement religieux. L'homme qui sera le plus favorisé de mon intercession au jour de la Résurrection ce sera celui qui, dans la sincérité de son cœur --- ou de son âme --- aura prononcé ces paroles : "Il n'y a pas d'autre divinité que Dieu".

Bukhari 100
Abdallah-Ibn-'Amr-Ibn-al-'Âs (r.a) rapporte qu'il a entendu l'Envoyé de Dieu (s.a.w) dire : "Dieu ne fera pas disparaître la science en l'enlevant directement aux hommes, mais il la fera disparaître en faisant disparaître les savants, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un. Alors les hommes prendront pour chefs des ignorants qui, interrogés, répondront sans la moindre science, s'égarant eux-mêmes ainsi et égarant les autres.

Bukhari 101
Selon Abu-Sa'îd-al-Khudri (r.a), les femmes dirent un jour au Prophète (s.a.w) : "Les hommes on l'avantage sur nous auprès de toi. Réserve-nous donc un jour à ton choix." Le Prophète (s.a.w) leur assigna un jour, alla les trouver, leur fit un sermon et leur prescrivit certaines choses. Parmi les paroles qu'il leur dit se trouvaient celles-ci : "Aucune femme d'entre vous ne présentera trois enfants à elle sans qu'une barrière soit interposée entre elle et l'enfer. --- Et si elle n'en a que deux ? demanda une des femmes. --- Même si elle n'en a que deux, reprit le Prophète (s.a.w)."

Bukhari 102
D'après Abu-Hurayra (r.a), le Prophète (s.a.w) aurait dit : "Trois enfants n'ayant pas atteint l'âge de raison."

Bukhari 103
Ibn-Abu-Mulayka (r.a) rapporte que 'Aïcha (r.a), la femme du Prophète (s.a.w), n'entendait jamais une chose qu'elle ne comprenait pas sans revenir à la charge auprès du Prophète jusqu'à ce qu'elle l'eût bien saisie. Or le Prophète (s.a.w) avait dit : "Quiconque aura des comptes à rendre sera châtié. - Alors, ajouta 'Aïcha (r.a), je demandai si Dieu n'avais pas dit : "Il sera demandé compte avec indulgence" (sourate 84, verset 8). Le Prophète répondit : "Ceci se rapporte seulement à l'examen (du jour du Jugement) ; mais celui dont le compte sera serré de près périra.

Bukhari 104
Abu-Shurayh (r.a) rapporte qu'il dit à 'Amr-Ibn-Sa'îd (r.a) tandis que ce dernier envoyait des troupes vers la Mecque : "Ô Emir m'autorises-tu à te rapporter des paroles que l'Envoyé de Dieu  (s.a.w) prononça le lendemain du jour de la prise de la Mecque. Mes oreilles ont entendu ce discours, mon coeur l'a retenu et mes yeux ont vu le Prophète (s.a.w) lorsqu'il les prononça. Après avoir loué Dieu et proclamé ses mérites, voici ce qu'il dit : "Dieu a rendu la Mecque sacrée car les hommes ne lui avaient point donné ce caractère. Il n'est permis à aucun homme qui croit en Dieu et au Jour dernier de répandre le sang dans son enceinte, ni de saper un de ses arbres. Si quelqu'un le tolérait, parce que l'Envoyé de Dieu (s.a.w) a livré combat dans cette ville, dites : "Dieu a donné au Prophète (s.a.w) une permission qu'il ne vous a pas concédée." Au reste Dieu n'a accordé cette autorisation que pour une heure dans un seul jour. Aujourd'hui la Mecque a recouvré son caractère sacré qu'elle avait hier. Que celui qui est présent transmette ces paroles à celui qui est absent."
On dit à Abu-Shurayh (r.a) : "Que répondit alors 'Amr-Ibn-Sa'îd (r.a) ? --- Il répondit, reprit-il, je sais mieux que toi, ô Abu-Shurayh (r.a) que la Mecque ne sera jamais ni l'asile d'un rebelle, ni le refuge de quiconque a versé le sang, non plus que l'auteur d'un vol."


Bukhari 105
D'après Abu-Bakra (r.a), comme on rappelait que le Prophète (s.a.w) avait dit : "Votre sang et vos richesses", --- Muhammad (Ibn-Sirîn) dit : et je crois qu'il a ajouté "et votre honneur" --- sont choses sacrées comme ce jour-ci, dans ce mois-ci, n'est-ce pas ? Eh ! bien, que le fidèle présent d'entre vous en fasse part à l'absent", Muhammad-Ibn-Sirîn (r.a) disait que l'Envoyé de Dieu confirmait ainsi la chose et que "Eh ! bien" équivalait à "Est-ce que je ne l'ai pas fait connaître deux fois ?"

Bukhari 106
'Ali a dit : L'Envoyé de Dieu a dit : "Ne mentez pas à mon sujet ! Certes que quiconque mentira à mon sujet entre en enfer". 

Bukhari 107
 'Abdallah-Ibn-Az-Zubaïr (r.a) a dit : "Je dis un jour à mon père : "Je ne t'entends jamais rien rapporter de l'Envoyé de Dieu (s.a.w) comme un tel et un tel. --- Certes, répondit Az-Zubaïr, je n'ai jamais quitté le Prophète (s.a.w), mais je lui ai entendu dire : "Que quiconque mentira sur son compte aille prendre place en enfer !"

Bukhari 108
Anas (r.a) a dit : "Ce qui m'empêche de vous rapporter de nombreuses traditions, c'est que le Prophète a dit : "Que quiconque mentira intentionnellement sur mon compte, aille prendre place en enfer !"

Bukhari 109
Salama-Ibn-al-Akwa (r.a) a dit : "J'ai entendu le Prophète (s.a.w) s'exprimer ainsi : "Que celui qui me fera dire ce que je n'ai pas dit, aille prendre place en enfer !"

Bukhari 110
Selon Abu-Hurayra (r.a) le Prophète (s.a.w)a dit : "Faites usage pour vous de mon nom, mais ne prenez pas mon surnom. Quiconque me voit en songe m'a vu en réalité, car le diable ne saurait imiter ma forme extérieure. Que quiconque ment intentionnellement à mon sujet aille prendre place en enfer !"

Bukhari 111
Abu-Juhayfa (r.a) a dit : "Comme je demandais à 'Ali (r.a) s'il y avait chez eux un (recueil) écrit, il me répondit : "Non, nous n'avons rien (d'écrit) autre que le Livre de Dieu ou la compréhension qui en a été donnée à tout homme musulman, ou encore ce qui est inscrit sur feuillet. --- Et qu'est-ce que contient ce feuillet ? reprit Abu-Juhayfa (r.a) --- Dans ce feuillet, répondit 'Ali (r.a), il y a ce qui a trait au prix du sang, à la libération des prisonniers et le principe qu'un musulman ne doit pas être mis à mort à cause d'un infidèle !"

Bukhari 111
Selon Abu-Hurayra (r.a), l'année de la prise de la Mecque, les Khuzâ'a avaient tué un homme des Banu-Layth pour venger le meurtre de l'un des leurs. Informé de ce fait, le Prophète (r.a) enfourcha sa monture et vint leur adresser le discours suivant : "Dieu a interdit à la Mecque l'accès de l'éléphant --- ou du meurtre (al-Bukhâri hésite entre ces deux mots) --- mais l'Envoyé de Dieu (s.a.w) et les Croyants ont reçu en leur pouvoir cette ville et ses habitants. Eh ! bien la Mecque n'a perdu son caractère sacré pour personne avant moi et ne le perdra pour personne après moi. Eh ! bien elle a été à ma discrétion, mais un seul jour pendant une heure. Eh ! bien, à cette heure cette ville est de nouveau sacrée pour moi ; ses épines ne seront pas arrachées dorénavant, ni ses arbres coupés ; l'objet qui y sera trouvé ne sera ramassé que pour être remis à celui qui le réclamera. Quand un meurtre y sera commis, les parents de la victime auront le choix entre deux partis : ou bien reçevoir le prix du sang, ou bien se faire abandonner le coupable."
Un homme du Yémen vint alors et dit : "Ô Envoyé de Dieu, mets cela par écrit pour moi. --- Mettez cela par écrit Abu un tel, répondit le Prophète (s.a.w)." --- Un homme des Quraïch s'écria : "Fais une réserve pour le souchet, ô Envoyé de Dieu car nous l'employons pour nos demeures et nos tombeaux. --- Qu'on fasse une réserve pour le souchet, reprit le Prophète (s.a.w), qu'on fasse une réserve pour le souchet !"

Bukhari 113
Abu-Hurayra (r.a) a dit : "Personne, parmi les compagnons du Prophète (s.a.w), ne possède plus de tradition à son sujet que moi. Il faut toutefois faire une exception pour 'Abdallah-Ibn-'Amr (r.a) qui, lui, les mettait par écrit ce que je ne faisais pas moi."

Bukhari 114
Ibn-'Abbâs (r.a) a dit : "Quand les souffrances du Prophète  (s.a.w) devinrent plus vives, il s'écria : "Qu'on m'apporte de quoi écrire afin que je vous mette par écrit ce qui vous préservera de l'erreur après moi ! --- La douleur domine le Prophète (s.a.w), dit alors 'Umar (r.a) ; nous avons le Livre de Dieu qui nous suffit." Les avis à ce moment furent partagés et la discussion devint bruyante. "Retirez-vous, laissez-moi, reprit le Prophète (s.a.w), il ne convient pas qu'on se dispute en ma présence !" Ibn-'Abbâs (r.a) sortit en disant : "C'est mal, aussi mal que possible, de faire obstacle au Prophète  (s.a.w)quand il désire écrire."

Bukhari 115
Umm-Salma (r.a) a dit : "Une certaine nuit le Prophète (s.a.w) se réveilla et dit. "Gloire à Dieu ! que de tourments ont été envoyés (du ciel) cette nuit, mais aussi que de trésors (de miséricordes) ont été ouverts ! Réveillez les habitants de ces demeures (les femmes du Prophète), car plus d'une femme bien vêtue en ce monde se trouvera nue dans l'autre."

Bukhari 116
'Abdallah-Ibn-'Umar (r.a) a dit : "Vers la fin de sa vie le Prophète (s.a.w), ayant fait avec nous la prière du soir, se leva après avoir achevé la salutation finale et dit : "Vous voyez bien cette nuit-ci. Eh ! bien, dans cent ans à pareille heure, il ne restera plus à la surface de la terre aucun de ceux qui y sont aujourd'hui."

Bukhari 117
Ibn-'Abbâs (r.a) a dit : "Je passais la nuit dans la maison de ma tante maternelle, Maymûna-bint-al-Hârith (r.a), femme du Prophète (s.a.w), une fois où c'était son tour de le recevoir. Après avoir fait la prière du soir, le Prophète (s.a.w) se rendit dans son appartement, il pria quatre raka , puis dormit et se leva ensuite en disant : "Le cher enfant dort" --- ou quelque propos semblable. --- Comme il s'était levé, je me levai aussi et me plaçai à sa gauche. Il me fit mettre à sa droite et pria cinq reka' d'abord, puis deux reka' et s'endormit si profondément que j'entendis son ronflement. Enfin il sortit pour aller à la prière.

Bukhari 118
Abu-Hurayra (r.a) a dit : "Les gens répètent que Abu-Hurayra sait de nombreuses traditions. Eh ! bien, s'il n'y avait à ce sujet deux versets du Coran je ne rapporterais pas une seule tradition". Et alors Abu-Hurayra récitait : "Certes ceux qui dissimulent les preuves et l'orthodoxie que nous avons révélées...." jusqu'à ces mots : le miséricordieux" (sourate II, versets 154 et 155). 
Tandis, ajouta Abu-Hurayra, que nos frères parmi les Muhâjir s'occupaient de conclure des affaires sur les marchés, que nos frères parmi les Ansâr donnaient tous leurs soins à l'entretien de leurs biens (autrement dit, les Muhâjir se livraient au commerce tandis que les Ansâr s'adonnaient à l'agriculture), moi, Abu-Hurayra, je m'attachais à la personne du Prophète, me contentant ainsi de rassasier ma faim (Abu-Hurayra avait renoncé au commerce et à l'agriculture pour ne point quitter un seul instant la personne du Prophète. Il vivait de la charité du Prophète.) ; aussi ai-je été témoin de choses qu'ils n'ont pas vues et ai-je retenu dans ma mémoire des faits dont ils n'ont gardé aucun souvenir."

Bukhari 119
Abu-Hurayra (r.a) a tenu le propos suivant : "Je dis : "Ô Envoyé de Dieu , j'entends de ta bouche de nombreux enseignements que j'oublie par la suite. --- Etends ton manteau" me répondit le Prophète (s.a.w). J'obéis. Il fit le geste de puiser avec les mains (et de déposer son manteau) en ajoutant : rassemble (les pans de ton manteau)" ; je le fis et depuis je n'oubliai plus rien."
Ibn-Abu-Fudayk rapporte ce hadith avec cette variante qu'il puisa avec sa main "dans lui" (le manteau).

Bukhari 120
Abu-Hurayra (r.a) a dit : "J'ai recueilli de l'Envoyé de Dieu deux séries de hadiths : l'une, je l'ai répandue (parmi les hommes) ; l'autre, je ne l'ai pas divulguée, sinon on m'aurait coupé le gorge.

Bukhari 121
D'après Jarîr (r.a), au cours du pèlerinage d'adieu, le Prophète (s.a.w) lui a dit : "Demande aux gens de faire silence." Ensuite le Prophète ajouta : "Gardez-vous, après ma mort, d'agir en infidèles en attentant mutuellement à vos vies."

Bukhari 122
Sa'îd-Ibn-Jubayr (r.a) a dit : "Je dis un jour à Ibn-'Abbâs (r.a) : "Nawf-al-Bikâli assure que Mûsa (Le compagnon de El-Khadir) n'est pas Mûsa des Banu-Israël, mais un autre Mûsa. --- Il en a menti, cet ennemi de Dieu ! répondit Ibn-'Abbâs."

Bukhari 123
Ubayy-Ibn-Ka'b (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit : "Le Prophète Mûsa prêchant aux Banu-Israël, quelqu'un lui demanda : "Qui est le plus instruit des hommes ? --- C'est moi, répondit-il." 
Dieu reprocha alors à Mûsa de ne point lui avoir reporté toute science ; puis il lui fit la révélation suivante : "Certes un de mes adorateurs qui se trouve au confluent des deux mers est plus instruit que toi. "Seigneur, s'écria Mûsa, comment pourrai-je rencontrer ce personnage ? --- Prends un poisson, répondit Dieu ; mets-le dans un panier et emporte-le. Lorsque tu perdras ce poisson, c'est là que sera ce personnage." Mûsa partit emmenant avec lui son serviteur Yûsha'-ibn-Nûn. Ils emportèrent le poisson dans un panier, mais arrivés au rocher, ils y reposèrent leurs têtes et s'endormirent. Le poisson se glissa hors du panier et trouva une voie pour parvenir à la mer. Ce fait causa de la surprise à Mûsa et à son serviteur. Puis tous deux continuèrent de marcher toute cette nuit et tout ce jour. Le lendemain matin Mûsa dit à son serviteur : "Donne le déjeuner, maintenant que ce voyage nous a causé de la fatigue". Or Mûsa n'avait éprouvé aucune fatigue avant d'avoir dépassé l'endroit fixé par Dieu. Le serviteur dit alors : "Imagine-toi que lorsque nous nous sommes arrêtés sur le rocher j'ai oublié le poisson. --- Voilà justement ce que nous cherchions" répondit Mûsa.
"Ils revinrent exactement sur leurs pas et, arrivés au rocher, ils aperçurent un homme drapé dans son manteau --- ou qui se drapa dans son manteau. --- Mûsa ayant salué, al-Khadir lui dit : "Il y a donc le salut dans ton pays ? --- Mûsa, le Prophète des Banu-Israël ? --- Oui, reprit Mûsa et il ajouta : "Puis-je te suivre afin que tu m'enseignes quelques-unes des vérités qu'on t'a enseignées ? --- Jamais, ô Mûsa, répliqua al-Khadir, tu ne sauras avoir assez de patience en ma compagnie. Je sais des vérités qui me viennent de Dieu, qu'il m'a enseignées et que toi tu ignores, de même que toi tu sais des vérités que Dieu t'a enseignées et que j'ignore." --- Si Dieu veut, répartit Mûsa, tu trouveras en moi quelqu'un de patient et je ne désobéirai à aucun de tes ordres."
"Ils continuèrent ensemble leur route en marchant le long du rivage de la mer, n'ayant pas de navire à leur disposition, lorsqu'un bateau passa près d'eux. Ils entrèrent en pourparlers avec les marins de ce navire pour qu'ils les prissent à leur bord. Ceux-ci reconnaissant al-Khadir les embarquèrent sans leur demander de nolis  (nawl). Tout à coup un moineau vint se poser sur le bord du navire et piqua son bec à une ou deux reprises dans la mer. "Ô Mûsa, dit alors al-Khadir, toute science et la mienne n'ont pas plus amoindri la masse de la science de Dieu que la mer n'a été diminuée par la goutte d'eau puisée par le bec de ce moineau." Alors, de propos délibéré, al-Khadir prit une des planches du navire, l'arracha. "Comment, dit Mûsa, voici des gens qui nous ont embarqués sans demander nolis et, de propos délibéré, tu lacères leur navire pour noyer son équipage !" --- Ne t'avais-je pas dit, s'écria al-Khadir, que tu manquerais de patience en ma compagnie ? --- Ne m'en veuille pas, répondit Moïse, de cette infraction, mais ne m'impose pas une tâche au-dessus de ma force." Telle fut la première infraction de Moïse à sa promesse d'être patient.
"Continuant leur route, les voyageurs rencontrèrent un jeune garçon qui jouait avec des enfants de son âge. al-Khadir lui saisissant la tête par le sommet l'arracha du corps. "Quoi ! exclama Mûsa, tu tues un être innocent d'avoir attenté à la vie d'autrui. --- Ne t'ai-je donc point dit, répliqua al-Khadir, que tu manquerais de patience en ma compagnie ?" --- Ibn 'Uyayna ajoute : "Et ceci est plus grave que le premier acte de al-Khadir." Poursuivant leur chemin, les deux compagnons arrivèrent auprès des habitants d'un bourg et leur demandèrent à manger. On refusa de leur donner l'hospitalité. Ils trouvèrent là un mur qui menaçait ruine. D'un geste de la main al-Khadir le montra à son compagnon et releva le mur. "Si tu avais voulu, lui dit alors Mûsa, tu aurais reçu pour cela un salaire. --- C'est ici, reprit al-Khadir, que nous allons nous séparer."
Le Prophète a dit : "Dieu fasse miséricorde à Mûsa ! Comme nous aurions aimé qu'il eût eu assez de patience en sorte qu'il eût pu nous raconter d'autres de leurs aventures."

Bukhari 124
Abu-Musa (r.a) a dit : "Un homme vint trouver le Prophète (s.a.w) et lui dit : "Ô Envoyé de Dieu, qu'est-ce que combattre dans la voie de Dieu ? Chez nous chacun combat ou par l'effet de la colère ou pour la défense des siens." Le Prophète (s.a.w) leva alors la tête vers cet homme, --- et, ajoute le narrateur, il ne leva la tête que parce que son interlocuteur était debout --- et dit : "Celui-là combat dans la voie de Dieu qui combat afin que la parole de Dieu soit au-dessus de tout."

Bukhari 125
'Abdallah-Ibn-'Amr (r.a) a dit : "Au moment du jet des pierres j'ai vu le Prophète (s.a.w) consulté par les fidèles. Un homme lui dit : "Ô Envoyé de Dieu, j'ai immolé une victime avant de faire le jet. --- Fais le jet maintenant, répondit le Prophète, il n'y a aucune faute à cela." Un autre dit : "Ô Envoyé de Dieu, je me suis rasé la tête avant d'immoler ma victime. --- Immole-la maintenant, répondit le Prophète ; il n'y a aucune faute à cela." On ne lui posa aucune question au sujet de rites faits trop tôt ou trop tard sans qu'il répondit : "Fais ; il n'y a aucune faute à cela."

Bukhari 126
'Abdallah-Ibn-Mas'ud (r.a) a dit : Tandis que je me promenais dans le quartier de Kharib à Médine, en compagnie du Prophète (s.a.w) qui s'appuyait sur un bâton de palmier, nous passâmes auprès d'un petit groupe de Juifs. Un de ces Juifs dit à son voisin : "Interroge-le au sujet de l'âme ! --- Non, dit un autre, ne l'interrogez pas ! qu'il n'aille pas encore nous faire une réponse désagréable ! --- Il faut cependant le questionner reprit l'un d'eux." Alors un de ces juifs se leva et dit "Ô Abu-'al-Qâsim, qu'est-ce que l'âme ?" Le Prophète (s.a.w) se tut et je me dis qu'il allait avoir une révélation. Lorsque son malaise fut dissipé il s'écria : "Ils t'interrogeront sur l'âme. Dis : l'âme est une des oeuvres de Dieu ! Mais ils n'ont reçu de la science qu'une quantité infime".

El-A'mech a dit : "Telle est la lecture que nous suivons."

Bukhari 127
Al-Aswad (r.a) a dit : "Ibn-az-Zubayr (r.a) me disait : "'Aïcha (r.a) a eu de nombreux entretiens secrets avec toi. Que t'a-t-elle rapporté au sujet de la Ka'ba ?" Je lui dis : 'Aïcha me dit un jour : Le Prophète (s.a.w) m'a dit : "Ô 'Aïcha, si ce n'était que ton peuple à une date encore récente --- az-Zubayr ajoute : était dans l'infidélité --- je démolirais la Ka'ba et la percerais de deux portes : l'une par laquelle on entrerait, l'autre par laquelle on sortirait." C'est ce que fit Az-Zubayr (plus tard)."

Bukhari 128
Anas Ibn Malik (r.a) a enseigné ce qui suit :"Sur un même bât Muadh Ibn Jabal (r.a) était assis en croupe derrière le Prophète (s.a.w). Celui-ci dit : « O Mu'adh! » - « A ton service, Envoyé de Dieu, répondit Mu'adh. » - « O Mu'adh! » - « A ton service, Envoyé de Dieu, réitera Mu'adh. » - « O Mu'adh ! » - « A ton service, Envoyé de Dieu, répondit Mu'adh pour la troisième fois. » Le Prophète (s.a.w) dit alors : « Il n'est pas un serviteur qui n'atteste qu'il n'est de dieu que Dieu et que Muhammad est Son serviteur et messager sans que Dieu ne lui épargne l'Enfer. » - « O Envoyé de Dieu ! N'informerais-je pas les gens afin qu'ils se réjouissent de la bonne nouvelle ? » - « Ils s'en remettraient [alors à cette seule action], répondit le Prophète. » Cependant, Mu'adh annonça cela à la mort du Prophète de peur de tomber dans le pêché pour ne pas avoir transmis ce hadith. 

Bukhari 129
Anas (r.a) a dit : "On m'a rapporté que le Prophète (s.a.w) dit à Mu'âdh (r.a) : "Quiconque reconnaîtra Dieu, sans lui avoir associé aucun être, entrera dans le Paradis. --- Ne faut-il pas informer les fidèles de cette bonne nouvelle ? demanda Mu'âdh. --- Non, répliqua le Prophète (s.a.w), je craindrais qu'ils ne s'appuyassent là-dessus."

Bukhari 130
Umm-Salama (r.a) a dit : "Umm-Sulaym (r.a) vint trouver l'Envoyé de Dieu (s.a.w) et lui dit : "Ô Envoyé de Dieu, Dieu n'a pas honte de la vérité. Eh bien ! la femme doit-elle se laver quand elle a eu un songe érotique ? --- Oui, répondit le Prophète (s.a.w), à condition qu'elle s'aperçoive ensuite de l'éjaculation." A ces mots Umm-Salama se couvrit, c'est-à-dire le visage et dit : "Ô Envoyé de Dieu, la femme éjacule donc. --- Oui, répliqua le Prophète (s.a.w), sinon malheureuse, grâce à quoi son enfant lui ressemblerait-il."

Bukhari 131
D'après 'Abdallah-Ibn-'Umar (r.a) l'Envoyé de Dieu (s.a.w) a dit : "Il y a parmi les arbres un arbre qui ne perd jamais ses feuilles et cet arbre est l'image du musulman. Enseignez-moi quel est cet arbre. Les fidèles pensèrent à divers arbres de la campagne. Mon impression personnelle fut qu'il s'agissait du palmier, mais j'étais honteux (de le dire). "Ô Envoyé de Dieu, demandèrent les fidèles, indique-nous cet arbre. --- C'est le palmier, répliqua l'Envoyé de Dieu. 'Abdallah ajoute : "Comme je racontais à mon père quelle avait été mon impression, il me répondit : "Si tu l'avais dit, cela m'aurait fait plus de plaisir que d'avoir n'importe quelle chose."

Bukhari 132
'Ali (r.a) a dit : "J'étais affligé de suintements érotiques. Je priai al-Miqdâd (r.a) d'interroger le Prophète (s.a.w) à ce sujet. A la question qui lui fut ainsi posée le Prophète répondit : "Il y a lieu alors à ablutions.

Bukhari 133
D'après 'Abdallah-Ibn-'Umar (r.a) : "Un homme se leva dans la mosquée et dit : "Ô Envoyé de Dieu, à partir de quel endroit nous ordonnes-tu de nous mettre en état d'ihrâm ? --- Les gens de Médine, répondit l'Envoyé de Dieu (s.a.w) le feront à partir de Dhul-Hulayfa ; ceux de Syrie, à partir de al-Juhfa ; les gens du Najd se mettront en état d'ihrâm à Qarn." ('Abdallah)-Ibn-'Umar ajoute. On prétend que l'Envoyé de Dieu dit encore : "Les gens du Yémen se mettront en état d'ihrâm à partir de Yalamlam (Montagne du tihâma à deux journées de marche de la Mecque.)." Quant à moi je ne sache pas que l'Envoyé de Dieu ait prononcé ces derniers mots."

Bukhari 134
D'après Ibn-'Umar (r.a) : "Un homme interrogea le Prophète (s.a.w) pour savoir ce que le fidèle en état d'ihrâm devait vêtir. "Il ne doit porter, répondit le Prophète, ni chemise, ni turban, ni pantalon, ni burnous, ni vêtement touché par le wars (plante tinctoriale qui donne une couleur jaune.) ou le safran. S'il ne peut se procurer de sandales, qu'il chausse des bottines, mais qu'il les coupe de façon à ce qu'elles s'arrêtent au-dessous des chevilles."
************************************************************************************************************
Titre 4 / De la petite ablution

Bukhari 135
Abu-Hurayra (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit : "La prière de celui qui est victime d'une impureté accidentelle n'est agréée que s'il fait ses ablutions." Un homme de Hadramawt ayant demandé de quelle impureté il s'agissait, Abu-Hurayra répondit : "Une vesse ou un pet."

Bukhari 136
Nu'aym-al-Mujmir (r.a) a dit : "Comme j'étais monté sur la terrasse de la mosquée (de Médine) en compagnie de Abu-Hurayra (r.a), celui-ci fit ses ablutions et dit : "J'ai entendu le Prophète (s.a.w) prononcer ces paroles : "Lorsque les gens de mon peuple seront appelés au jour de la Résurrection, ils auront au front et aux mains des marques brillantes, traces de leurs ablutions. Que celui d'entre vous qui pourra agrandir ses marques brillantes, le fasse."

Bukhari 137
L'oncle paternel de Tamîm rapporte qu'un jour, devant l'Envoyé de Dieu (s.a.w), on plaignit l'homme qui s'imaginait avoir commis quelque incongruité pendant la prière. "Cet homme, répondit le Prophète (s.a.w), ne doit pas interrompre sa prière --- ou, suivant d'autres, ne point la cesser --- tant qu'il n'a entendu aucun bruit ni senti aucune odeur."

Bukhari 138
Ibn-'Abbâs (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) dormit au point de ronfler, puis qu'il fit la prière. --- Peut-être a-t-il dit : "il se coucha jusqu'à ce qu'il ronflât, puis se leva et pria."
Ibn-'Abbâs (r.a) a dit : "Comme je couchais une nuit chez ma tante maternelle Maymuna (r.a), le Prophète (s.a.w) se leva pendant la nuit ; arrivé à un certain moment de la nuit, l'Envoyé de Dieu se leva, fit des ablutions légères avec l'eau d'une outre suspendues là ; --- (selon 'Amr-Ibn-Abu-Dinâr), cette ablution était légère et non répétée. --- Cela fait, il pria. Je fis alors moi-même mes ablutions de la façon dont il les avait faites et vins me placer à sa gauche --- à sa droite, à peut-être dit Sofyân.--- Le Prophète me fit changer de côté et me plaça à sa droite, puis il pria ce que Dieu voulut qu'il priât. Après cela il se coucha et dormit au point de ronfler. Plus tard le muezzin arriva et fit l'appel à la prière. Le Prophète se rendit avec lui à la prière et l'accomplit sans faire d'ablutions.
Sufyân (r.a) ayant dit à 'Amr (r.a) : "Certaines personnes assurent que seuls les yeux de l'Envoyé de Dieu dormaient, mais que son coeur ne dormait jamais." 'Amr répondit : "J'ai entendu 'Ubayd-Ibn-'Umayr (r.a) dire que les songes des Prophètes constituaient une révélation" puis il récita ces mots : "Certes, je vois en songe que je t'égorgerai" (sourate 37, verset 102).

Bukhari 139
Usâma-Ibn-Zayd (r.a) dit : "L'Envoyé de Dieu (s.a.w) s'éloigna d''Arafa et, arrivé au défilé (sur la route habituelle des pèlerins), il descendit de sa monture, urina, fit des ablutions, mais non intégrales. "Tu vas faire la prière, Ô Envoyé de Dieu, lui dis-je. --- La prière, répondit-il, se fera (là-bas) devant toi." Il se remit alors en selle, puis, arrivé à Muzdalifa, il redescendit de sa monture et fit ses ablutions, intégrales cette fois. On procéda à la prière qui était celle du coucher du soleil ; le Prophète la fit et après cela chacun fit agenouiller son chameau à la place où il était, puis on procéda à la prière du soir. Le Prophète la fit, sans avoir fait d'autre prière dans l'intervalle de ces deux prières.

Bukhari 140
Ibn-'Abbâs (r.a), au rapport de 'Atâ-Ibn-Yasâr (r.a), fit ses ablutions de la manière suivante : Il se lava d'abord le visage : pour cela il puisa de l'eau dans une seule main, se rinça la bouche, puis le nez en reniflant de l'eau. Il puisa de nouveau avec une seule main et réunissant cette main à l'autre de cette façon, il se lava le visage. Il reprit de l'eau d'une seule main, s'en lava la main droite, fit de même ensuite pour la main gauche. Après cela il se frotta la tête, reprit encore de l'eau dans une seule main et s'en aspergea le pied droit jusqu'à ce qu'il l'eût lavé. Il procéda de la même manière pour le pied, c'est-à-dire le pied gauche. Cela fait, il dit : "C'est ainsi que j'ai vu l'Envoyé de Dieu (s.a.w) pratiquer ses ablutions."

Bukhari 141
D'après Ibn-'Abbâs (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit : "Si chacun de vous, lorsqu'il a commerce avec sa femme, disait : "Au nom de Dieu, Ô mon Dieu, éloigne de nous le diable, et éloigne-le de ce dont nous serons gratifiés", et qu'un enfant vînt à naître de cette copulation, le diable ne pourrait nuire à cet enfant."

Bukhari 142
Anas (r.a) a dit : "Voici la parole que prononçait le Prophète (s.a.w) quand il entrait dans les cabinets d'aisance : Ô mon Dieu, je me réfugie auprès de toi, contre les démons mâles et les démons femelles."

Bukhari 143
Ibn-'Abbâs (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) entra un jour aux cabinets d'aisance. Comme je lui avais disposé de l'eau pour les ablutions, il demanda qui avait mis cette eau là. Quand on lui dit que c'était moi, il s'écria : "Ô mon Dieu, instruis-le dans la religion."

Bukhari 144
Abu-Ayyub-al-Ansâri (r.a) a rapporté que l'Envoyé de Dieu (s.a.w) a dit : "Quand l'un de vous satisfait un besoin naturel, qu'il ne fasse pas face à la Qibla et qu'il ne lui tourne pas non plus le dos ; tournez-vous alors soit vers l'Est, soit vers l'Ouest (ces deux points cardinaux sont indiqués pour Médine ; il suffit ailleurs de ne se tourner ni du côté de la Mecque, ni du côté de Jérusalem.)."

Bukhari 145
D'après Wâsi'-Ibn-Habbân, Ibn-Umar (r.a) lui dit : "Il y a des gens qui prétendent qu'il ne faut pas s'accroupir pour un besoin naturel avec le visage tourné du côté de la Qibla ou du côté de Jérusalem. Or moi, un jour que j'étais monté sur la terrasse d'une maison à nous, je vis l'Envoyé de Dieu (s.a.w) satisfaire un besoin naturel (accroupi) sur deux briques et le visage tourné du côté de Jérusalem". --- Ibn-'Umar ajouta : "Tu es peut-être toi un de ceux qui prient (accroupis) sur leurs cuisses ? --- Par Dieu, lui répondis-je, je ne sais ce que tu veux dire".

Bukhari 146
Selon 'Aïcha (r.a), les femmes du Prophète (s.a.w) sortaient la nuit lorsqu'elles avaient à satisfaire un besoin naturel et se rendaient à al-Manâsi', un vaste tertre. Bien que le 'Umar (r.a) eût dit au Prophète (s.a.w) d'empêcher ses femmes de sortir, l'Envoyé de Dieu n'en avait rien fait. Une des femmes du Prophète, Sawda-bint-Zama'a (r.a), qui était d'une taille élevée, étant sortie un certain soir à la tombée de la nuit, 'Umar (r.a) l'interpella en ces termes : "Hé ! Sawda, je te reconnais." 'Umar (r.a) agit ainsi parce qu'il désirait voir édicter l'interdiction de sortir, et, de fait, Dieu révéla cette interdiction.

Bukhari 147
D'après 'Aïcha (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit : "Femmes, il vous est permis de sortir pour vos besoins." --- "Par ces derniers mots, dit Hichâm (r.a), il faut entendre les besoins naturels".

Bukhari 150
Anas-Ibn-Mâlik (r.a) a dit : "Chaque fois que le Prophète (s.a.w) sortait pour aller satisfaire un besoin naturel, je l'accompagnais ainsi qu'un serviteur et nous emportions un vase plein d'eau." --- "Anas (r.a), dit Hichâm (r.a), voulait faire entendre que cette eau servait au Prophète (s.a.w) à se nettoyer."

Bukhari 151
Anas (r.a) a dit : "Quand le Prophète (s.a.w) sortait pour aller satisfaire un besoin naturel, je le suivais ainsi qu'un de nos serviteurs et nous emportions un vase rempli d'eau."

Bukhari 152
Anas-Ibn-Mâlik (r.a) a dit : "Quand l'Envoyé de Dieu (s.a.w) allait à la garde-robe, un serviteur et moi nous emportions un vase rempli d'eau et une pique. L'eau était destinée aux soins de propreté."

Bukhari 153
Abu-Qatâda (r.a) a rapporté ces paroles de l'Envoyé de Dieu (s.a.w) : "Quand l'un de vous boit, qu'il ne respire pas en buvant dans le vase ; quand il va à la garde-robe, qu'il ne touche pas sa verge avec la main droite et qu'il ne s'essuie pas de la main droite."

Bukhari 154
D'après Abu-Qatâda (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit : "Quand l'un de vous urine, qu'il ne tienne pas sa verge de la main droite. Il ne faut pas s'essuyer avec la main droite, ni respirer en buvant dans un vase."

Bukhari 155
Abu-Hurayra (r.a) a dit : "Le Prophète (s.a.w) étant sorti pour satisfaire un besoin naturel, je le suivis. Il marchais sans tourner la tête. Je m'approchai de lui et il me dit : "Cherche-moi des pierres pour me torcher, --- ou quelque chose d'approchant, --- mais ne m'apporte ni os, ni crottin.' Je lui apportai donc des pierres dans un pan de mon manteau et les déposai à son côté. Je m'écartai ensuite. Lorsqu'il eut achevé de satisfaire ses besoins naturels, il fit usage de ces pierres."

Bukhari 156
'Abdallah-Ibn-Mas'ud (r.a) a dit : "Le Prophète (s.a.w) étant allé à la garde-robe me donna l'ordre de lui apporter trois pierres. Je trouvai bien deux pierres, mais impossible d'en trouver une troisième. Alors je pris une boule de crottin et je l'apportai avec les pierres. Le Prophète (s.a.w) prit les deux pierres et jeta le crottin en disant : "Cà, c'est une ordure."

Bukhari 157
Ibn-'Abbâs (r.a) a dit : "Le Prophète (s.a.w) fit l'ablution une seule fois (pour chaque partie du corps)."

Bukhari 158
D'après 'Abdallah-Ibn-Zayd (r.a), le Prophète (s.a.w) faisait l'ablution deux fois (pour chaque partie du corps).

Bukhari 159
Humrân (r.a), l'affranchi d'Utmân (r.a), rapporte avoir vu 'Utmân-Ibn-'Affân (r.a) ainai : Il demanda un vase (plein d'eau), en versa à trois reprises sur ses mains et les lava. Puis, ayant introduit sa main droite dans le vase, il (y pris de l'eau) s'en rinça la bouche et en renifla. Après cela il se lava le visage trois fois ainsi que les deux mains jusqu'aux coudes. Ensuite il se frotta la tête, se lava les pieds jusqu'aux chevilles également à trois reprises et ajouta ces mots : "L'Envoyé de Dieu (s.a.w) a dit que quiconque ferait ses ablutions ainsi que je viens de les faire et prierait deux raka' sans que son esprit fût distrait à ce moment, obtiendrait le pardon de ses fautes passées."

Bukhari 160
D'après un autre isnâd, selon 'Urwa (r.a) qui a rapporté cette tradition de Humrân (r.a) : après s'être ablué, Utmân-Ibn-'Affân (r.a) dit : "Je vais vous raconter un hadiths que je ne vous aurais pas dit si ce n'était à cause d'un verset du Coran. J'ai entendu le Prophète (s.a.w) dire : "A tout homme qui fait ses ablutions et les faits bien, puis qui fait la prière, il sera pardonné toutes les fautes commises entre ce moment et la fin de la prière suivante."
'Urwa (r.a) ajoute ce verset (dont il a été parlé ci-dessus) était : "Certes ceux qui cachent ce que nous avons révélé...." (sourate 2, verset 159).

Bukhari 161
Selon Abu-Hurayra (r.a) le Prophète (s.a.w) a dit : "Que celui qui fait ses ablutions rejette l'eau qu'il a aspirée par les narines et que celui qui se torche avec des cailloux en emploie un nombre impair."


Bukhari 162
Abu-Hurayra (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit : "Quand l'un de vous fait ses ablutions, qu'il aspire de l'eau par le nez et qu'il la rejette ensuite. Que celui qui se torche avec des pierres en emploie un nombre impair. Quand l'un de vous s'éveille de son sommeil, qu'il se lave la main avant de l'introduire dans l'eau destinée à ses ablutions, car celui qui dort ne sait pas où sa main s'est posée pendant la nuit.

Bukhari 163
'Abdallah-Ibn-'Amr (r.a) a dit : "Au cours d'un voyage le Prophète (s.a.w) étant resté en arrière nous rejoignit ensuite au moment où l'heure de la prière de l'après-midi nous pressait. Nous nous mîmes à faire nos ablutions et à frotter (simplement) nos pieds. Alors le Prophète (s.a.w), de sa voix la plus forte, s'écria à deux ou trois reprises : "Malheur aux talons ! qu'ils redoutent le feu de l'enfer !"

Bukhari 164
On tient de Humrân (r.a), affranchi de 'Utmân-Ibn-'Affân (r.a) qu'il vit 'Utmân (r.a) demander (de l'eau) pour faire ses ablutions. 'Utmân (r.a) versa de l'eau du vase sur ses deux mains et les lava à trois reprises différentes. De sa main droite il puisa de l'eau, s'en rinça la bouche, en renifla et rejeta ce qu'il avait reniflé. Il se lava le visage trois fois et un nombre égal de fois les deux mains jusqu'aux coudes. Il se frotta la tête et lava chacun de ses pieds trois fois. Puis il dit : "J'ai vu le Prophète (s.a.w) pratiquer ses ablutions de la manière que je viens de faire ; je l'ai entendu dire : "Celui qui pratiquera les ablutions comme je viens de le faire, qui priera deux raka' sans être distrait par quelque chose obtiendra de Dieu le pardon de ses fautes passées."

Bukhari 165
Muhammad-Ibn-Ziyâd (r.a) a dit : "Un jour que les fidèles faisaient leurs ablutions avec leurs vases, Abu-Hurayra (r.a) passa près de nous et je l'entendis prononcer ces mots : "Faites l'ablution intégrale, car Abu'-l-Qâsim (l'Envoyé de Dieu (s.a.w)) a dit : "Malheur aux talons, qu'ils redoutent le feu de l'Enfer !"

Bukhari 166
'Ubayd-Ibn-Jurayj (r.a) dit un jour à 'Abdallah-Ibn-'Umar : "Ô Abu-'Abderrahman, je t'ai vu faire quatre choses que je n'ai jamais vu faire à aucun de tes compagnons. --- Et quelles sont ces choses, ô Ibn-Jurayj, demanda 'Abdallah ? --- Eh ! bien, reprit Ibn-Jurayj, je vois que tu ne touches que deux coins (de la Ka'ba), les yéménites (c'est-à-dire les deux angles qui se trouvent du côté du Yemen.) ; tu ne chausses que des sandales dites sibtiyya (nom que l'on donnait aux chaussures dont le cuir avait été tanné avec une plante appelé sont ; c'étaient les chaussures des gens aisés.) ; tu teins tes vêtements en jaune et, enfin, à la Mecque, tandis que les pèlerins se mettent en ihrâm aussitôt qu'ils aperçoivent la nouvelle lune, toi, pour le faire, tu attends le jour de l'Abreuvement (Le 8 du mois de Dhu'l-hijja, au lieu du 1er de ce mois.). --- Pour ce qui est des coins, répondit 'Abdallah, l'Envoyé de Dieu (s.a.w), je l'ai vu, ne touchait que les deux yéménites. Pour ce qui est des sandales dites sibtiyya, j'ai vu l'Envoyé de Dieu mettre des chaussures dont le cuir n'avait aucun poil et faire ses ablutions en les gardant ; aussi aimé-je à porter de pareilles chaussures. Quant à la couleur jaune, j'ai vu l'Envoyé de Dieu faire teindre en cette couleur ; j'aime donc à faire teindre aussi. Enfin, au sujet de la prise de l'ihrâm, j'ai constaté que l'Envoyé de Dieu (s.a.w) ne le prenait point avant qu'on n'eût mis en marche sa monture."

Bukhari 167
D'après Umm-'Atiyya (r.a), le Prophète (s.a.w) dit aux femmes qui lavaient (il s'agit de la lotion funéraire de Zaynab.) le corps de sa fille : "Commencez par la partie droite du corps et par les mêmes endroits que pour les ablutions." 

Bukhari 168
D'après 'Aïcha (r.a), le Prophète (s.a.w) préférait commencer par le côté droit, qu'il s'agît de mettre ses chaussures, de se peigner, de faire ses ablutions et même d'un acte quelconque.

Bukhari 169
Anas-Ibn-Mâlik (r.a) a dit avoir vu le fait suivant : "Un jour, l'heure de la prière de l'après-midi étant venue, les fidèles cherchèrent vainement de l'eau lustrale sans en trouver. On apporta à l'Envoyé de Dieu (s.a.w), qui était là, de l'eau lustrale. Après avoir plongé la main dans le vase, il ordonna aux fidèles de se servir de cette même eau pour les ablutions. Alors, je vis l'eau sourdre de dessous les doigts du Prophète (s.a.w) en sorte que du premier au dernier chacun pu faire ses ablutions.

Bukhari 170
Ibn-Sirîn (r.a) rapporte qu'il dit à 'Ubayda (r.a) : "Nous avons des cheveux du Prophète (s.a.w) ; ils nous sont parvenus par Anas (r.a) ou par la famille d'Anas. --- Posséder un seul cheveu de lui, s'écria 'Ubayda (r.a), me ferait plus de plaisir que d'avoir le monde entier et tout ce qu'il contient."

Bukhari 171
D'après Anas (r.a), lorsque l'Envoyé de Dieu (s.a.w) se fut fait raser la tête (au pèlerinage d'adieu), Abu-Talha (r.a) fut le premier à ramasser de ses cheveux.

Bukhari 172
D'après Abu-Hurayra (r.a), l'Envoyé de Dieu (s.a.w) a dit : Lorsqu'un chien a bu dans le vase de l'un d'entre vous, que celui-ci lave ce vase sept fois."

Bukhari 173
Selon Abu-Hurayra (r.a) on tient du Prophète (s.a.w) qu'un homme vit un chien tellement altéré qu'il mangeait de la terre humide. Prenant alors sa bottine, cet homme s'en servi pour puiser de l'eau qu'il offrit au chien et répéta ce manège jusqu'à ce que l'animal se fût désaltéré. Dieu sut gré à cet homme et le fit entrer au Paradis. 

Bukhari 174
'Abdallah-Ibn-'Umar (r.a) a dit : "Au temps de l'Envoyé de Dieu (s.a.w), les chiens allaient et venaient par toute la mosquée et pourtant on n'aspergeait rien de tout cela."

Bukhari 175
'Adiyy-Ibn-Hâtim (r.a) a dit : "Comme j'avais interrogé le Prophète (s.a.w), il me répondit : "Lorsque tu lances ton chien bien dressé sur une pièce de gibier et qu'il la tue, tu peux la manger. Mais s'il en a mangé, abstiens-toi, car il ne l'a prise que pour son propre compte. --- Mais, répliquai-je, si je lance mon chien et que j'en trouve (ensuite) un autre avec lui ? --- Alors ne mange pas de ce gibier, parce que, quand tu as dit : "Au nom de Dieu, tu l'as fait pour ton chien et non pour un autre chien." 

Bukhari 176
Selon Abu-Hurayra (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit : "Le fidèle ne cesse pas d'être en état de prier tant qu'il reste à la mosquée attendant le moment de la prière, à moins qu'il n'éprouve quelque impureté accidentelle." Un étranger ayant demandé ce qu'il fallait entendre par "impureté accidentelle", Abu-Hurayra (r.a) lui répondit : "Un bruit, c'est-à-dire un pet."

Bukhari 177
D'après l'oncle paternel de 'Abbâd-Ibn-Tamîm (r.a) le Prophète (s.a.w) a dit : "Qu'on n'interrompe pas la prière tant qu'on n'a pas entendu un bruit (de pet) ou senti une odeur (de vesse)."

Bukhari 178
D'après Muhammad-Ibn-al-Hanafiya (r.a), 'Ali (r.a) a dit : "J'étais sujet à des suintements érotiques et j'avais honte de questionner à cet égard l'Envoyé de Dieu (s.a.w). Je chargeai donc al-Miqdâd-Ibn-al-Aswad (r.a) de poser la question. Il le fit et le Prophète (s.a.w) lui répondit : "En pareil cas l'ablution est nécessaire."

Bukhari 179
Zayd-Ibn-Khâlid (r.a) rapporte qu'il adressa à 'Utmân-Ibn-Affân (r.a) la question suivante : "Que penses-tu du cas où l'homme, qui a eu commerce avec une femme , n'a pas éjaculé? --- Il doit , répondit ' Utmân (r.a), faire l'ablution telle qu'il la pratique pour la première et il doit laver sa verge. "Voilà ce que j'ai entendu dire au Prophète (s.a.w)." Zayd (r.a) ajoute : " J'ai posé la même question à 'Ali (r.a), à az-Zubayr (r.a), à Talha (r.a) et à Ubayy-Ibn-Ka'b (r.a) ; tous ont prescrit la même chose."

Bukhari 180
D'après Abu-Saîd-al-Khudri (r.a), l'Envoyé de Dieu (s.a.w) ayant envoyé chercher un homme des Ansâr celui-ci arriva la tête ruisselante de sueur. "Peut-être dit alors le Prophète (s.a.w), t'avons-nous obligé de te hâter (au moment où il avait été mandé par le Prophète (s.a.w) cet homme avait commerce avec sa femme.) ? --- Oui, répondit l'homme. --- Quand tu te seras pressé ainsi --- ou que tu n'auras pas éjaculé --- tu devras faire ablution."

Bukhari 181
D'après Usâma-Ibn-Zayd (r.a), l'Envoyé de Dieu (s.a.w) en revenant de 'Arafa se détourna vers la route des pèlerins et satisfit un besoin naturel. "Alors, dit Usâma, je me mis à lui verser de l'eau et il fit ses ablutions. Puis, comme je lui demandais : Ô Envoyé de Dieu, vas-tu maintenant faire la prière ?", il me répondit : "L'endroit où on priera est devant toi."

Bukhari 182

Al-Mughîra-Ibn-Chu'ba (r.a) rapporte que, dans un voyage où il accompagnait l'Envoyé de Dieu (s.a.w), celui-ci se retira pour satisfaire un besoin naturel. El-Moghîra se mit ensuite à verser de l'eau au Prophète pour faire ses ablutions. Le Prophète lava son visage et ses deux mains, passa la main humide sur sa tête et en fit autant sur ses bottines.

Bukhari 183
Ibn-Abbâs (r.a) rapporte que 'Abdallah-Ibn-'Abbâs (r.a) lui racontant qu'il avait passé la nuit chez sa tante maternelle, Maymuna (r.a), femme du Prophète (s.a.w), s'exprima ainsi : "Je m'étendis en travers du coussin (ce mot doit être pris sans doute dans le sens de matelas.), tandis que l'Envoyé de Dieu s'endormit jusqu'au milieu de la nuit. Un peu avant ou un peu après minuit il se réveilla, se mit sur son séant en se frottant, pour s'éveiller, le visage avec sa main. Ensuite il récita les dix versets qui terminent la sourate intitulée : La Famille de 'Imrân (troisième sourate du Coran) ; puis il alla prendre une outre suspendue là, fit ses ablutions de la manière la plus complète et se mit à prier.
"A ce moment, ajoute Ibn-'Abbâs, je me levai à mon tour, et, après avoir fait exactement ce qu'avait fait le Prophète, j'allai me placer debout à son côté. Il posa alors sa main sur ma tête, prit mon oreille droite et la roula entre ses doigts. Après cela il fit à six reprises différentes deux raka', puis une raka' impaire et se recoucha jusqu'au moment où le muezzin arriva. Sa levant aussitôt, il fit deux légères raka' et partit pour aller faire la prière du matin.

Bukhari 184
Asmâ-bint-Abu-Bakr (r.a) a dit : "J'allai voir 'Aïcha (r.a), la femme du Prophète (s.a.w), au moment de l'éclipse de soleil. Tous les fidèles debout faisaient la prière et 'Aïcha priait également. "Qu'ont donc les fidèles ?" demandai-je. Alors tout en disant : "Gloire à Dieu !" 'Aïcha fit un geste de la main vers le ciel. "Est-ce un signe divin ?" repris-je. Elle me fit signe que oui. Je me tins debout pour prier, mais je ne tardai pas à être pris d'étourdissement et je dus me verser de l'eau sur la tête.
"Quand l'Envoyé de Dieu fut rentré chez lui, il loua Dieu, le glorifia et dit : "Il n'est aucune des choses que je n'avais jamais vues que je ne vienne de voir pendant cette station en prière, y compris le Paradis et l'Enfer. Il m'a aussi été révélé que vous seriez tourmentés dans la tombe comme --- ou à peu près comme, on ignore laquelle des deux expressions employé Asmâ --- vous tourmentera l'Antéchrist. On viendra trouver chacun de vous et on lui dira : "Que sais-tu de cet homme ?" Le croyant ou l'homme sûr de sa foi --- je ne sais au juste lequel des deux mots employa Asmâ --- répondra : "C'est Mohamed, l'Envoyé de Dieu ; il nous a apporté des preuves (de sa mission) et l'orthodoxie. Nous avons accueilli (ses paroles), nous avons cru et avons suivi (ses préceptes)." A ce croyant on dira : Dors en paix, car nous savons maintenant que tu es un vrai croyant." Quant à l'hypocrite --- ou à celui qui doute, je ne sais lequel de ces deux mots fut employé par Asmâ, --- il répondra : J'ai entendu les gens dire une chose et je l'ai répétée."

Bukhari 185
D'après Yahya-Ibn-'Amr-al-Mâzini (r.a), qui tenait la chose de son père, un homme dit à 'Abdallah-Ibn-Zayd (r.a), le grand père de 'Amr-Ibn-Yahya (r.a) : "Peux-tu me montrer comment l'Envoyé de Dieu (s.a.w) faisait ses ablutions ? --- Oui, certes", répondit 'Abdallah-Ibn-Zayd (r.a). Et il se fit apporter de l'eau, en versa sur sa main et la lava à deux reprises, puis il se rinça la bouche et le nez par trois fois. Après cela, il se lava la figure trois fois et les deux mains jusqu'aux coudes deux fois. Ensuite il se frotta la tête avec les deux mains en les promenant d'avant en arrière et d'arrière en avant et en commençant par le sommet de la tête et en allant vers l'occiput. Il ramena enfin les mains vers l'endroit par où il avait commencé et il se lava les pieds.

Bukhari 186
Yahya-Ibn-'Amâra-Ibn-Abu-Hasan (r.a) a dit : "J'étais présent lorsque 'Amr-Ibn-Abu-Hasan (r.a) interrogea 'Abdallah-Ibn-Zayd (r.a) au sujet de l'ablution du Prophète (s.a.w). 'Abdallah demanda un bassin plein d'eau et pratiqua devant eux l'ablution telle que la faisait le Prophète. Il versa de l'eau du bassin sur ses deux mains et les lava trois fois. Ensuite il puisa de sa main de l'eau dans le bassin à trois reprises, se rinça la bouche, aspira de l'eau par le nez et la rejeta. Puisant de nouveau avec sa main, il se lava le visage à trois reprises, puis puisant des deux mains, il se lava les mains deux fois jusqu'aux coudes. Enfin il puisa encore avec une seule main et se frotta la tête, avec les deux mains, une seule fois, en allant d'avant en arrière et d'arrière en avant. Il termina en se lavant les deux pieds jusqu'aux chevilles."

Bukhari 187
Abu-Juhayfa (r.a) a dit : "Le Prophète (s.a.w) vint nous trouver vers le milieu du jour ; on lui apporta de l'eau pour faire ses ablutions. Quand il eut fini, les fidèles se mirent à prendre l'eau qui restait et à s'en frotter. Le Prophète pria deux raka' pour la prière de midi et deux raka' pour celle de l'après-midi. Il avait devant lui une pique (fichée en terre)."

Bukhari 188
Abu-Musa (r.a) a dit : "Le Prophète (s.a.w) demanda un bol plein d'eau : il se lava le visage et les deux mains avec cette eau et rejeta de l'eau avec sa bouche dans le bol. Puis il dit à ses deux compagnons : "Buvez de cette eau et répandez-en sur vos visages et sur vos poitrines."

Bukhari 189
Mahmud-Ibn-ar-Rabî (r.a) raconte que Ibn-Shihâb (r.a) a dit que c'était lui, Mahmud, à qui l'Envoyé de Dieu (s.a.w) avait lancé de l'eau avec sa bouche ; il était alors enfant et l'eau provenait de leur puits.
Urwa (r.a), d'après al-Miswar (r.a) et un autre, qui se confirmait réciproquement, a dit : "Lorsque le Prophète (s.a.w) faisait ses ablutions les fidèles se disputaient violemment l'eau qui restait (dans son vase à ablutions)."

Bukhari 190
As-Sâïb-Ibn-Yazîd (r.a) a dit : "Ma tante maternelle m'avait emmené chez le Prophète (s.a.w). "Ô Envoyé de Dieu, lui dit-elle, voici le fils de ma soeur qui a la plante des pieds endolorie." Le Prophète me passa la main sur la tête et appela sur moi les bénédictions du Ciel. Ensuite il fit ses ablutions et je bus le reste de l'eau (dont il s'était servi). Puis je me tins debout derrière lui et j'aperçus le sceau de la prophétie entre ses omoplates ; ce sceau ressemblait au bouton d'une tapisserie.

Bukhari 191
Yahya-Ibn-'Amâra (r.a) rapporte que 'Abdallah-Ibn-Zayd (r.a) vida de l'eau du vase sur ses deux mains et les lava. Ensuite il se lava (la bouche) --- ou se la rinça --- et le nez avec l'eau recueillie en une seule fois dans la paume de sa main. Il répéta cela trois fois, lava son visage trois fois, puis ses deux mains jusqu'aux coudes à deux reprises différentes, se frotta la tête en allant d'avant en arrière et d'arrière en avant, se lava les deux pieds jusqu'aux chevilles et dit : "Telle était l'ablution de l'Envoyé de Dieu".

Bukhari 192
Yahya-Ibn-'Umâra (r.a) a dit : "J'étais présent lorsque 'Amr-Ibn-Abi-Hasan (r.a) interrogea 'Abdallah-Ibn-Zayd (r.a) au sujet des ablutions du Prophète (s.a.w). 'Abdallah demanda un bassin plein d'eau et leur fit ainsi l'ablution : Il versa de l'eau sur ces deux mains et les lava trois fois. Ensuite il introduisit sa main dans le bassin, y puisa trois fois avec le creux de sa main, se rinça la bouche et le nez, rejeta l'eau aspirée, le tout à trois reprises différentes. Plongeant de nouveau sa main dans le vase, il se lava trois fois le visage puis il introduisit sa main dans le vase, se lava les deux mains jusqu'aux coudes par deux fois. Cela fait, il plongea encore la main dans le vase, se frotta la tête avec la main, d'avant en arrière et d'arrière en avant ; enfin, replongeant sa main dans le vase, il se lava les deux pieds.
Wuhayb (r.a) a rapporté qu'il se frotta la tête une seule fois.

Bukhari 193
'Abdallah-Ibn-'Umar (r.a) a dit : "Au temps de l'Envoyé de Dieu (s.a.w), les hommes et les femmes faisaient leurs ablutions ensemble."

Bukhari 194
Jarîr (r.a) a dit : "L'Envoyé de Dieu (s.a.w) était venu me faire une visite alors que j'étais malade et avais perdu connaissance. Le Prophète fit ses ablutions et versa sur moi l'eau dont il s'était servi. Je revins à moi et dis : "Ô Envoyé de Dieu, à qui appartiendra ma succession ? Mes seuls héritiers sont autres que mon père ou un fils." Ce fut alors que fut révélé le verset relatif aux successions.

Bukhari 195
Humayd (r.a) rapporte que Anas (r.a) lui a dit : "L'heure de la prière étant venue, ceux dont la maison était proche se rendirent dans leurs familles (pour y faire leurs ablutions), mais un certain nombre de fidèles restèrent. On apporta à l'Envoyé de Dieu (s.a.w) une bassine en pierre remplie d'eau. La bassine était trop petite pour qu'on pu y étendre la main. Tous les fidèles présents firent cependant leurs ablutions. "Et combien étiez-vous, dîmes-nous à Anas ? --- Quatre-vingts et même d'avantage", répondit-il.

Bukhari 196
D'après Abu-Musa (r.a), le Prophète (s.a.w) se fit apporter une cruche contenant de l'eau ; il lava ses deux mains, son visage avec l'eau de ce vase et y lança de l'eau de sa bouche.

Bukhari 197
'Abdallah-Ibn-Zayd (r.a) a dit : "L'Envoyé de Dieu (s.a.w) étant venu nous trouver nous lui présentâmes de l'eau dans un bassin en cuivre. Il fit ses ablutions se lavant le visage trois fois, les deux mains deux fois, se frottant la tête d'avant en arrière et d'arrière en avant et se lavant les deux pieds."

Bukhari 198
'Aïcha (r.a) a dit : "Lorsque le Prophète (s.a.w) fut affaibli et que son mal eut empiré, il demanda à ses femmes la permission de passer le temps de sa maladie dans mon appartement. La permission lui ayant été donné, il se rendit chez moi, ses pieds traînant sur le sol, mais soutenu par deux hommes, 'Abbâs et une autre personne. Comme, dit 'Ubayd-Allah (r.a), je racontai cela à 'Abdallah-Ibn-'Abbâs (r.a), il me demanda : "Sais-tu qui était cette autre personne ? """ Non, répondis-je. --- C'était, répliqua-t-il, 'Ali-Ibn-Abu-Tâlib (r.a)."
'Aïcha (r.a) racontait encore que le Prophète (s.a.w), après avoir gardé la chambre et avoir été gravement malade, dit : "Versez sur moi l'eau de sept outres dont les cordons n'ont pas été dénoués ; peut-être serai-je à même ensuite de faire des recommandations aux fidèles." On le fit alors asseoir dans une bassine appartenant à Hafsa (r.a), une des femmes du Prophète. Puis nous nous mîmes à lui verser de l'eau de ces outres jusqu'à ce qu'il commença à nous faire signe que c'était assez. Il sortit ensuite pour aller au milieu des fidèles.

Bukhari 199
Yahya-Ibn-'Umâra (r.a) a dit : "Mon oncle paternel employait beaucoup d'eau dans ses ablutions. Un jour il dit à 'Abdallah-Ibn-Zayd (r.a) : "Apprends-moi comment tu as vu l'Envoyé de Dieu (s.a.w) faire ses ablutions". 'Abdallah (r.a) demanda alors un broc plein d'eau ; il versa de ce liquide sur ses deux mains et les lava trois fois. Il plongea ensuite sa main dans le broc, se rinça la bouche et le nez à trois reprises différentes avec l'eau qu'il en retira en une seule fois. Plongeant de nouveau la main dans le broc, il y puisa de l'eau et se lava le visage trois fois. Après cela il se lava deux fois les mains jusqu'aux coudes, prit de l'eau avec ses deux mains, se frotta la tête promenant ses deux mains d'avant en arrière puis d'arrière en avant. Enfin il se lava les deux pieds. "Telle est, ajouta-t-il, la façon dont j'ai vu le Prophète faire ses ablutions."

Bukhari 200
D'après Anas (r.a), le Prophète (s.a.w) demanda un vase rempli d'eau ; on lui apporta un bol peu profond où il y avait un peu d'eau et il y plongea ses doigts. "Aussitôt ajoute, Anas, je vis l'eau sourdre d'entre ses doigts. J'évalue de soixante-dix à quatre-vingts le nombre de ceux qui firent leurs ablutions (avec cette eau)."

Bukhari 201
'Anas (r.a) a dit : "Le Prophète (s.a.w) lavait (son corps) ou se lavait, avec un sâ d'eau et allait jusqu'à cinq midd ; il faisait ses ablutions avec un seul mudd. 

Bukhari 202
D'après Sa'd-Ibn-Abu-Waqqâs (r.a), le Prophète (s.a.w) passa sa main humide sur ses bottines. 'Abdallah-Ibn-'Umar (r.a) ayant interrogé son père à ce sujet, celui-ci répondit : "Oui, c'est exact. D'ailleurs quand Sa'd a rapporté une tradition sur le Prophète, il est inutile de chercher une autre information."

Bukhari 203
Al-Mughîra-Ibn-Chu'ba (r.a) rapporte que l'Envoyé de Dieu (s.a.w) étant sorti pour satisfaire un besoin naturel, il le suivit en portant un vase plein d'eau. al-Mughîra versa de l'eau au Prophète quand celui-ci eut satisfait ses besoins. Le Prophète fit ses ablutions et passa sa main humide sur ses bottines.

Bukhari 204

Ja'far-Ibn-'Amr-Ibn-Umayya-ad-damri (r.a) tenait de son père que celui-ci avait vu le Prophète passer sa main humide sur ses bottines."

Bukhari 205
Suivant un isnad different, Jafar (r.a) rapporte que son père a dit :"J'ai vu le Prophète (s.a.w) passer ses mains humides sur son turban et sur ses khuff."

Bukhari 206
Al-Mughîra (r.a) a dit : "Au cours d'un voyage où j'accompagnais le Prophète (s.a.w), je voulus lui enlever ses bottines, mais il me dit : "Laisse-les moi, j'avais fait l'ablution de mes pieds quand je les ai chaussées." Et il passa sa main humide sur ses bottines."

Bukhari 207
D'après 'Abdallah-Ibn-'Abbâs (r.a) l'Envoyé de Dieu (s.a.w), ayant mangé de l'épaule de mouton, fit sa prière sans procéder à l'ablution. 

Bukhari 208

'Amr-Ibn-Umayya (r.a) rapporte qu'il vit l'Envoyé de Dieu (s.a.w) dépecer une épaule de mouton, puis, comme on appelait à la prière, il jeta son couteau et pria sans faire d'ablutions.

Bukhari 209
Suwayd-Ibn-an-Nu'mân (r.a) rapporte qu'il partit avec l'Envoyé de Dieu (s.a.w), l'année de Khaybar. "Arrivés à as-Sahbâ, ajoute-t-il, la localité la plus proche de Khaybar, le Prophète fit la prière de l'après-midi ; puis demanda des vivres ; or comme on n'avait apporté que du sawîq, il donna l'ordre de le mouiller d'eau, et, cela fait, il en mangea. Nous mangeâmes nous-mêmes ensuite, puis l'Envoyé de Dieu fit la prière du coucher du soleil. Il s'était contenté de ses rincer la bouche sans faire ses ablutions et nous fîmes comme lui".

Bukhari 210
D'après Maymuna (r.a), le Prophète (s.a.w) mangea chez elle de l'épaule de mouton et fit la prière sans pratiquer d'ablutions.

Bukhari 211
Selon Ibn-'Abbâs (r.a), l'Envoyé de Dieu (s.a.w), ayant bu du petit lait, se rinça la bouche et dit : "Certes le petit lait contient des matières impures (il s'agit des matières graisseuses qui montent à la surface du petit lait)."

Bukhari 212
Selon 'Aïcha (r.a), l'Envoyé de Dieu (s.a.w) a dit : "Si, pendant qu'il prie, l'un de vous somnole, qu'il aille se coucher et y reste jusqu'à ce qu'il n'ait plus sommeil. Certes, celui qui prie en somnolant n'a pas conscience de ce qu'il fait, et peut-être alors qu'au lieu de demander pardon de ses péchés, il appelle la malédiction sur lui."

Bukhari 213
D'après Anas (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit : "Quand l'un de vous somnole durant la prière, qu'il aille dormir et attende qu'il soit en état de savoir ce qu'il récite."

Bukhari 214
Anas (r.a) a dit : "Le Prophète (s.a.w) faisait ses ablutions avant chaque prière". Et, comme 'Amr-Ibn-'Âmir (r.a) demandait à Anas comment ils faisaient eux-mêmes, celui-ci répondit : "Chacun de nous se contentait d'une seule ablution tant qu'une impureté accidentelle ne survenait pas."

Bukhari 215
Suwayd-Ibn-an-Nu'mân (r.a) a dit : "Nous partîmes avec l'Envoyé de Dieu (s.a.w), l'année de Khaybar. Lorsque nous fûmes arrivés à as-Sahbâ, l'Envoyé de Dieu fit avec nous la prière de l'après-midi. Cette prière terminée, il demanda à manger et on n'apporta que du sawîq. Nous mangeâmes et bûmes, puis le Prophète se leva pour la prière du coucher du soleil. Il se rinça la bouche et dirigea la prière du coucher du soleil sans faire d'ablutions."

Bukhari 216
Ibn-'Abbâs (r.a) a dit : "Passant près d'un des jardins enclos de Médine --- ou de la Mecque --- Le Prophète (s.a.w) entendit deux hommes que l'on tourmentait dans leur tombeau. "Ces deux hommes, dit-il, sont tourmentés, mais non pour un fait important." Puis il ajouta : "Loin de là ! car l'un d'eux ne se garait point (des tâches) de son urine, et l'autre (allait) colporter des médisances." S'étant fait apporter une branche de palmier, le Prophète la rompit en deux morceaux et planta chacun d'eux sur chacune des deux tombes. Et comme on lui disait : "Ô Envoyé de Dieu, pourquoi as-tu fait cela ?" Il répondit : "Il se peut que leurs tourments soient allégés tant que ces branches ne seront pas desséchées --- ou jusqu'à ce que ces branches soient desséchées."

Bukhari 217
Anas-Ibn-Mâlik (r.a) a dit : "Chaque fois que l'Envoyé de Dieu  (s.a.w) allait satisfaire un besoin naturel, je lui apportais de l'eau pour se laver."

Bukhari 218
D'après Ibn-'Abbâs (r.a), le Prophète (s.a.w), passant auprès de deux tombes, dit : "On tourmente les deux morts enterrés ici, mais ce n'est point  pour une chose importante, car l'un d'eux ne se garait pas des taches d'urine et l'autre colportait des médisances." Le Prophète prit ensuite une branche de palmier encore verte ; il la fendit en deux et planta chacun des morceaux sur un des tombeaux. "Pourquoi agis-tu ainsi, lui demanda-t-on ? --- Dans l'espoir, répondit-il, que peut-être leurs tourments seront allégés tant que ces branches ne seront pas desséchées."

Bukhari 219
Selon Anas-Ibn-Mâlik (r;a), le Prophète (s.a.w) vit un Arabe uriner dans la mosquée. "Laissez-le faire", dit-il. Puis quand l'Arabe eut terminé, il demanda de l'eau et la répandit en cet endroit.

Bukhari 220
Abu-Hurayra (r.a) a dit : "Un Arabe se mit à uriner dans la mosquée. Les fidèles l'appréhendèrent à l'envi, mais le Prophète (s.a.w) leur dit : "Laissez-le faire et versez ensuite un sceau d'eau --- ou une jatte d'eau --- sur cette urine. Vous n'avez d'autre mission que de rendre toute chose facile et non de rendre les choses pénibles."

Bukhari 221
 Anas-Ibn-Mâlik (r.a) a dit : "Un Arabe entra dans la mosquée et se mit à uriner sur un point du sol. Les fidèles le bousculèrent, mais le Prophète (s.a.w) les retint. Quand l'homme eût fini d'uriner, le Prophète donna l'ordre d'apporter une jatte d'eau et la répandit sur l'endroit souillé."

Bukhari 222
'Aïcha (r.a), la mère des Croyants, a dit : "On amena au Prophète (s.a.w) un jeune enfant qui urina sur les vêtements du Prophète. Ce dernier demanda de l'eau et la fit simplement couler sur l'étoffe à l'endroit souillé."


Bukhari 223
Umm-Qays-bint-Mihsan (r.a) rapporte qu'elle apporta un jour au Prophète (s.a.w) un de ses enfants qui ne mangeait pas encore. Le Prophète le fit asseoir dans son giron ; puis, l'enfant ayant uriné sur son vêtement, il demanda de l'eau et en aspergea l'endroit souillé, mais sans le laver.

Bukhari 224
Hudhayfa (r.a) a dit : "Le Prophète (s.a.w) se rendit auprès d'immondices qu'on avait accumulés en tas, et là, il urina debout. Puis il demanda de l'eau ; je lui en apportai et il fit ses ablutions." 

Bukhari 225
Hudhayfa (r.a) a dit : "Je me vois encore un certain jour marchant en compagnie du Prophète (s.a.w). Il se rendit auprès d'immondices mises en tas derrière un mur et là, se tenant debout comme le fait chacun de vous, il se mit à uriner. Comme je m'écartai de lui, il me fit signe de m'approcher. J'allai vers lui et me tins debout près de lui jusqu'à ce qu'il eût achevé d'uriner.

Bukhari 226
Abu-Wâïl (r.a) a dit : "Abu-Musa-El-Ash'ari (r.a) se montrait sévère sur la question d'uriner ; il rappelait que chez les Banu-Israël tout vêtement souillé par l'urine était mis en pièces. "Plût au ciel, ajoute Hudayfa (r.a), que Abu-Musa, se fut montré plus modéré, car l'Envoyé de Dieu s'approcha un jour d'un tas d'immondices et urina dessus en restant debout."

Bukhari 227
Asmâ (r.a) a dit : "Une femme vint trouver le Prophète (s.a.w) et lui posa la question suivante : "Quand l'une de nous tache son vêtement du sang de ses menstrues, comment penses-tu qu'elle doive faire ? --- Tout d'abord, répondit-il, frotter à sec l'endroit souillé, puis elle le mouillera d'eau et le lavera ; elle pourra prier ensuite tout en gardant ce vêtement."

Bukhari 228
Aïcha (r.a)  a dit : "Fâtima-bint-Hubaysh (r.a) alla trouver le Prophète (s.a.w) et lui dit : "Ô Envoyé de Dieu, je suis sujette à des pertes prolongées si bien que je ne suis jamais en état de pureté. Dois-je m'abstenir de la prière ? --- Non, répondit l'Envoyé de Dieu, cet écoulement est uniquement le fait d'une veine (rompue) et non des menstrues. Lorsque tes menstrues apparaîtront, cesse de faire la prière, et aussitôt qu'elles s'en iront, lave-toi pour faire disparaître le sang et prie." Suivant un rawa il faut ajouter : "Puis fais l'ablution pour chaque prière jusqu'à ce que revienne le moment des menstrues."

Bukhari 229
 'Aïcha (r.a) a dit : "Je lavais les impuretés qui souillaient le vêtement du Prophète (s.a.w) et souvent, quand il se rendait à la prière, les traces du lavage apparaissaient encore sur son vêtement."

Bukhari 230
Sulayman-Ibn-Yasâr (r.a) ayant interrogé 'Aïcha (r.a) au sujet du sperme qui tombe sur un vêtement, elle répondit ; "Je lavais le sperme qui avait souillé le vêtement de l'Envoyé de Dieu. Il se rendait à la prière avec son vêtement encore empreint de taches d'eau provenant de ce lavage."

Bukhari 231
'Amr-Ibn-Maymun (r.a) ayant interrogé Sulayman-Ibn-Yasâr (r.a) au sujet du vêtement souillé par le sperme, celui-ci répondit : "'Aïcha (r.a) a dit : "Je lavais ces impuretés pour les faire disparaître du vêtement de l'Envoyé de Dieu (s.a.w). Il se rendait ensuite à la prière avec des taches d'eau encore apparentes à la suite de ce lavage."

Bukhari 232
Aïcha (r.a) a dit qu'elle lavait les taches de sperme qui souillaient le vêtement du Prophète (s.a.w) : "J'y voyais encore une marque --- ou des marques --- de l'eau du lavage."

Bukhari 233
Anas (r.a) a dit : "Des gens de la tribu de 'Ukl --- ou de 'Urayna --- qui étaient venus voir le Prophète (s.a.w) à Médine y tombèrent malades. Le Prophète (s.a.w) ordonna qu'on leur fournît des chamelles laitières et leur enjoignit d'en boire à la fois les urines et le lait. Ainsi firent-ils, mais lorsqu'ils furent revenus à la santé, ils tuèrent le berger du Prophète et emmenèrent le troupeau. La nouvelle (de ce méfait) parvint au Prophète au commencement de la journée ; il envoya aussitôt à leur poursuite et au milieu du jour on les ramenait. Il ordonna de couper à ces gens les deux mains, les deux pieds et de leur crever les yeux. On les rejeta dans le Harra où ils demandèrent en vain qu'on leur donnât à boire ; personne ne leur en donna."
Abu-Qilâba (r.a) a dit : "Ces gens-là avaient volé, tué, abandonné leur foi pour redevenir infidèles et ils avaient déclaré la guerre à Dieu et à son Envoyé."

Bukhari 234
Anas (r.a) a dit : "Avant d'avoir construit la mosquée (de Médine), le Prophète (s.a.w) faisait la prière dans les parcs à moutons."

Bukhari 235
D'après Maymuna (r.a), le Prophète (s.a.w), interrogé au sujet de graisse dans laquelle une souris était tombée, répondit : "Jetez la souris et toute la graisse qui l'environnait et mangez le reste de votre graisse."

Bukhari 236
Selon Maymuna (r.a), le Prophète (s.a.w), interrogé au sujet de graisse dans laquelle une souris était tombée, répondit : "Prenez la souris et la graisse qui l'environnait et jetez le tout."
Ma'n rapporte que cette tradition lui a été racontée un nombre de fois qu'il ne saurait préciser par Mâlik (r.a), l'ayant reçu d'Ibn-'Abbâs (r.a), qui la tenait lui-même de Maymuna (r.a).

Bukhari 237

D'après Abu-Hurayra (r.a), le Prophète (s.a.w) dit : "Toute blessure que le musulman recevra en combattant dans la voie de Dieu, reprendra, au jour de la Résurrection, la forme exacte qu'elle avait quand elle fut produite et le sang en coulera de nouveau. Ce sang aura bien la couleur du sang ordinaire, mais son parfum sera celui du musc."

Bukhari 238
Abu-Hurayra (r.a) rapporte qu'il a entendu l'Envoyé de Dieu (s.a.w) prononcer les paroles suivantes : "Nous les derniers (en ce monde), serons les premiers (dans l'autre monde)."

Bukhari 239
D'après le même isnâd, Abu-Hurayra (r.a) rapporte que le Prophète  (s.a.w) a dit : "Qu'aucun de vous n'urine dans l'eau stagnante qui n'a point d'écoulement, ni qu'ensuite il se lave dans cette eau."

Bukhari 240
 'Abdallah-Ibn-Mas'ud (r.a) rapporte le fait suivant : "Le Prophète  (s.a.w) était prosterné, --- ou, suivant un autre isnâd, priait près du temple --- pendant que Abu-Jahl et ses compagnons étaient assis (près de là). L'un de ces derniers dit aux autres : "Qui d'entre vous ira, dans la boucherie des Banu un tel, chercher un placenta et le posera sur le dos de Muhammad lorsqu'il se prosternera ?" Le plus misérable de ces gens-là se détacha du groupe et rapporta le placenta ; puis il attendit que le Prophète se prosternât. A ce moment, il plaça le placenta sur le dos de Muhammad entre les deux omoplates. Témoin de cette scène, ajoute 'Abdallah, il ne me fut pas possible d'empêcher la chose, en eussé-je eu d'ailleurs le pouvoir. Alors ces gens se mirent à rire, se rejetant la faute les uns sur les autres. Pendant ce temps, l'Envoyé de Dieu était resté prosterné, et il ne releva pas la tête jusqu'au moment où Fâtima  (r.a) survint. Alors elle rejeta l'ordure loin du dos du Prophète et celui-ci leva la tête en disant à trois reprises : "Ô mon Dieu, à toi de tirer vengeance des Qoraïch !" Cette malédiction peina vivement les Quraïch, car ils pensaient que toute invocation faite à la Mecque devait être exaucée. Ensuite le Prophète désigna chacun nominativement et dit : "Ô mon Dieu, charge-toi de Abu-Jahl, charge-toi de 'Utba-Ibn-Rabî'a, de Shayba-Ibn-Rabî'a, de al-Walîd-Ibn-'Utba, de Umayya-Ibn-Khalaf, de 'Utba-Ibn-Abu-Mu'ayt", et il en désigna un septième dont le nom n'a pas été retenu. "Par Celui entre les mains de qui est ma vie, ajouta 'Abdallah, j'ai vu tous ceux que l'Envoyé de Dieu avait énumérés gisants dans le qalîb (puits), le qalîb de Badr."

Bukhari 241
Anas (r.a) a dit : "Le Prophète (s.a.w) cracha sur son vêtement."

Bukhari 242
'Aïcha (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit : "Toute boisson enivrante est interdite."

Bukhari 243
Abu-Hâzim (r.a), sans que personne fût interposé entre lui et Sahl-Ibn-Sa'd-as-Sâ'idi (r.a), entendit ce dernier répondre ainsi à des gens qui lui demandaient avec quoi on avait soigné la blessure du Prophète (s.a.w) : "Personne n'est plus au courant de la chose que moi. 'Ali (r.a) avait apporté son bouclier plein d'eau et Fâtima (r.a) lava le visage du Prophète que le sang souillait. On prit ensuite une natte, on la brûla, et avec les cendres on tamponna la blessure."

Bukhari 244
Abu-Musa (r.a) a dit : "J'allai trouver le Prophète (s.a.w) un jour et le trouvai se frottant les dents avec son frottoir à la main et faisant entendre les cris O' ! O' ! Il semblait que le frottoir faisait le bruit de quelqu'un qui vomit."

Bukhari 245
Hudayfa (r.a) a dit : "Quand il se levait la nuit (pour prier), le Prophète (s.a.w) se passait le frottoir pour les dents dans la bouche."

Bukhari 246
D'après Ibn-'Umar (r.a), le Prophète (s.a.w) dit : "Je me voyais en train de me frotter les dents avec un frottoir quand deux hommes d'âge inégal vinrent me trouver. Comme je tendais le frottoir au plus jeune d'entre eux, on (Jibril) me dit : "Au plus âgé !" Alors je remis le frottoir au plus âgé des deux hommes."

Bukhari 247
Suivant al-Barâ-Ibn-'Âzib (r.a), le Prophète (s.a.w) lui a dit : "Lorsque tu gagneras ton lit, fais des ablutions comme les ablutions de la prière, puis couche-toi sur le côté droit ; ensuite, dis : "Ô mon Dieu, je te livre mon visage, je te confie entièrement toutes mes affaires, je place mon dos sous ta protection et cela par amour et par crainte de toi, car on ne saurait trouver d'asile ou de refuge contre toi ailleurs qu'auprès de toi. Je crois au Livre que tu as révélé, à ton Prophète que tu as envoyé." Et si tu meurs cette nuit-là, tu mourras dans la foi musulmane. Fais que ces paroles soient les dernières que tu prononceras." Comme je répétais ces paroles du Prophète, ajouta al-Barâ, quand je fus arrivé à ces mots : "Ô mon Dieu, je crois au livre que tu as révélé" j'ajoutai "et à son Envoyé." --- Non, reprit le Prophète, dis : "et à ton prophète que tu as envoyé."

TITRE 5/ DE LA GRANDE ABLUTION

Bukhari 248
'Aïcha (r.a), femme du Prophète (s.a.w), rapporte que celui-ci, lorsqu'il procédait à la lotion qui suit le commerce charnel, s'y prenait de la façon suivante : il commençait par se laver les mains, faisait ensuite l'ablution ordinaire de la prière, puis, plongeant ses doigts dans l'eau, il les passait à travers la racine de ses cheveux. Ensuite, à trois reprises, il prenait de l'eau dans sa main, la versait sur sa tête ; enfin il faisait couler de l'eau sur tout son corps.

Bukhari 249
Maymuna (r.a), femme du Prophète (s.a.w), a dit : "L'Envoyé de Dieu (s.a.w) fit d'abord l'ablution ordinaire de la prière, sauf pour les pieds. Il se lava les parties naturelles ainsi que tous les organes atteints d'impuretés, puis il se fit couler de l'eau sur le corps. Cela fait, il changea de place et se lava les pieds. Telle était la lotion qu'il pratiquait à la suite du commerce charnel."

Bukhari 250
'Aïcha (r.a) s'exprima ainsi : "Le Prophète (s.a.w) et moi nous faisions la lotion au moyen du même vase. Ce vase était une de ces coupes qu'on appelle Faraq.

Bukhari 251
Récit d'Abu-Salama (r.a) : "Un jour, j'entrai chez 'Aïcha (r.a) en compagnie de son frère (de lait) qui l'interrogea sur la lotion pratiquée par l'Envoyé de Dieu (s.a.w). 'Aïcha se fit alors apporter un vase d'environ un sâ' ; elle se lava ensuite et répandit l'eau du vase sur sa tête. Entre elle et nous il y avait un écran (Cet écran ne cachait que la partie du corps au-dessous de la taille.)."

Bukhari 252
Selon Abu-Ja'far (r.a), un jour qu'il se trouvait avec son père chez Jâbir-Ibn-'Abdallah (r.a) en compagnie d'autres personnes, quelqu'un interrogea Jâbir (r.a) au sujet de la lotion. "Un sâ' d'eau te suffit, répondit-il. --- Il ne me suffit pas, répliqua-t-il. --- Il suffisait cependant à un être plus chevelu et meilleur que toi, répondit Jâbir (r.a)." Ensuite, vêtu d'un seul vêtement, Jâbir (r.a) dirigea notre prière.

Bukhari 253
Ibn-'Abbâs (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) et Maymuna  (r.a) pratiquaient la lotion avec un même vase.

Bukhari 254
Suivant Jubayr-Ibn-Mut'im (r.a), l'Envoyé de Dieu (s.a.w) dit un jour : "Quant à moi, je répands l'eau par trois fois sur ma tête." Et ce disant, il fit le geste avec ses deux mains.

Bukhari 255
Jâbir-Ibn-'Abdallah (r.a) a dit : "Le Prophète (s.a.w) se répandait de l'eau par trois fois sur la tête."

Bukhari 256
D'après Abu-Ja'far (r.a): "Jâbir (r.a) me dit : "Ton cousin paternel (ou plus exactement le fils de l'oncle paternel de ton père), --- c'est à al-Hasan-Ibn-Muhammad fils d'al-Hanafiyya qu'il faisait allusion, --- vint me trouver et me demander comment se pratiquait la lotion à la suite du commerce charnel. Je lui répondis : Le Prophète (s.a.w) prenait trois fois de l'eau dans le creux de sa main et se la répandait sur la tête. Ensuite il se répandait de l'eau sur tout le corps. --- C'est que moi j'ai beaucoup de cheveux, me fit remarquer al-Hasan. --- Le Prophète en avait plus que toi, lui répondis-je."

Bukhari 257
Maymuna (r.a) a dit : "Je présentai de l'eau au Prophète (s.a.w) pour la lotion. Il se lava les mains à deux ou trois reprises, se versa ensuite de l'eau dans la main gauche et s'en lava les parties naturelles. Puis après avoir frotté sa main (gauche) sur le sol, il se rinça la bouche, aspira de l'eau par les narines et se lava le visage et les mains. Cela fait, il se répandit de l'eau sur le corps. Enfin, changeant de place, il se lava les pieds."

Bukhari 258
'Aïcha (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w), lorsqu'il voulait faire la lotion après le commerce charnel, se faisait apporter un vase dans le genre d'un vase à traire. Il y prenait de l'eau avec la main, commençait par le côté droit de la tête, puis passait au côté gauche ; suivant d'autres récits, il commençait avec les deux mains et par le milieu de la tête.

Bukhari 259
Ibn-'Abbâs (r.a) rapporte ces paroles de Maymuna (r.a) : "Je versai de l'eau au Prophète (s.a.w) pour la lotion. De sa main droite, il en versa sur la main gauche et se lava ensuite les deux mains. Après cela, il se lava les parties naturelles, puis posa la main sur le sol, la frotta sur la terre et la lava. Ensuite il se rinça la bouche, aspira de l'eau par les narines, se lava le visage et répandit de l'eau sur sa tête. Enfin, changeant de place, il se lava les pieds. On lui apporta alors une serviette, mais il n'en fit pas usage pour s'essuyer."

Bukhari 260
Suivant Maymuna (r.a), le Prophète (s.a.w) fit la lotion imposée après le commerce charnel de la façon suivante : il se lava les parties naturelles avec un de ses mains, qu'il frotta ensuite contre le mur. Puis il la lava et accomplit l'ablution ordinaire de la prière. Cette ablution terminée, il se lava les pieds.

Bukhari 261
Aïcha (r.a) a dit : "Le Prophète (s.a.w) et moi faisions pour la lotion usage du même vase, où nos mains plongeaient à tour de rôle."

Bukhari 262
Suivant 'Aïcha (r.a), le Prophète (s.a.w) se lavait d'abord la main quand il voulait procéder à la lotion qui suit le commerce charnel.

Bukhari 263
"Le Prophète (s.a.w) et moi, dit 'Aïcha (r.a), nous faisions usage du même vase pour la lotion qui suit le commerce charnel."


Bukhari 264
Abdallah-Ibn-'Abdallah-Ibn-Jabr (r.a) a entendu Anas-Ibn-Mâlik (r.a) dire : "Le Prophète (s.a.w) et l'une quelconque de ses femmes faisaient usage du même vase pour la lotion."

Bukhari 265
Maymuna (r.a) a dit : "Je plaçai de l'eau devant l'Envoyé de Dieu (s.a.w) afin qu'il fît la lotion. Il s'en versa sur les deux mains et les lava à deux ou trois reprises. Ensuite, de sa main droite, il en versa sur sa main gauche et se lava les parties naturelles. Il frotta alors cette main sur le sol, puis se rinça la bouche, aspira de l'eau par les narines, se lava le visage, les deux mains et la tête à trois reprises. Enfin il répandit de l'eau sur tout son corps et, changeant de place, il se lava les pieds."

Bukhari 266
Voici comment s'exprima Maymuna-bint-al-Hârith (r.a) : "Je déposai l'eau destinée à la lotion devant le Prophète (s.a.w) et lui couvris la tête. Il se versa de l'eau sur la main et la lava une ou deux fois. --- "Je ne sais plus, dit Sulayman (r.a), qui rapporte ce récit, s'il n'a pas été parlé d'une troisième fois." --- Ensuite, de sa main droite il versa de l'eau sur la main gauche et se lava les parties naturelles. Après quoi, il frotta sa main gauche sur le sol ou contre le mur ; puis il se rinça la bouche, aspira de l'eau par les narines, se lava le visage, les mains et la tête. Enfin il se versa de l'eau sur le corps et, après avoir changé de place, il se lava les pieds. Alors je lui présentai un linge, mais il fit de la main un geste de refus et n'en voulut point."

Bukhari 267
Muhammad-Ibn-al-Muntashir (r.a) a dit : "Comme je rapportai à 'Aïcha (r.a) le propos tenu par Ibn-'Umar (r.a), elle répondit : "Dieu fasse miséricorde à Abu-'Abd ar Rahman (c'était le surnom d'Ibn-'Umar (r.a)) ! C'est moi qui avait parfumé l'Envoyé de Dieu (s.a.w) ; il eut ensuite commerce avec ses femmes, et le lendemain matin, quand il reprit l'état d'ihrâm, il embaumait encore de ses parfums."

Bukhari 268
D'après Qatâda (r.a), le fait suivant a été rapporté par Anas-Ibn-Mâlik (r.a) : Le Prophète (s.a.w), dans le seul espace de temps d'un jour et d'une nuit, avait commerce avec toutes ses femmes, et elles étaient au nombre de onze. "Etait-il donc capable de le faire ? dis-je à Anas (r.a). --- Entre nous, répondit-il, nous racontions que le Prophète (s.a.w) était doué de la vigueur de trente hommes." Sa'îd  (r.a) rapporte, d'après Qatâda (r.a), que Anas (r.a) aurait dit : "neuf femmes".

Bukhari 269
'Ali (r.a) a dit : "J'étais sujet au suintement érotique. Je priai quelqu'un d'interroger le Prophète (s.a.w) sur ce point, ne voulant pas le faire moi-même à cause de ma situation vis-à-vis de sa fille. Le Prophète (s.a.w) me fit répondre : "Fais l'ablution et la lotion de tes parties naturelles."

Bukhari 270
Muhammad-Ibn-al-Muntashir (r.a) a dit : "Je rappelai à 'Aïcha (r.a) les paroles d'Ibn-'Umar (r.a) : "Je n'aime pas me trouver un matin en état d'ihrâm encore embaumant de parfums", et l'interrogeai là-dessus. Elle me répondit : "J'avais parfumé l'Envoyé de Dieu (s.a.w), qui, après cela, eut commerce successivement avec ses femmes et le lendemain se mit en état d'ihrâm."

Bukhari 271
Aïcha (r.a) a dit :  "Il me semble encore voir sur le sommet de la tête du Prophète (s.a.w) la trace luisante des parfums alors qu'il était en état d'ihrâm."

Bukhari 272
Récit de 'Aïcha (r.a) :  "Chaque fois qu'il voulait faire la lotion à la suite du commerce charnel, l'Envoyé de Dieu (s.a.w) se lavait les mains, faisait l'ablution ordinaire de la prière et procédait ensuite à la lotion en passant les doigts dans ses cheveux (et sa barbe), et, quand il croyait que la peau était bien humectée, il faisait couler de l'eau sur (sa barbe et sur) ses cheveux à trois reprises différentes. Ensuite il se lavait le reste du corps. 

Bukhari 273
L'Envoyé de Dieu (s.a.w) et moi faisions usage, pour la lotion, du même vase, et y puisions ensemble."

Bukhari 274
D'après Maymuna (r.a) : "L'Envoyé de Dieu (s.a.w) plaça devant lui l'eau pour la lotion consécutive au commerce charnel. De la main droite il versa de l'eau à deux ou trois reprises sur la main gauche. Il se lava ensuite les parties naturelles, frotta deux ou trois fois sa main contre le sol ou contre le mur, se rinça la bouche, aspira de l'eau par les narines, se lava le visage et les bras, puis répandit de l'eau sur sa tête. Cela fait, il se lava le reste du corps et enfin, changeant de place, il se lava les pieds. Je lui apportai un linge, mais il n'en voulut pas et secoua sa main pour l'égoutter."

Bukhari 275
Dire d'Abu-Hurayra (r.a) : "La prière allait commencer ; les fidèles rangés en ordre étaient debout, quand le Prophète (s.a.w), sortant de chez lui, marcha vers nous. Arrivé à l'endroit où il priait d'ordinaire, il se souvint qu'il était encore souillé à la suite du commerce charnel. "Restez à vos places", nous dit-il. Puis il rentra chez lui, y fit la lotion et revint vers nous la tête encore dégoutante d'eau. Il prononça alors le takbîr, et nous priâmes avec lui."

Bukhari 276
Récit de Maymuna (r.a) : "Je déposai l'eau destinée à la lotion devant le Prophète (s.a.w) et lui couvris la tête d'un voile. Il se versa de l'eau sur les deux mains et se les lava. Ensuite, de sa main droite, il versa de l'eau sur sa main gauche et se lava les parties naturelles. Puis il frotta sa main sur le sol et la lava. Après quoi, il se rinça la bouche, aspira de l'eau par les narines, se lava le visage et les bras et se versa de l'eau sur la tête et s'en répandit sur le corps. Enfin, changeant de place, il se lava les pieds. Quand il eut terminé, je lui tendis un linge, mais il ne le prit point et s'en alla en secouant les mains."

Bukhari 277
Dire de 'Aïcha (r.a) :  " Celle d'entre nous qui était atteinte de souillure résultant du commerce charnel se lavait par trois fois le sommet de la tête avec les deux mains ; ensuite, d'une main, elle se lavait le côté droit de la tête, et, de l'autre main, le côté gauche."

Bukhari 278
Suivant Abu-Hurayra (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit : "Les Israélites faisaient leurs lotions tout nus, les uns devant les autres ; Mûsa (a.s), au contraire, se mettait à l'écart pour y procéder. "Par Dieu ! dirent les Israélites, ce qui empêche Mûsa (a.s) de faire ses lotions avec nous, c'est qu'il a une varicocèle." Un jour que Mûsa (r.a) était allé faire la lotion, il posa ses vêtements sur une pierre (c'était une pierre que Mûsa (a.s) emportait toujours avec lui et dont il faisait sourdre de l'eau.). La pierre qui portait les vêtements s'enfuit et Mûsa (a.s) se mit à sa poursuite en criant : "Pierre, mon vêtement ! Pierre, mon vêtement !" Les Israélites qui purent ainsi voir Mûsa (a.s) s'écrièrent : "Par Dieu ! il n'a aucune infirmité." Mûsa (a.s) reprit alors son vêtement et se mit ensuite à frapper la pierre." Abu-Hurayra (r.a) ajouta : "Par Dieu ! ces coups imprimèrent dans la pierre six ou sept marques."

Bukhari 279
D'après Abu-Hurayra (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit : "Pendant que Ayyub (a.s), en état de complète nudité, faisait la lotion, des sauterelles d'or s'abattirent sur lui. Comme il s'occupait à les recueillir dans son manteau, Dieu l'interpella en ces termes : "Ayyub (a.s) ! ne t'ai-je donc pas comblé d'assez de biens pour que tu puisses te passer de ce que tu vois là ?" --- Certes oui, répondit Ayyub (a.s), et j'en jure par ta puissance ! mais je n'aurai jamais assez de tes faveurs."

Bukhari 280
Abu-Murra (r.a), affranchi d'Umm-Hâni (r.a), fille d'Abu-Tâlib (r.a) raconte avoir entendu Umm-Hâni (r.a) prononcer les paroles suivantes : " L'année de la prise de la Mecque (Au mois de ramadan de l'an VIII de l'hégire.), j'allai trouver l'Envoyé de Dieu (s.a.w). Il était en train de faire la lotion et Fâtima (r.a) le cachait à l'aide d'un voile. "Qui est cette femme ? demanda-t-il. --- C'est moi, Umm-Hâni (r.a)", répondis-je.

Bukhari 281
Maymuna (r.a) a dit : "Un jour je cachai aux regards le Prophète  (s.a.w) pendant qu'il procédait à la lotion du commerce charnel. Il se lava les mains, puis, de la main droite, il se versa de l'eau sur la main gauche et se lava les parties naturelles et tout ce qui avait été souillé chez lui. Ensuite il frotta sa main contre le mur ou sur le sol. Après cela, il fit l'ablution ordinaire de la prière, sans toutefois laver ses pieds. Enfin il se répandit de l'eau sur tout le corps et, changeant de place, il se lava les pieds."

Bukhari 282
Umm-Salama (r.a), la mère des Croyants a dit : "Umm-Sulaym (r.a), femme d'Abu-Talha (r.a) vint trouver l'Envoyé de Dieu (s.a.w) et lui dit : "Ô Envoyé de Dieu, --- Dieu n'est certes pas offensé qu'on dise la vérité, --- la femme doit-elle faire la lotion quand elle a eu un rêve érotique ? --- Oui, répondit l'Envoyé de Dieu, si elle voit qu'il y a eu éjaculation."

Bukhari 283

Abu-Hurayra (r.a), encore souillé par le commerce charnel, fut rencontré par le Prophète (s.a.w) dans une rue de Médine : "Je m'éloignai aussitôt de lui, dit-il, et allai procéder à la lotion. Quand je revins, le Prophète (s.a.w) me dit : "Où étais-tu donc allé, Abu-Hurayra (r.a) ? --- J'étais souillé par le contact charnel et n'ai pas voulu rester en ta compagnie, répondis-je, alors que je n'étais pas purifié. --- Gloire à Dieu ! s'écria le Prophète (s.a.w), sache que le musulman ne souille jamais."

Bukhari 284
Anas-Ibn-Mâlik (r.a) rapporte que le Prophète de Dieu (s.a.w), dans une seule nuit, avait commerce avec toutes ses femmes, et elles étaient à ce moment, au nombre de neuf.

Bukhari 285
Abu-Hurayra (r.a) a dit : "Un jour, encore souillé par le commerce charnel, je rencontrai l'Envoyé de Dieu (s.a.w). Il me prit par la main et m'emmena avec lui jusqu'à un endroit où il s'assit. Aussitôt, je m'échappai et allai jusqu'à ma demeure pour faire la lotion. Je revins ensuite et le retrouvai assis : "Où étais-tu, ô Abu-Hurayra (r.a) ?" me dit-il. Quand je lui eus répondu, il s'écria : "Gloire à Dieu ! sache que le musulman ne souille jamais."

Bukhari 286
D'après Abu-Salama (r.a) : "Je demandai à 'Aïcha (r.a) si le Prophète (s.a.w) se couchait alors qu'il était encore souillé par le commerce charnel : "Oui, me répondit-elle, mais auparavant il faisait l'ablution."

Bukhari 287
Ibn-'Umar (r.a) rapporte que 'Umar-Ibn-al-Khattâb (r.a) posa à l'Envoyé de Dieu (s.a.w) la question suivante : "L'un de nous peut-il se coucher alors qu'il est souillé par le commerce charnel ? --- Oui, répondit le Prophète, quand l'un de vous aura fait son ablution, il pourra se coucher encore qu'il soit souillé par le commerce charnel."

Bukhari 288
D'après 'Aïcha (r.a) : "Quand le Prophète (s.a.w) voulait dormir et qu'il était souillé par le commerce charnel, il se lavait les parties naturelles et faisait l'ablution ordinaire de la prière."

Bukhari 289
D'après 'Abdallah (r.a), 'Umar-(Ibn-al-Khattâb) (r.a) consulta le Prophète (s.a.w) sur le point suivant : "L'un de nous peut-il dormir étant encore souillé par le commerce charnel ? --- Oui, répondit le Prophète (s.a.w), quand il aura fait l'ablution."

Bukhari 290
'Abdallah-Ibn-'Umar (r.a) rapporte que 'Umar-Ibn-al-Khattâb (r.a) dit au Prophète (s.a.w) que son fils ('Abdallah, celui-là même qui rapporte la tradition) était parfois souillé pendant la nuit. "Fais l'ablution, lave tes parties naturelles et dors ensuite", répondit le Prophète (au jeune homme).

Bukhari 291
D'après Abu-Hurayra (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit : "Quand l'homme se place entre les bras et les jambes de la femme et qu'il y a introduction (même si il n'y a pas éjaculation) la lotion est obligatoire (pour l'un et l'autre)."

Bukhari 292
Zayd-Ibn-Khâlid-al-Juhani (r.a) rapporte qu'il posa la question suivante à 'Uthmân-Ibn-'Affân (r.a) : "Dis-moi ce qu'il y a à faire quand un homme a pratiqué le coït avec une femme, sans avoir eu d'éjaculation de sperme ? --- On doit faire l'ablution ordinaire de la prière, puis se laver les parties naturelles, répondit 'Uthmân ; c'est ce que j'ai entendu dire à l'Envoyé de Dieu." Zayd ajoute qu'il adressa la même question à 'Ali-Ibn-'Ubayd-Allah et à Ubayy-Ibn-Ka'b (r.a) qui lui firent la même recommandation.

Bukhari 293
Ubayy-Ibn-Ka'b (r.a), s'adressant au Prophète (s.a.w), lui dit : "Quand un homme pratique le coït avec une femme et qu'il n'éjacule pas, (que doit-il faire) ? --- Qu'il lave les parties qui ont été en contact avec la femme, qu'il fasse l'ablution ordinaire de la prière et qu'il prie ensuite."
******************************************************
TITRE 6/ DES MENSTRUES
Bukhari 294
 'Aïcha (r.a) a dit : "Nous partîmes, ne pensant qu'au pèlerinage. Au moment où nous étions à Sarif (Localité située à une distance de la Mecque que le commentateur fait varier de six à dix milles.), j'eux mes menstrues. L'Envoyé de Dieu (s.a.w) étant alors entré chez moi, me trouva en larmes. "Qu'as-tu, me dit-il ? As-tu tes menstrues ? --- Oui, répondis-je. --- C'est-là, reprit-il, une chose que Dieu a décidée à l'égard des filles d'Adam. Accomplis donc tout ce que fait un pèlerin, sans toutefois exécuter la tournée processionnelle." Et, ajouta 'Aïcha, l'Envoyé de Dieu immola des boeufs au nom de ses femmes." 

Bukhari 295
Aïcha (r.a) a dit : "Je peignais la tête de l'Envoyé de Dieu (s.a.w) alors que j'avais mes menstrues."

Bukhari 296
Comme quelqu'un demandait à 'Urwa (r.a) : "Puis-je me laisser servir par une femme qui a ses menstrues ? Puis-je laisser s'approcher de moi une femme en état d'impureté (par la suite de copulation) ? --- Ce sont là, répondit 'Urwa, des choses auxquelles je n'attache pas d'importance. Chacune de mes femmes, dans ces conditions, me sert moi-même et il n'y a là de mal pour personne. 'Aïcha (r.a) m'a appris, dit 'Urwa (r.a), qu'elle peignait l'Envoyé de Dieu (s.a.w) alors qu'elle avait ses menstrues. A ce moment, l'Envoyé de Dieu était en retraite spirituelle dans la mosquée. Il approchait sa tête de 'Aïcha, qui la peignait en restant dans sa cellule et tout en ayant ses menstrues."

Bukhari 297
'Aïcha (r.a) a rapporté ceci : "Le Prophète (s.a.w) s'appuyait sur mon giron alors que j'avais mes menstrues et récitait ensuite le Coran."

Bukhari 298
Zaynab (r.a) rapporte que sa mère, Umm-Salama (r.a), a dit : "Pendant que j'étais en chemise (ou en peignoir) couchée avec le Prophète (s.a.w), j'eus tout à coup mes menstrues. Je me glissai hors du lit et pris les vêtements que je portais quand j'avais mes menstrues : "As-tu tes lochies ? me demanda le Prophète. --- Oui, répondis-je." Il m'appela à lui et je me couchai avec lui sous la même couverture."

Bukhari 299
'Aïcha (r.a) a dit : "Le Prophète (s.a.w) et moi, nous nous lavions de l'eau d'un même vase quand nous étions souillés par la copulation. 

Bukhari 300
Quand j'avais mes menstrues, le Prophète (s.a.w) m'ordonnait de revêtir un izâr et alors il me touchait. 

Bukhari 301
Pendant ses retraites, il me tendait sa tête pour la laver, alors même que j'avais mes menstrues."

Bukhari 302
Aïcha (r.a) a dit : "Chaque fois que l'une de nous avait ses menstrues et que l'Envoyé de Dieu (s.a.w) voulait la toucher, il lui ordonnait de mettre un izâr dès l'apparition des menstrues, après quoi il la touchait." Elle a encore ajouté ceci : "Mais quel est celui d'entre vous qui aurait pu maîtriser sa passion comme le faisait le Prophète ?"

Bukhari 303
Maymuna (r.a) a dit : "Chaque fois que l'Envoyé de Dieu (s.a.w) voulait toucher une de ses femmes qui avait ses menstrues, il lui enjoignait de revêtir un izâr."

Bukhari 304
Abu-Sa'îd-al-Khudri (r.a) a dit : "Un jour de fête, c'était celle des Sacrifices --- ou celle de la Rupture du jeûne --- l'Envoyé de Dieu (s.a.w) sortit pour se rendre à l'oratoire en plein vent. Comme il passait auprès des femmes, il s'écria : "Ah ! troupe de femmes, faites l'aumône, car on m'a fait voir que vous formiez la majeure partie des gens de l'enfer. --- Et, pourquoi cela, ô Envoyé de Dieu ? demandèrent-elles. --- C'est, répondit-il, que vous multipliez vos malédictions et que vous méconnaissez le bien que vous font vos époux. Je n'ai pas vu, parmi les êtres faibles en intelligence et en religion, personne qui, mieux que l'une de vous, fasse perdre la tête à un homme énergique. --- En quoi, reprirent-elles, ô Envoyé de Dieu, consiste l'infériorité de notre intelligence et de notre religion ? --- Est-ce que le témoignage de la femme n'équivaut pas seulement à la minorité de celui d'un homme ? --- répliqua le Prophète. --- Certes, oui, dirent les femmes. --- Eh ! bien, ajouta le Prophète, cela tient à l'infériorité de leur intelligence. Est-ce que,  
aussi, quand elles ont leurs menstrues, les femmes ne cessent pas de prier et de jeûner ? --- Certes, répliquèrent-elles. --- Eh ! bien cela, c'est à cause de l'infériorité de leur religion."

Bukhari 305
'Aïcha (r.a) a dit : "Nous nous mîmes en route avec le Prophète (s.a.w) et ne parlions que du pèlerinage. Quand nous arrivâmes à Sarif, j'eus mes menstrues. Le Prophète, entrant alors chez moi, me trouva en larmes. --- "Qu'as-tu à pleurer, me dit-il ? --- Par Dieu ! m'écriai-je, j'aurais bien voulu ne pas avoir fait le pèlerinage cette année. --- Aurais-tu par hasard tes menstrues ? me demanda-t-il. --- Oui, répondis-je. --- Cela, reprit-il, est une chose que Dieu a imposée aux filles d'Adam ; accomplis néanmoins tous les actes que fait un pèlerin ; toutefois, ne fais pas la tournée professionnelle autour du temple tant que tu ne seras pas en état de pureté."

Bukhari 306
D'après 'Aïcha (r.a), Fâtima-bint-Abu-Hubaych (r.a) a dit à l'Envoyé de Dieu (s.a.w) : "Ô Envoyé de Dieu, je n'arrive pas à être en état de pureté ; dois-je renoncer à faire la prière ? --- Ce que tu as, répondit le Prophète, c'est le sang d'une veine, ce ne sont pas des menstrues. Quand tes menstrues arrivent, cesse de faire la prière ; puis, lorsque le temps normal sera écoulé, pratique la lotion en usage pour le sang et fais ta prière."

Bukhari 307
Asmâ-Bint-Abu-Bakr (r.a) a dit : "Une femme vint interroger l'Envoyé de Dieu (s.a.w) et lui dis : "Ô Envoyé de Dieu, que penses-tu que doive faire l'une de nous lorsque son vêtement est tâché par le sang des menstrues ? --- Lorsque, répondit l'Envoyé de Dieu, l'une de vous a son vêtement taché par du sang des menstrues, elle doit gratter la tache, l'asperger d'eau et peut ensuite faire la prière en conservant ce vêtement sur elle."

Bukhari 308
'Aïcha (r.a) a dit : "Quand l'une de nous avait eu ses menstrues et qu'elle était revenue à l'état de pureté, elle grattait les taches de sang qui avaient souillé son vêtement, puis lavait l'endroit maculé et aspergeait le reste de l'étoffe. Et, revêtue de ce même costume, elle faisait ensuite la prière."

Bukhari 309
D'après 'Aïcha (r.a), le Prophète (s.a.w) fit une retraite spirituelle ayant avec lui une de ses femmes qui avait un écoulement sanguin en dehors de ses menstrues. Cet écoulement était si violent que parfois elle était obligée de placer sous elle un vase pour recueillir ce sang 'Ikrima prétend que 'Aïcha, apercevant du suc de carthame (fleurs), avait dit : "Tel semblait-être le liquide que la femme en question perdait." 

Bukhari 310
D'après 'Ikrima (r.a), 'Aïcha (r.a) a dit : "Une des femmes de l'Envoyé de Dieu (s.a.w) entra en retraite spirituelle avec lui. Cette femme perdait du sang et un liquide jaunâtre qui tombaient dans un vase placé sous elle. Néanmoins, elle faisait la prière.

Bukhari 311
D'après 'Aïcha (r.a), une des mères des Croyants (c'est-à-dire une des femmes du Prophète) entra en retraite spirituelle bien qu'elle eût un écoulement sanguin en dehors des menstrues."

Bukhari 312
 'Aïcha (r.a) a dit : "Chacune de nous n'avait qu'un seul vêtement qu'elle portait au moment de ses menstrues. Lorsqu'un peu de sang maculait ce vêtement, elle mouillait l'endroit avec sa salive et le frottait avec son ongle."

Bukhari 313
Umm-'Atiyya (r.a) a dit : "Il nous était interdit de porter le deuil d'un mort pendant plus de trois jours, à moins qu'il ne s'agît d'un mari et alors le deuil durait quatre mois et dix jours. Pendant ce temps, nous ne devions point nous mettre de collyre aux yeux, ni nous parfumer, ni porter de vêtement teint à moins qu'il n'eût été teint en fil. Toutefois, lors de la purification pour les menstrues, quand l'une de nous se lavait de ses menstrues, on tolérait qu'elle usât d'un peu de costus de Azfâr (sorte de parfum). On nous interdisait de suivre les convois funèbres."

Bukhari 314
D'après 'Aïcha (r.a), une femme interrogea le Prophète (s.a.w) sur la façon dont elle devait se laver de ses menstrues. Il lui donna ses instructions sur la manière de se laver dans les termes suivants : "Prends un chiffon parfumé de musc et purifie-toi au moyen de ce chiffon. --- Comment m'y prendrai-je pour me purifier ? ajouta-t-elle. --- Purifie-toi au moyen de ce chiffon, répliqua le Prophète. --- Mais comment ? reprit-elle. --- Gloire à Dieu ! riposta le Prophète, purifie-toi. "Alors dit 'Aïcha, j'attirai cette femme vers moi et lui dis : "Passe successivement ce chiffon sur toutes les traces de sang."

Bukhari 315
D'après 'Aïcha (r.a), une femme des Ansâr vint dire au Prophète (s.a.w) : "Comment me laverai-je de mes menstrues ? --- Prends, répondit-il, un chiffon parfumé de musc et fais l'ablution trois fois." A ce moment, pris d'un sentiment de pudeur, le Prophète détourna son visage et ajouta : "Fais l'ablution avec ce chiffon." Alors, dit 'Aïcha je pris cette femme et, l'attirant vers moi, je lui fis connaître ce que le Prophète entendait par là."

Bukhari 316
Aïcha (r.a) a dit : "Je m'étais mise en état d'ihrâm en même temps que l'Envoyé de Dieu (s.a.w), lors du pèlerinage d'adieu. J'étais du nombre de ceux qui faisaient à la fois le pèlerinage et la visite pieuse et qui n'avaient pas amené de victimes pour le sacrifice." 'Aïcha assure qu'à ce moment elle avait ses menstrues et qu'elle ne fut en état de pureté que la veille de 'Arafa. "Ô Envoyé de Dieu, dit-elle alors, nous voici à la veille de 'Arafa et, au pèlerinage, j'aurais voulu ajouter la visite pieuse. --- Dénoue tes cheveux, répondit le Prophète, peigne-toi et renonce à la visite pieuse." "Je fis comme il me dit ; mais ensuite, lorsque j'eus accompli le pélerinage, le Prophète, durant la nuit de El-Hasba (c'est-à-dire la veille du jour où les pélerins se dispersaient après avoir terminé le pélerinage. El-Hasba est le nom d'une station entre la Mecque et Mina), donna l'ordre à 'Abderrahman de me faire faire la visite pieuse à partir de Et-Ten'îm (localité à une parasange de la Mecque ; il s'y trouve une mosquée dite mosquée de 'Aïcha. C'était le point d'où l'on devait commencer la visite pieuse.), l'endroit même où j'avais commencé (précédemment) les rites de la visite pieuse."

Bukhari 317
 'Aïcha (r.a) a dit : "Nous étions partis pour arriver lors de la nouvelle lune de dhu-'l-hiddja. L'Envoyé de Dieu (s.a.w) dit : "Que celui qui veut se mettre en état d'ihrâm pour une simple visite pieuse, le fasse. Pour moi, si je n'avais amené une victime, je prendrais l'ihrâm pour la visite pieuse." Quant aux autres, les uns prirent l'ihrâm pour la visite pieuse, d'autres pour le pèlerinage. Comme j'étais de ceux qui avaient pris l'ihrâm pour la visite pieuse, mes menstrues m'arrivèrent le jour de 'Arafa. Je fis à ce sujet mes doléances au Prophète, qui me dit : "Renonce à la visite pieuse, dénoue tes cheveux, peigne-toi et prends l'ihrâm pour le pèlerinage." Je suivis ses instructions, puis, la nuit de al-Hasba, le Prophète envoya avec moi mon frère 'Abderrahman-Ibn-Abu-Bakr (r.a) ; je me rendis alors à at-Tan'îm, où je pris l'ihrâm de la visite pieuse à l'endroit même où j'avais (précédemment) commencé les rites de cette visite."
"Dans tout cela, dit Hichâm, il n'y eut ni victime, ni jeûne, ni aumône."

Bukhari 318
 D'après Anas-Ibn-Mâlik (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit : "Certes, Dieu a confié la direction des utérus à un ange qui dit : "Seigneur, ceci est une goutte de sperme ; Seigneur, ceci est un caillot de sang ; Seigneur, ceci est un morceau de chair !" Lorsque Dieu veut alors créer un être, l'ange demande : "Sera-ce un mâle ou une femelle, un misérable ou un heureux ? Quelle sera sa fortune, quelle sera la date de sa mort ?" Et tout cela est inscrit dans le ventre de la mère."

Bukhari 319
'Aïcha (r.a) a dit : "Nous partîmes avec le Prophète (s.a.w) pour le pèlerinage d'adieu. Parmi nous, les uns prirent l'ihrâm de la visite pieuse ; d'autres celui du pèlerinage. Quand nous arrivâmes à la Mecque, l'Envoyé de Dieu dit : "Que celui qui a pris l'ihrâm de la visite pieuse sans avoir amené de victime, cesse l'ihrâm. Quant à celui qui a pris l'ihrâm de la visite pieuse et qui a amené une victime, qu'il ne cesse l'ihrâm qu'après avoir immolé sa victime. Pour ceux qui ont pris l'ihrâm du pèlerinage, qu'ils accomplissent intégralement le pèlerinage." A ce moment, ajoute 'Aïcha, j'eus mes menstrues et elles durèrent jusqu'au jour de 'Arafa. Comme je n'avais pris l'ihrâm que pour la visite pieuse, le Prophète m'ordonna de dénouer mes cheveux, de me peigner et de prendre l'ihrâm du pèlerinage en renonçant à la visite pieuse. Je me conformai à ces instructions et accomplis les rites du pèlerinage. Alors le Prophète envoya avec moi 'Abderrahman-ben-Abou-Bakr en m'enjoignant de faire la visite pieuse à partir de l'endroit où je l'avais commencée à At-Tan'îm."

Bukhari 320
'Aïcha (r.a) rapporte que Fâtima-bint-Abu-Hubaysh (r.a) avait des pertes de sang en dehors de ses menstrues. Comme elle interrogeait le Prophète (s.a.w) à ce sujet, celui-ci répondit : "Cela provient d'une veine, ce ne sont pas des menstrues. Quand tes menstrues arrivent, cesse de faire la prière ; dès qu'elles disparaissent, lave-toi et prie."

Bukhari 321
Mu'âdha (r.a) rapporte qu'une femme dit à 'Aïcha (r.a) : "Quand l'une de nous est purifiée de ses menstrues, doit-elle faire les prières qu'elle n'a pas faites pendant ses menstrues ? --- Es-tu donc une Harûriyya (hérétique) ? répondit 'Aïcha ; quand nous avions nos menstrues, du temps du Prophète, il ne nous a jamais ordonné de remplacer les prières." Muâdha ajouta peut-être : "Et c'est pourquoi nous ne les faisions pas."

Bukhari 322
D'après Zaynab-bint-Abu-Salama (r.a), Umm-Salama (r.a) a dit : "J'eus mes menstrues pendant que j'étais au lit avec le Prophète (s.a.w). Je me glissai aussitôt hors du lit, allai prendre mes vêtements de menstrues et les endossai. L'Envoyé de Dieu me dit : "As-tu tes menstrues ? --- Oui, répondis-je. Alors, il m'appela et me fit remettre avec lui sous la couverture." Zaynab ajoute : "Umm-Salama (r.a) m'a également rapporté que le Prophète l'embrassait bien qu'il fût en état de jeûne et qu'elle se lavait des impuretés de la copulation dans un même vase avec le Prophète.

Bukhari 323
D'après Zaynab-bint-Abî-Salama (r.a), Umm-Salama (r.a) a dit : "Pendant que j'étais au lit couchée avec le Prophète (s.a.w), j'eus mes menstrues. Je me glissai hors du lit et endossai mes vêtements de menstrues. "Tu as tes menstrues ? me dit le Prophète. --- Oui, lui répondis-je". Alors il m'appela à lui et je me couchai avec lui dans le lit."

Bukhari 324
Hafsa (r.a) a dit : "Nous empêchions nos filles nubiles de se rendre à l'office des deux fêtes. Une femme vint, qui descendit au Qasr des Banû-Khalaf ; elle rapporta, d'après sa soeur, dont le mari avait pris part à douze des expéditions du Prophète (s.a.w) et qui, elle-même, avait assisté à six d'entre elles, le fait suivant : "Nous soignions les blessés et nous veillions les malades. Un jour, je posai au Prophète (s.a.w) la question suivante : "Y a-t-il quelque inconvénient à ce que l'une de nous, quand elle n'a pas de voile, ne sorte pas pour aller à l'oratoire en plein vent ? --- Qu'une de ses compagnes, répondit le Prophète (s.a.w), lui prête alors son voile et qu'elle assiste à toute bonne oeuvre et aux invocations des Croyants."

Hafsa (r.a) ajoute : "Quand Umm-'Atiyya (r.a) vint, je lui demandai si elle avait entendu les paroles du Prophète (s.a.w). --- "Certes, répondit-elle, dût mon père être sa rançon --- car elle ne mentionnait jamais le Prophète (s.a.w) sans ajouter "dû mon père être sa rançon", --- je lui ai entendu dire : Les filles nubiles et les femmes que l'on dérobe aux regards --- ou les filles nubiles que l'on dérobe aux regards --- ainsi que les femmes ayant leurs menstrues doivent se rendre à l'oratoire et assister aux bonnes oeuvres et aux invocations des Croyants. Les femmes ayant leurs menstrues se mettront à part dans l'oratoire en plein vent. --- Comment, ajouta Hafsa (r.a), les femmes ayant leurs menstrues ? --- Est-ce que, me répondit-elle, elles n'assistent pas à 'Arafa à tel et tel office ?"

Bukhari 325
D'après 'Aïcha (r.a), Fâtima-bint-Abi-Hubaysh (r.a) interrogea le Prophète (s.a.w) en ces termes : "J'ai des écoulements de sang en dehors de mes menstrues, je n'arrive pas à me purifier, dois-je renoncer à la prière ? --- Non, répondit-il, ce sang provient d'une veine. Toutefois, abstiens-toi de la prière un nombre de jours égal à celui de tes menstrues, puis lave-toi et prie."

Bukhari 326
Umm-'Atiyya (r.a) a dit : "Nous ne tenions aucun compte des matières jaunes et troubles."

Bukhari 327
Selon 'Aïcha, la femme du Prophète, Omm-Habîba, eut des pertes de sang durant sept ans. Comme elle interrogeait l'Envoyé de Dieu à ce sujet, celui-ci lui ordonna de se laver en disant : "Cela provient d'une veine." En conséquence Omm-Habîba se lavait avant chaque prière. 
 
Bukhari 328
D'après 'Aïcha (r.a), femme du Prophète (s.a.w), elle dit à celui-ci : "Ô Envoyé de Dieu, Safiyya-bint-Huyayy (r.a) vient d'avoir ses menstrues. --- Cela, répondit l'Envoyé de Dieu (s.a.w), va peut-être nous retenir ici. N'avait-elle pas fait la procession finale (c'est-à-dire l'Ifâda) avec vous ? --- Certes oui, lui répondit-on. --- Alors, dit-il, qu'elle parte !"

Bukhari 329
Ibn-'Abbâs (r.a) a dit : "On tolère que la femme qui a ses menstrues s'en aille lorsqu'elle a ses menstrues (sans faire la procession finale). 

Bukhari 330
Au début, Ibn-'Umar (r.a) disait qu'elle ne pouvait s'en aller, puis, je l'entendis dire qu'elle pouvait s'en aller, l'Envoyé de Dieu (s.a.w) ayant admis cette tolérance en faveur des femmes." 

Bukhari 331
'Aïcha (r.a) a dit : "Le Prophète (s.a.w) me disait quand mes menstrues arrivaient : "Cesse de faire la prière", puis quand elles disparaissaient : "Lave-toi de ton sang et prie."

Bukhari 332
D'après Samura Ibn Jundub (r.a), une femme étant morte en couches, le Prophète (s.a.w) fit la prière pour elle en se tenant près du milieu du corps de cette femme. 

Bukhari 333
'Abdallah-Ibn-Shaddâd (r.a) a entendu sa tante maternelle, Maymuna (r.a), une des femmes du Prophète (s.a.w), dire qu'elle venait d'avoir ses menstrues et qu'elle ne priait point. Elle était étendue sur le sol à côté de l'endroit où l'Envoyé de Dieu (s.a.w) se prosternait (d'ordinaire). Le Prophète (s.a.w) fit sa prière sur son petit tapis, et lorsqu'il se prosterna une partie de ses vêtements vint toucher Maymuna (r.a).
******************************************************
TITRE 7 / DE L'ABLUTION PULVERALE

Bukhari 334
'Aïcha (r.a), la femme du Prophète (s.a.w) a dit : "Nous étions partis avec le Prophète pour une de ses expéditions quand, arrivés à al-Baydâ ou à Dhât-al-Jaysh, je perdis le collier que je portais. Le Prophète fit halte pour le rechercher, et tout le monde s'arrêta également. Comme on n'était pas à un point d'eau, les fidèles vinrent trouver Abu-Bakr-as-Siddîq (r.a) et lui dirent : "Ne vois-tu pas ce que vient de faire 'Aïcha (r.a) ; elle a obligé l'Envoyé de Dieu à s'arrêter et nous ne sommes pas à un point d'eau et personne n'a apporté d'eau." Abu-Bakr alla trouver l'Envoyé de Dieu qui, la tête posée sur ma cuisse, s'était endormi. "Tu as retenu, me dit-il, l'Envoyé de Dieu et tout le monde ici, et nous ne sommes pas à un point d'eau et n'avons pas d'eau avec nous." Abu-Bakr, continua 'Aïcha, m'adressa tous les reproches qu'il plut à Dieu de lui laisser dire, puis de sa main il me frappa la taille. La place qu'occupait le Prophète sur ma cuisse était la seule raison qui m'empêchait de bouger. L'Envoyé de Dieu se leva le lendemain matin et, comme on était sans eau, Dieu révéla le verset de la lustration pulvérise et on fit la lustration pulvérise --- "Ô famille de Abu-Bakr, s'écria Usayd-Ibn-Hudayr (r.a), ce n'est pas la première faveur céleste que vous attirez sur nous". Alors, ajouta 'Aïcha, nous fîmes lever le chameau qui me servait de monture et nous trouvâmes le collier sous l'animal."

Bukhari 335
"Jâbir-Ibn-'Abdallah (r.a) nous a informé, rapporte Yazîd (r.a), que le Prophète (s.a.w) a dit : "J'ai reçu cinq faveurs que personne n'avait reçues avant moi : j'ai dû à la terreur que j'inspirais (à mes ennemis) la victoire sur un parcours d'un mois de marche. Toute la terre m'a été donnée comme oratoire et la terre m'est aussi un moyen de purification ; un homme quelconque de ma nation peut prier partout où il est atteint par l'heure de la prière. Il m'est permis de m'emparer du butin, ce qui n'a été permis à aucun autre avec moi. J'ai reçu le droit d'intercession. Enfin, les autres prophètes n'étaient envoyés qu'à leur peuple d'une façon spéciale, tandis que moi j'ai été envoyé vers l'humanité tout entière."

Bukhari 336
'Urwa (r.a) rapporte d'après 'Aïcha (r.a) que celle-ci ayant emprunté un collier à Asmâ (r.a), le perdit. L'Envoyé de Dieu (s.a.w) le fit chercher par un homme qui le trouva. Mais l'heure de la prière était venue et l'on n'avait pas d'eau. On pria néanmoins, puis on se plaignit à l'Envoyé de Dieu. Alors le Très-Haut révéla le verset relatif à la lustration pulvérale. Usayd-Ibn-Hudayr (r.a), à cette occasion, dit à 'Aïcha (r.a) : "Dieu te récompense en bien, car, par Dieu ! il ne t'est jamais arrivé une chose déplaisante sans que Dieu n'en ait fait quelque chose de bon pour toi et pour les musulmans."

Bukhari 337
Al-A'raj (r.a) rapporte qu'il entendit 'Umayr (r.a), affranchi de Ibn-'Abbâs (r.a) dire : "Je marchais avec 'Abdallah-Ibn-Yasâr (r.a), affranchi de Maymuna (r.a), femme du Prophète (s.a.w), jusqu'à ce que nous entrâmes chez Abu-Juhaym-Ibn-al-Hârith-Ibn-as-Simma-al-Ansâri. Abu-Juhaym (r.a) dit : "Le Prophète s'avançait dans la direction de Bir-Jamal lorsqu' un homme le rencontrant le salua. Le Prophète ne lui rendit pas son salut, mais, arrivé au mur, il se frotta le visage (cette purification avant de saluer a été abrogé.) et les mains (avec la poussière du mur), puis il rendit le salut."

Bukhari 338
Abderrahman (r.a) a dit : "Un homme vint trouver 'Umar-Ibn-El-Khattâb (r.a) et lui dit : "Je suis en état d'impureté et je ne trouve pas d'eau." Alors 'Ammâr-Ibn-Yâsir (r.a) dit à 'Umar-Ibn-El-Khattâb : "Te souviens-tu qu'un jour nous étions en voyage tous deux. Toi tu ne fis pas la prière, mais, quant à moi, je me roulai dans le sable et priai. Quand je racontai la chose au Prophète, celui-ci me dit : "Il te suffisait de faire ainsi." Et, ce disant, le Prophète frappa le sol avec ses mains, souffla dessus et se frotta ensuite la figure et les mains.

Bukhari 339
D'après 'Abderrahman quand 'Ammar eut dit cela, Cho'ba frappa le sol avec ses mains, puis les approcha de sa bouche (pour souffler dessus), puis il se frotta le visage et les deux mains.

Bukhari 340
'Abder Rahman (r.a) était témoin lorsque 'Ammar (r.a) dit à 'Umar (r.a) : "Nous étions dans un détachement et nous étions en état d'impureté, etc..." et il se servit des mots : "Il cracha (ou plus exactement il souffla en envoyant de petites gouttelettes de salive) dans ses mains" (au lieu de : "il souffla"). 

Bukhari 341
D'après 'Abdar Rahman (r.a), 'Ammar (r.a) dit à 'Umar (r.a) : "Je me suis roulé dans la poussière et ensuite je suis allé trouver le Prophète (s.a.w) qui me dit : "Il suffisait du visage et des deux mains."

Bukhari 342
'Abdar Rahman (r.a) a dit : "J'étais présent quand 'Ammar (r.a) dit à 'Umar (r.a)...(Le reste du Hadiths sans changement).

Bukhari 343

Suivant 'Abdar Rahman (r.a), 'Ammar (r.a) dit : "Le Prophète (s.a.w) frappa le sol de sa main et s'en frotta le visage et les deux paumes des mains."

Bukhari 344
 'Imrân a dit : "Nous étions partis en expédition avec le Prophète et avions voyagé de nuit. Quand la fin de la nuit arriva nous dormîmes d'un sommeil le plus agréable possible pour un voyageur et nous ne fûmes réveillés que par l'ardeur du soleil. Les premiers qui se réveillèrent furent un tel, un tel, un tel --- Abu-Rajâ les a énumérés, mais 'Awf a oublié leurs noms --- et un quatrième, 'Umar-Ibn-El-Khattâb. Quant au Prophète s'il dormait personne de nous ne le réveillait et l'on attendait qu'il se réveillât de lui-même. Nous ne savions pas, en effet, ce qui pouvait lui survenir au cours de son sommeil.
"Lorsque 'Omar, qui était un homme énergique, fut réveillé et qu'il vit ce qui venait d'arriver (ils avaient laissé passer l'heure de la prière du matin sans la faire) aux fidèles, il fit le takbîr en élevant fortement la voix. Il ne cessa de répéter le takbîr en forçant toujours sa voix, jusqu'à ce que le bruit de sa voix réveillât le Prophète. Aussitôt qu'il fut éveillé on vint se plaindre à lui de ce qui venait de se passer : "Il n'y a pas de mal --- ou cela ne nuira pas, --- dit le Prophète, mettez-vous en marche." On se mit en marche, puis, après avoir fait un court trajet, le Prophète s'arrêta et demanda de l'eau pour ses ablutions. Il pratiqua ses ablutions ; on fit l'appel à la prière et tout le monde pria avec le Prophète.
"Lorsque la prière fut terminée on s'aperçut qu'un des fidèles était resté à l'écart et n'avait pas prié. "Ô un tel, dit le Prophète, qu'est-ce qui t'a empêché de faire la prière avec les autres ? --- J'étais en état d'impureté, répondit l'homme, et je n'avais pas d'eau. --- Il fallait prendre du sable, répliqua le prophète, il aurait produit le même effet."
"Comme le Prophète poursuivait sa route, les fidèles se plaignirent de la soif. Il descendit alors de sa monture et appela un tel --- Awf-Rajâ le nomme, mais 'Awf a oublié son nom ; --- il appela également 'Ali et dit à tous deux : "Allez à la recherche de l'eau." Ils partirent et ils rencontrèrent une femme perchée sur un chameau entre deux outres du genre mazâda ou satîha (ce sont de très grandes outres), remplies d'eau. "Où se trouve l'eau ? demandèrent-ils. --- J'ai trouvé cette eau, répondit-elle, hier à pareille heure. Nos hommes (sont partis et) nous ont laissés. --- Alors, reprirent-ils, marche ! --- Vers quel endroit ? répliqua-t-elle. --- Vers l'Envoyé de Dieu, répondirent-ils. --- Ah ! vers celui qu'on appelle le Sabéen (ce mot voulait dire : celui qui a changé de religion), s'écria-t-elle. --- C'est bien celui que tu veux dire", ajoutèrent-ils. Ils se mirent donc en route et amenèrent cette femme au Prophète et lui racontèrent leur aventure. "Qu'on fasse descendre cette femme de son chameau", dit le Prophète. Puis il fit apporter un vase et y versa l'eau des deux outres --- mazâda ou satîha --- après en avoir ouvert les orifices qu'il referma ensuite. Il ouvrit après cela la partie inférieure des outres et on appela tous les fidèles qui firent boire et burent, chacun buvant et faisant boire autant qu'il voulait. Enfin le Prophète donna à l'homme qui avait annoncé être en état d'impureté un vase plein d'eau, en lui disant : "Va et verse cette eau sur toi !"
"La femme, debout, regardait ce qu'on faisait de son eau. eh bien ! j'en jure par Dieu, quand on cessa de prendre de l'eau, il nous sembla que les deux outres étaient encore plus pleines qu'elles ne l'étaient avant qu'on y puisât. Le Prophète dit alors aux fidèles de faire une quête en faveur de cette femme. On réunit des dattes, de la farine et du sawîq, au point de lui constituer un repas ; on plaça le tout dans une pièce d'étoffe ; on le chargea sur le chameau de cette femme et on disposa le paquet devant elle. "Tu vois, lui dit alors le Prophète, que nous n'avons en rien diminué la quantité de ton eau et que c'est Dieu qui nous a abreuvés." La femme retourna dans sa famille et, comme elle avait tardé à venir, on lui dit : "Qu'est-ce qui t(a donc retenue, ô une telle ? --- Une chose étrange, répondit-elle ; deux hommes m'ont rencontrés, ils m'ont emmenée auprès de cet homme qu'on appelle le Sabéen, et celui-ci a fait telle et telle chose. Par Dieu ! c'est le plus grand sorcier des hommes, ici ou ailleurs." Alors avec ses deux doigts, le médium et l'index, qu'elle éleva vers le ciel, elle sembla dire : le ciel et la terre, ou : certes, il est bien en vérité l'Envoyé de Dieu.
"Par la suite, les musulmans, faisant des incursions contre les polythéistes de son voisinage, épargnaient toujours le groupe familial dont cette femme faisait partie. Un jour elle dit à ses gens : "Je vois que ces gens-là vous épargnent de propos délibéré, voulez-vous être musulmans ?" Ils acceptèrent sa proposition et entrèrent dans l'islamisme."

Al-Bukhâri dit que Saba'a (d'où vient sabéen) est un verbe qui signifie passer d'une religion à une autre. --- Abu-'l-'âliya dit que les Sabéens forment une secte des gens du Livre qui récitent les psaumes.

Bukhari 345
D'après Abu-Wâïl, Abu-Mûsa dit à 'Abdallah-Ibn-Mas'ud : "Celui qui ne trouve pas d'eau, ne fait donc pas la prière ? --- Non, répondit 'Abdallah, même si durant un mois je ne trouve pas d'eau je ne ferais pas la prière, car si je tolérais cela de leur part, lorsque l'un d'eux trouverait qu'il fait froid il dirait : il faut faire de même, c'est-à-dire pratiquer la lustration pulvérise et faire ensuite la prière. --- Alors, dit Abu-Musa, que deviennent les paroles de 'Ammâr et 'Omar ? --- Eh bien, répondit 'Abdallah, je n'ai pas vu que 'Omar se soit contenté de l'opinion de 'Ammâr."

Bukhari 346
D'après A'mach, Shaqîq-Ibn-Salama a dit : "J'étais auprès de 'Abdallah et de Abu-Musa, quand celui-ci lui dit : "Que penses-tu, ô Abu-'Abdar rahman  que doive faire celui qui étant en état d'impureté ne trouve pas d'eau ? --- Il ne doit pas prier tant qu'il n'a pas trouvé d'eau, répondit 'Abdallah. --- Et alors, reprit Abu-Musa, comment pourrais-tu mettre en pratique les paroles de 'Ammâr lorsque le Prophète lui dit : "Cela te suffit." --- Ne vois-tu pas cependant, repartit 'Abdallah, que 'Omar ne s'était pas contenté de ce que lui avait dit 'Ammâr. --- Laisse-nous tranquille, s'écria Abu-Mas'ud, avec les paroles de 'Ammâr. Comment feras-tu (pour t'accorder) avec le verset ?" 'Abdallah ne sut que répondre à cela, et il ajouta : "Si nous leur accordions une tolérance à cet égard, on ne tarderait pas à voir l'un d'eux abandonner l'eau quand elle est (trop) froide, pour faire l'ablution pulvérale."

"Comme, ajoute al-A'mach, je disais à Chaqîq : "'Abdallah avait tout simplement de la répugnance pour la lustration pulvérise  --- Oui", me répondit-il.

Bukhari 347
D'après al-A'mach, Chaqîq a dit : "J'étais assis avec 'Abdallah et Abu-Musa-al-Ash'ari. Ce dernier dit à 'Abdallah : "Si un homme en état d'impureté ne trouvait pas d'eau durant un mois, ne devrait-il pas faire la lustration pulvérale et prier ensuite ? --- Non, il ne doit pas faire la lustration pulvérale, même s'il ne trouve pas d'eau pendant un mois, répondit 'Abdallah. --- Et alors, reprit Abu-Musa, comment ferez-vous pour vous conformer à ce verset de la sourate de El-Maïda : "Si vous ne trouvez pas d'eau faites la lustration pulvérale avec du sable fin pur" (sourate V, verset 6). --- Si, réplique 'Abdallah, on admettait cette tolérance pour les fidèles, ils se hâteraient, dès que l'eau serait trop froide, de faire la lustration pulvérale avec du sable."
S'adressant à Chaqîq, al-A'mach lui dit : "Alors vous réprouvez que, dans ce cas l'on agisse ainsi. --- Oui", répondit-il.
Abu-Musa reprit : "N'as-tu pas entendu ce que 'Ammâr a dit à 'Umar-Ibn-al-Khattâb : "L'Envoyé de Dieu m'avait expédié en mission pour une affaire. Comme j'étais en état d'impureté et que je ne trouvais pas d'eau, je me roulai dans le sable à la façon dont se roule un âne. Lorsque je racontai la chose au Prophète il me dit : "Il aurait suffi de faire ceci." Et, ce disant, il frappa la paume de sa main une seule fois sur le sol, puis il la secoua et passa la paume de sa main gauche sur le dos de la main droite --- ou sur le dos de sa main gauche avec la paume de sa main droite ; --- il passa ensuite ses deux mains sur son visage." --- Mais, répliqua 'Abdallah, n'as-tu pas vu que 'Umar ne s'était pas contenté de l'indication du récit de 'Ammâr."
Chaqîq a dit : "J'étais avec 'Abdallah et Abu-Musa. Ce dernier dit : "N'as-tu pas entendu la parole de 'Ammâr à 'Umar : Certes, l'Envoyé de Dieu nous avait envoyé en mission toi et moi. Comme j'étais en état d'impureté, je me roulai dans le sable. Puis nous allâmes retrouver l'Envoyé de Dieu et lui racontâmes la chose. Or, le Prophète me répondit : "Il te suffisait de faire ceci." Et, ce disant, il frotta son visage et les paumes de ses deux mains une seule fois."

Bukhari 348
 'Imrân-Ibn-Husaïn-al-Khuzâ'i, rapporte que l'Envoyé de Dieu, voyant un homme se tenir à l'écart et ne pas faire la prière avec les autres, lui dit : "Ô un tel, qu'est-ce qui t'empêche de prier avec les autres ? --- Ô Envoyé de Dieu, répondit-il, je suis atteint d'une impureté et je n'ai pas d'eau. --- Tu aurais dû te servir de sable, répliqua le Prophète, cela t'eût parfaitement suffit."
******************************************************
TITRE 8: DE LA PRIERE
Bukhari 349

Anas-ben-Mâlik a dit : "Abu-Darr rapportait que l'Envoyé de Dieu avait dit : "Pendant que j'étais à la Mecque, le plafond de ma maison s'entre ouvrit et Gabriel descendit (par là). Il m'ouvrit la poitrine, me la lava avec de l'eau de Zamzam, puis il apporta un bassin d'or plein de foi et de sagesse et vida le tout dans ma poitrine. Cela fait, il la referma et, me prenant par la main, il m'enleva vers le ciel le plus rapproché (de nous). Quand je fus arrivé au ciel le plus rapproché, Gabriel dit au portier du ciel : "Ouvre. --- Qui est là ? demanda-t-il. --- Gabriel, lui répondit l'ange. --- Quelqu'un est-il avec toi ? reprit le portier. --- Oui, répliqua Gabriel, Mohamed est avec moi. --- A-t-il été mandé, ajouta le portier. --- Oui", dit l'ange.

"Quand le portier nous eût ouvert, nous nous élevâmes dans le ciel le plus rapproché, et tout à coup nous vîmes un homme assis, ayant à sa droite des ombres et d'autres ombres à sa gauche. Chaque fois qu'il regardait à droit, il souriait ; dès qu'il regardait à gauche, il pleurait. Il dit : "Qu'il soit le bienvenu, le Prophète vertueux et le fils des vertueux ! --- Qui est-ce ? demandai-je à Gabriel. --- Cet homme, répondit-il, c'est Adam, et quand à ces ombres qui sont à sa droite et à sa gauche, ce sont les âmes de ses descendants : ceux d'entre eux qui sont à droite sont les élus du paradis ; les ombres qui sont à sa gauche sont les élus de l'enfer ; (c'est pourquoi) lorsqu'il regarde à droite il sourit et lorsqu'il regarde à gauche il pleure."

"Gabriel m'enleva ensuite vers le deuxième ciel et dit au portier : "Ouvre !" Après avoir posé les mêmes questions que le premier, ce second portier nous ouvrit."

Anas rapporte que Abou-Dzarr dit que le Prophète trouva dans les cieux : Adam, Idrîs, Moïse, Jésus et Abraham ; mais il n'établit pas quelles étaient les places qu'ils occupaient. Toutefois, il mentionne que Mohamed trouva Adam dans le ciel le plus rapproché et Abraham dans le sixième ciel.

Anas ajoute : "Quand Gabriel passa avec le Prophète auprès de Idrîs, celui-ci dit : "Qu'il soit le bienvenu, le Prophète vertueux, et le frère vertueux !" "Comme je demandais : "Qui est-ce ?" poursuivit le Prophète, "Gabriel me répondit : "C'est Idrîs." Puis je passai auprès de Moïse qui dit : "Qu'il soit le bienvenu, le Prophète vertueux et le frère des vertueux ! --- Qui est-ce demandai-je. --- Moïse", me répondit l'ange. Je passai ensuite auprès de Jésus qui s'écria : "Qu'il soit le bienvenu, le Prophète vertueux et le frère vertueux ! --- Qui est-ce ? fis-je. --- Jésus", répondit Gabriel. Je passai après cela auprès d'Abraham qui dit : "Qu'il soit le bienvenu, le Prophète vertueux et le frère vertueux ! --- Qui est-ce ? interrogeai-je. -- C'est Abraham, me dit l'ange."

Ibn-Hazm raconte que Ibn-'Abbâs et Abou-Habba-El-Ansâri avaient dit que le Prophète avait prononcé les paroles suivantes : "Puis l'ange m'enleva jusqu'à ce qu'il me fit arriver sur une éminence d'où j'entendis le grincement des plumes (le commentateur explique ce passage en disant qu'il s'agit du bruit produit par les plumes des anges qui servent de secrétaires à Dieu)."

Ibn-Hazm et Anas-ben-Mâlik ajoutent : "Le Prophète a dit : "Dieu prescrivit alors à mon peuple cinquante prières (par jour). Comme je m'en retournais avec cette prescription, je passai auprès de Moïse : "Que t'as prescrit Dieu pour ton peuple ? me demanda-t-il. --- Il m'a prescrit cinquante prières, lui répondis-je. --- Retourne auprès du Seigneur, me dit Moïse, car ton peuple n'aura pas la force de supporter cela." Je retournai donc auprès de Dieu qui diminua le nombre de moitié. Puis, passant près de Moïse, je lui dis : "On en a diminué la moitié. --- Retourne auprès du Seigneur, reprit-il, car ton peuple n'aura pas la force de supporter cela." Je retournai auprès de Dieu qui diminua de nouveau le nombre de moitié. Repassant près de Moïse je lui annonçai cette nouvelle réduction de moitié. "Retourne auprès du Seigneur, répliqua-t-il, car ton peuple n'aura pas la force de supporter cela." Je revins près de Dieu qui me dit : "Ce sera donc cinq prières qui en vaudront cinquante à mes yeux, car rien de ce qui a été dit en ma présence ne saurait être changé." Je m'en retournai vers Moïse qui me répéta : "Retourne vers le Seigneur. --- J'ai honte du Seigneur", lui répondis-je.

"Alors Gabriel m'emmena et me conduisit jusqu'au lotus de la limite qui est couvert de couleurs que je ne saurais dire. Ensuite j'entrai dans le Paradis : on y trouve des coupoles de perles et le sol en est formé de musc."


Bukhari 350

'Aïcha, la mère des Croyants a dit : "Lorsque Dieu prescrivit les prières il les fixa à deux raka' chacune aussi bien à la ville qu'en voyage. La prière du voyage fut maintenue telle quelle ; celle de la ville fut rendue plus longue."


Bukhari 351

Umm-'Atiyya a dit : "Nous reçûmes l'ordre, les jours des deux fêtes, de conduire à l'oratoire en plein vent les femmes ayant leurs menstrues et les femmes que l'on cache aux regards afin qu'elles assistassent à la réunion des musulmans et à leurs invocations. Les femmes ayant leurs menstrues se tenaient à part dans l'oratoire des femmes. Une femme ayant dit : "Ô Envoyé de Dieu, l'une de nous n'a pas de voile. --- Eh bien ! répondit le Prophète, qu'une de ses compagnes lui prête le sien !"


Bukhari 352

Muhammad-Ibn-al-Munkadir a dit : "Jâbir faisait sa prière vêtu de son voile qu'il avait noué sur sa nuque tandis que le reste de ses vêtements était placé sur un portemanteau. Quelqu'un lui fit cette remarque : "Tu pries vêtu d'un simple voile. --- Je n'ai fait cela, répondit-il, que pour être vu par un imbécile tel que toi. Qui donc, d'entre nous, avait double vêtement au temps de l'Envoyé de Dieu ?"


Bukhari 353

2. Muhammad-Ibn-al-Munkadir a dit : "J'ai vu Jâbir-Ibn-'Abdallah faire la prière vêtu d'un simple voile et il me disait qu'il avait vu le Prophète prier vêtu d'un simple voile."


Bukhari 354

D'après 'Umar-Ibn-Abi-Salama, le Prophète fit la prière vêtu d'un simple voile dont il croisa les deux extrémités.


Bukhari 355

'Umar-Ibn-Abu-Salama vit le Prophète, dans l'appartement de Umm-Salama, faire la prière vêtu d'un simple voile dont il avait rejeté les deux extrémités sur ses épaules.


Bukhari 356

Umar-Ibn-Abu-Salama a dit : "J'ai vu l'Envoyé de Dieu faire la prière vêtu d'un simple voile dont il s'était enveloppé et dont il avait placé les deux extrémités sur ses épaules. Il était alors dans l'appartement de Umm-Salama."


Bukhari 357

Abu-Murra, affranchi de Umm-Hâni, fille de Abu-Tâlib a raconté qu'il avait entendu Umm-Hâni, fille de Abu-Tâlib dire : "L'année de la conquête (de la Mecque), je me rendis chez le Prophète que je trouvai en train de se laver, tandis que sa fille Fâtima le dérobait aux regards. Je le saluai et il demanda : "Qui est-ce ? --- Moi, Umm-Hâni, fille de Abu-Tâlib, lui répondis-je. --- Sois la bienvenue, Umm-Hâni", reprit-il. Quand il eut achevé de se laver, il se leva, fit une prière de huit raka', étant enveloppé d'un simple voile. Sa prière terminée, je lui dis : "Ô Envoyé de Dieu, le fils de ma mère ('Ali-Ibn-Abu-Tâlib) prétend qu'il va tuer un homme que j'ai pris sous ma protection et cet homme c'est un tel, fils de Hubayra. --- Ô Umm-Hâni, me répondit l'Envoyé de Dieu, notre sauvegarde est acquise à ceux à qui tu l'as donnée." Ceci, ajouta Umm-Hâni, se passait dans la matinée."


Bukhari 358

D'après Abu-Hurayra, quelqu'un interrogea l'Envoyé de Dieu au sujet de la prière faite par celui qui est vêtu d'un simple voile : "Chacun de vous a-t-il donc deux vêtements ?" répliqua le Prophète.


Bukhari 359

D'après Abu-Hurayra, l'Envoyé de Dieu a dit : "Aucun de vous ne priera vêtu d'un simple voile s'il n'a quelque chose sur les épaules."


Bukhari 360

Abu-Hurayra a dit : "Je témoigne que j'ai entendu l'Envoyé de Dieu dire : Quiconque prie vêtu d'un unique voile devra en croiser les extrémités (sur ses épaules)."


Bukhari 361

Sa'îd-Ibn-al-Hârith a dit : "Nous interrogeâmes Jâbir-Ibn-'Abdallah au sujet de la prière quand on est vêtu d'un seul voile. Voici ce qu'il nous répondit : "J'accompagnai le Prophète durant une de ses expéditions. Une nuit que j'étais venu pour certaine affaire personnelle, je le trouvai en train de prier. Comme je n'avais sur moi qu'un seul voile je m'en enveloppai et fis la prière à côté du Prophète. La prière terminée il me dit : "Pourquoi cette visite nocturne ô Jâbir ?" Je lui racontai mon affaire et quand j'eus terminé il me dit : "Pourquoi cette façon de s'envelopper que je viens de te voir faire ? --- Parce que, répondis-je, c'était un simple voile, c'est-à-dire un voile étroit. --- Quand la pièce d'étoffe est ample, répliqua-t-il, enveloppe-t'en ; si elle est étroite, voile-toi simplement."

Bukhari 362

Sahl-Ibn-Sa'd a dit : "Certains hommes en priant avec le Prophète nouaient leurs voiles autour du cou, à la façon dont en usent les enfants, et on recommandait aux femmes de ne pas relever la tête tant que les hommes ne s'étaient pas assis complètement."


Bukhari 363

El-Mughîra-Ibn-Chu'ba a dit : "J'étais en expédition avec le Prophète. "Ô Mughîra, me dit-il, prends un récipient d'eau." Je le pris et le Prophète s'éloignant se déroba à mes yeux et satisfit un besoin naturel. Il portait à ce moment une robe syrienne et quand il voulut sortir sa main, la robe étant trop étroite, il passa sa main par-dessous sa robe. Je lui versai de l'eau, il fit ses ablutions pour la prière, passa sa main humide sur ses bottines et pria ensuite."

Bukhari 364

Jâbir-Ibn-'Abdallah rapportait que l'Envoyé de Dieu transportait avec les Quraïchites des pierres pour (la construction de) la Ka'ba tout en conservant son vêtement. "Ô fils de mon frère, lui dit son oncle paternel El-'Abbâs, pourquoi ne pas enlever ton vêtement et le mettre sur tes épaules (en coussinet) au-dessous des pierres ?" Le Prophète ôta son vêtement et le plaça sur ses épaules, mais il tomba (bientôt) évanoui. Depuis ce jour on ne le vit jamais nu.


Bukhari 365

Abu-Hurayra a dit : "Un homme s'étant levé et ayant interrogé le Prophète au sujet de la prière faite vêtu d'un simple voile, celui-ci répondit : "Chacun de vous a-t-il donc le moyen de se procurer deux vêtements ?"

"Plus tard un homme adressa (pareille) question à 'Umar : "Si, répondit-il, Dieu vous a donné l'aisance, usez du superflu. Qu'un homme mette tous ses vêtements pour faire la prière, qu'un autre mette un voile et un manteau, un voile et une chemise, un voile et une capote, un pantalon et un manteau, un pantalon et une chemise, un pantalon et une capote, un caleçon et une capote ou encore un caleçon et une chemise." Je crois, ajoute Abu-Hurayra que 'Umar parla aussi d'un caleçon et d'un manteau."

Bukhari 366

 Ibn-'Umar a dit : "Un homme interrogea l'Envoyé de Dieu et lui dit : "Que doit revêtir celui qui est en état d'ihrâm ? --- Il ne doit, répondit-il, revêtir ni chemise, ni pantalon, ni burnous, ni voile ayant été touché par le safran ou le wars. Celui qui ne trouvera pas de sandales chaussera des bottines ; mais il devra les raccourcir de façon à ce qu'elles n'atteignent pas les chevilles."


Bukhari 367

Abu-Sa'îd-al-Khudri a dit : "Le Prophète a défendu le drapement en paquet (on entend par là le fait de se draper en emprisonnant les bras). Il a interdit également à l'homme de s'accroupir lorsqu'il n'a qu'un simple voile et que ses parties honteuses ne sont cachées par rien."

Bukhari 368

Abu-Huraïra a dit : "Le Prophète a interdit deux sortes de ventes : celle dite limâs et celle dite nibâdh (quand le vendeur ne laisse pas voir l'objet à l'acheteur et qu'il le lui fait seulement toucher ou palper dans l'obscurité ou sous une enveloppe il y a limâs ; il y a nibâdz quand le vendeur vend l'objet en le lançant à l'acheteur après en avoir dit le prix et sans laisser à l'acheteur le temps d'examiner l'objet.). Il a également défendu de se draper en paquet et de s'accroupir quand on est vêtu d'un simple voile."

Bukhari 369

Abu-Hurayra a dit : "Au cours de ce pèlerinage (le pèlerinage qui eut lieu un an avant le pèlerinage d'adieu), Abu-Bakr m'envoya à la tête des muezzin à Mina, le jour du Sacrifice. Nous devions annoncer qu'aucun polythéiste ne serait admis à partir de cette année à faire le pèlerinage et qu'on ne pourrait plus faire nu les circumambulations rituelles."

Humayd-Ibn-'Abdar Rahman ajoute que le Prophète adjoignit 'Ali à Abu-Bakr avec mission de proclamer la sourate El-Barâ (9).

Au jour du sacrifice, dit encore Abu-Hurayra, 'Ali annonça avec nous aux gens assemblés à Mina que, à partir de cette année-là, nul polythéiste ne serait admis à faire le pèlerinage et qu'on ne pourrait plus faire nu les circumambulations rituelles.

Bukhari 370

Muhammad-Ibn-al-Munkadir (r.a) a dit : "J'entrai chez Jâbir-Ibn-'Abdallah au moment où il faisait la prière ; il était vêtu d'un simple voile dans lequel il s'était enveloppé et avait déposé son manteau. Sa prière terminée, nous lui dîmes : "Ô Abu-'Abdallah, tu fais ta prière après avoir déposé ton manteau. --- Oui, répondit-il ; j'ai voulu que des ignorants comme vous me vissent en cet état, car moi j'ai vu le Prophète prier ainsi vêtu."

Bukhari 371

D'après Anas-Ibn-Mâlik, lorsque l'Envoyé de Dieu fit l'expédition de Khaybar, nous fîmes la prière du matin devant cette ville avant qu'il fût grand jour. Le Prophète monta ensuite sur sa monture ; Abu-Talha et moi, qui étais en croupe de ce dernier, nous en fîmes autant. Le Prophète lança sa monture dans la rue de Khaybar et mon genou touchait la cuisse de l'Envoyé de Dieu. Comme il relevait le voile qui couvrait sa cuisse, je pus apercevoir la blancheur de sa cuisse.

Une fois entré dans le bourg, l'Envoyé de Dieu s'écria : "Dieu est grand ! Khaybar sera détruite. Chaque fois que nous descendrons sur le territoire d'un peuple, sinistre sera le matin de ceux qui ont été avertis de nos menaces !" Par trois fois il répéta ces paroles. A ce moment les habitants de Khaybar, qui sortaient pour se livrer à leurs occupations habituelles, s'écrièrent : "C'est Mohamed !" 'Abd al Azîz fait remarquer que quelques-uns de nos compagnons assurent que les habitants ajoutèrent : "avec la khamîs", c'est-à-dire l'armée.

La ville ayant été prise de force, ajoute Anas, on rassembla les captifs. Dihya se présenta alors et dit : "Ô Prophète de Dieu, donne-moi une des femmes captives. --- Va prendre une femme", lui répondit le Prophète. Et Dihya prit Safiyya, fille de Huyayy. Alors un homme vint trouver le Prophète et lui dit : "Tu viens de donner à Dihya, Safiyya, fille de Huyayy, la princesse des Qurayza et des an-Nadîr ; or cette femme ne convient qu'à toi seul. --- Qu'on les amène tous deux", répliqua le Prophète. Quand on les eût fait venir tous deux et que le Prophète eût vu Safiyya, il dit à Dihya : "Prends une autre femme parmi les captives." Le Prophète, ayant alors affranchi Safiyya de sa captivité, la prit pour femme.

Thâbit dit à Anas : "Ô Abu-Hamza, quelle dot le Prophète lui assigna-t-il ? --- Sa propre personne, répondit-il, puisqu'il lui donna la liberté et l'épousa ensuite (C'est en sa qualité de prophète que Mohamed pu se dispenser de donner une dot effective à Safiyya. Un tel mariage pour tout autre serait nul.)." Ce fut en cours de route que Umm-Sulaym para Safiyya et la conduisit au Prophète pendant la nuit, en sorte que le lendemain matin il se trouva être un nouveau marié. Alors le Prophète dit : "Que quiconque a par devers lui quelque victuaille l'apporte ici." Aussitôt on étendit une natte et chacun apporta ce qu'il avait, l'un de la graisse, l'autre des dattes. Et, ajoute 'Abd al Azîz, je crois que Anas a parlé de sawîq (qu'on apporta également). On fit tout le mélange appelé haïs (met formé en mélangeant des dattes, du fromage et du beurre ; on remplace parfois le fromage par de la farine.) et tel fut le festin de noces de l'Envoyé de Dieu.

Bukhari 372

'Aïcha a dit : "Quand l'Envoyé de Dieu faisait la prière de l'aurore, certaines femmes parmi les croyantes y assistaient ; elles étaient enveloppées de leurs voiles et retournaient ensuite à leurs demeures sans que personne pu les reconnaître."

Bukhari 373

D'après 'Aïcha, le Prophète faisant sa prière, vêtu d'une khamîsa à dessins, jeta un regard sur ces dessins. Sa prière terminée, il s'écria : "Qu'on emporte ma khamîsa à Abou-Djahm et qu'on m'apporte l'indidjâniyya (vêtement épais sans dessins. Les dessins dont il est question dans ce chapitre sont de simples bordures à deux des extrémités opposées de la pièce d'étoffe.) de Abou-Djahm, car tantôt ma khamîsa m'a distrait de ma prière."

Suivant 'Aïcha également, le Prophète dit : "J'avais regardé le dessin de cette khamîsa pendant ma prière et cela, je le crains, m'aura troublé."

Bukhari 374

Anas a dit : "'Aïcha avait une étoffe à ramages dont elle avait fait un store dans un coin de sa chambre. "Fais disparaître cette étoffe à ramages, dit un jour le Prophète, car ces dessins ne cessent de m'occuper durant ma prière."

Bukhari 375

'Uqba-Ibn-'Amir a dit : "On avait fait présent d'un farruj de soie au Prophète. Celui-ci l'ayant revêtu fit sa prière avec ce vêtement. Mais, sa prière achevée, il enleva brusquement ce farrudj comme s'il lui faisait horreur et s'écria : "Un tel costume ne sied pas à qui craint Dieu."

Bukhari 376

Abu-Juhayfa a dit : "J'ai vu l'Envoyé de Dieu installé dans une tente en cuir rouge. J'ai vu également Bilâl prendre de l'eau pour les ablutions de l'Envoyé de Dieu, et alors les fidèles se hâter de recueillir de cette eau d'ablution. Tous ceux qui réussirent à en attraper quelques gouttes s'en frottaient aussitôt. Pour ceux qui n'avaient pas réussi à en attraper ils touchèrent les mains encore humides des autres. Après cela, je vis Bilâl prendre une pique et la ficher en terre. Le Prophète sortit, revêtu d'une tunique rouge et retroussant, il se plaça devant la pique et pria deux reka' avec l'assistance. Pendant ce temps, je vis les gens et les animaux passer devant la pique.

Bukhari 377
Abu-Hâzin a dit : "Comme on demandait à Sahl-Ibn-Sa'd en quoi était faite la chair (du Prophète), il répondit : "Il n'y a plus personne au monde qui le sache mieux que moi. Elle était en bois de tamaris provenant de al-Ghâba (Nom d'une localité du district de El-'Awâli près de Médine). Un tel, affranchi d'une telle, la fabriqua pour l'Envoyé de Dieu. Quand elle fut achevée et mise en place, l'Envoyé de Dieu y monta, se tourna de côté de la qibla et fit le takbîr. Les fidèles se tenaient derrière lui. Il récita des versets du Coran et s'inclina ; les fidèles placés derrière lui s'inclinèrent également. Ensuite le Prophète releva la tête et, descendant à reculons, il vint se prosterner à terre. Remontant de nouveau en chaire, il récita des versets du Coran, s'inclina, releva la tête et descendit à reculons pour se prosterner ensuite sur le sol. Telle est l'histoire de cette chaire."

al-Bukhâri ajoute : "'Ali-Ibn-'Abdallah dit : "Ahmed-Ibn-Hanbal m'interrogea au sujet de ce hadiths, en disant : "J'entends seulement, par ce hadiths, établir que, le Prophète s'étant placé au-dessus des fidèles, il n'y aucun inconvénient à ce que l'imam se place au-dessus d'eux également. --- Sufyân-Ibn-'Uyayna, lui répondis-je, a été souvent interrogé sur ce hadiths, ne le lui as-tu donc pas entendu raconter ? --- Non, répliqua-t-il."

Bukhari 378

Selon Anas-Ibn-Mâlik, l'Envoyé de Dieu étant tombé de cheval eut la jambe --- ou l'épaule --- écorchée. Il jura de s'abstenir de ses femmes durant un mois. Il s'installa alors sur une galerie à laquelle on accédait par des degrés faits de troncs de palmiers. Ses compagnons vinrent lui rendre visite et il fit la prière avec eux, lui étant assis, eux debout. La salutation finale achevée il dit : "Sans doute l'imam n'a été institué que pour qu'on prenne exemple sur lui. S'il fait le tekbîr, faites-le ; s'il s'incline, inclinez-vous ; s'il se prosterne, prosternez-vous ; et, s'il prie debout, priez debout." Le vingt-neuvième jour, il quitta la galerie. "Ô Envoyé de Dieu, lui dit-on, tu avais fait le serment de continence pour un mois. --- Le mois, répondit-il, est de vingt-neuf jours."

Bukhari 379

Maymûna a dit : "Un jour que j'avais mes menstrues, l'Envoyé de Dieu faisait sa prière en face de moi. Parfois son vêtement me touchait au moment où il se prosternait. L'Envoyé de Dieu, ajoute-t-elle, priait sur une petite natte."


Bukhari 380
Anas-Ibn-Mâlik rapporte que sa grand-mère Mulayka invita un jour l'Envoyé de Dieu à un repas. Elle le lui prépara et quand il eût mangé, le Prophète dit : "Lavez-vous, je vais faire la prière avec vous." Aussitôt, ajoute Anas, j'allai chercher une natte que nous avions et qui était devenue toute noire à force d'avoir servi, et l'aspergeai d'eau. Le Prophète se leva, moi et l'orphelin (c'était Dumayra-Ibn-Abu-Dumayra, affranchi du Prophète) nous nous rangeâmes derrière lui et la vieille (grand-mère) se tint en arrière de nous. L'Envoyé de Dieu pria avec nous deux cycles, puis il s'en alla.

Bukhari 381
Maymuna a dit : "L'Envoyé de Dieu faisait la prière sur une petite natte."

Bukhari 382

'Aïcha, la femme du Prophète a dit : "Je couchais devant l'Envoyé de Dieu, mes deux pieds dans la direction de sa qibla. Quand il voulait se prosterner, il me poussait de la main et je ramenais mes pieds à moi. Quand il se levait je les étendais de nouveau." A cette époque, ajoute 'Aïcha, il n'y avait pas de lampes dans nos chambres.

Bukhari 383

'Aïcha a rapporté que l'Envoyé de Dieu faisait la prière sur le lit de sa femme, tandis que celle-ci se trouvait placée entre le Prophète et la qibla dans la position du cadavre sur lequel on fait les dernières prières.

Bukhari 384

D'après 'Urwa, quand le Prophète priait sur le lit où il couchait avec 'Aïcha, celle-ci était étendue en travers entre le Prophète et la qibla.

Bukhari 385

Anas-Ibn-Mâlik a dit : "Quand nous faisions la prière avec le Prophète, l'un de nous étendait le pan de son vêtement à cause de la chaleur excessive du sol sur lequel nous nous prosternions."

Bukhari 386

Abu-Maslama-Sa'îd-Ibn-Yazîd-al-Azdi a dit : "Comme j'interrogeais Anas-Ibn-Mâlik afin de savoir si le Prophète priait chaussé de sandales, il me répondit : "Oui".

Bukhari 387

Hammâm-Ibn-al-Hârith a dit : "J'ai vu Jâbir-Ibn-'Abdallah uriner. Il fit ensuite ses ablutions, passa sa main humide sur ses bottines, se leva et pria. Comme on le questionnait à ce sujet, il répondit : "J'ai vu l'Envoyé de Dieu agir de la même façon."

Ibrahîm ajoute : "Cela étonna les assistants, car Djâbir fut un des derniers à embrasser l'islamisme (il ne se convertit que l'année même de la mort de Mohamed)."

Bukhari 388

Al-Mughîra-Ibn-Chu'ba a dit : "J'ai versé de l'eau au Prophète pour faire ses ablutions ; il passa sa main humide sur ses bottines et fit ensuite la prière."

Bukhari 389

Abu-Wâïl rapporte que Hudhayfa vit un homme qui n'avait accompli ni son inclinaison, ni sa prosternation. Quand cet homme eut achevé sa prière, Hudayfa lui dit : "Tu n'as pas fait la prière." Peut-être même, ajoute Abu-Wâïl, lui dit-il encore : "Si tu mourais maintenant, tu mourrais sans avoir observé la règle prescrite par Muhammad."

Bukhari 390

D'après 'Abdallah-Ibn-Mâlik-Ibn-Buhayna, le Prophète, lorsqu'il priait, écartait les bras de telle sorte que la blancheur de ses aisselles apparaissait aux regards.

Bukhari 391

D'après Anas-Ibn-Mâlik, l'Envoyé de Dieu a dit : "Quiconque fera la même prière que nous, se tournera du côté de notre qibla et mangera des animaux égorgés à notre façon, sera le musulman qui a un engagement vis-à-vis de Dieu et vis-à-vis de son Envoyé. Ne trahissez pas Dieu dans les engagements pris avec lui."

Bukhari 392

Anas-Ibn-Mâlik rapporte que l'Envoyé de Dieu a dit : "J'ai reçu l'ordre de combattre les gens jusqu'à ce qu'ils disent : "Il n'y a pas d'autre divinité que Dieu." S'ils disent cela, s'ils prient comme nous, s'ils se tournent du côté de notre qibla, s'ils égorgent leurs animaux comme nous, la vie et les biens de ces hommes seront sacrés pour nous sauf en cas de droit (c'est-à-dire s'ils commettent un crime.), et Dieu règlera leurs comptes."

Bukhari 393

Humayd a dit : "Maymun-Ibn-Siyâh interrogea Anas-Ibn-Mâlik en ces termes : "Ô Abu-Hamza, qu'est-ce donc qui rend sacrés la vie et les biens d'un homme ? --- Quiconque, répondit Anas, professe qu'il n'y a pas d'autre divinité que Dieu, qui se tourne du côté de notre qibla et pratique notre prière, qui mange de la chair égorgée de notre façon est un musulman. Il a les mêmes droits que les musulmans, il a les mêmes charges que les musulmans."

Bukhari 394

D'après Abu-Ayyub-al-Ansâri, le Prophète a dit : "Quand vous allez satisfaire un besoin naturel ne faites pas face à la qibla et ne lui tournez pas non plus le dos, mais regardez à l'Est ou à l'Ouest. Lorsque, ajoute Ayyub, nous allâmes en Syrie, nous y trouvâmes des latrines construites faisant face à la qibla. Nous nous y mettions de travers et demandions pardon à Dieu (pour ceux qui les avaient construites)."

Bukhari 395

Amr-Ibn-Dînâr a dit : "Nous demandâmes à Ibn-'Umar si un homme, qui a accompli autour de la Ka'ba les circumambulations rituelles de la visite pieuse, mais qui n'avait pas encore fait la course entre as-Safa et al-Marwa, peut avoir commerce avec sa femme. "Le Prophète qui, répondit Ibn-'Omar, était venu à la Mecque avait fait sept tournées processionnelles autour du temple, il avait prié deux raka' derrière la station d'Abraham et il fit la course entre as-Safa et al-Marwa. Or il y a pour vous dans l'Envoyé de Dieu, un parfait modèle à imiter." 

Bukhari 396

Comme nous interrogions Jâbir-Ibn-'Abdallah, il nous répondit : "Il ne faut absolument pas que cet homme ait commerce avec sa femme avant d'avoir fait la course entre as-Safa et al-Marwa."

Bukhari 397

Mujâhid a dit : "On vint trouver Ibn-'Umar et on lui dit : "Voici l'Envoyé de Dieu qui vient d'entrer à la Ka'ba. --- Je m'avançai, dit Ibn-'Umar, mais le Prophète était déjà sorti et je ne trouvai que Bilâl debout entre les deux (les "deux battants de la portes") portes. J'interrogeai Bilâl, en lui disant : "Le Prophète a-t-il fait la prière à la Ka'ba ? --- Oui, me répondit-il, il a prié deux cycles de prière ' entre les deux colonnes qui sont à gauche en entrant. Puis le Prophète est sorti et a prié deux cycles de prière' en face de la Ka'ba."

Bukhari 398

Ibn-'Abbâs a dit : Lorsque le Prophète fut entré dans le temple sacré, il fit des invocations de tous les côtés, mais il ne fit la prière qu'après qu'il fût sorti. A ce moment seulement il pria deux cycles de prière' en faisant face à la Ka'ba et dit : "Voici la qibla."

Bukhari 399

Al-Barâ a dit : "L'Envoyé de Dieu fit la prière en se tournant du côté de Jérusalem pendant seize ou dix-sept mois. Il désirait vivement qu'on lui fit tourner le visage du côté de la Ka'ba, aussi Dieu révéla-t-il ce verset : "Nous voyons ton visage scruter le ciel ; eh ! bien, tourne-toi du côté de la Ka'ba (sourate 2, verset 144). Les imbéciles parmi les hommes, c'est-à-dire les Juifs, dirent : "Pourquoi leur a-t-il fait abandonner la qibla qu'ils avaient ?" Réponds : A Dieu appartient l'Orient ainsi que l'Occident ; il conduit qui il lui plaît vers une voie droite" (sourate 2, verset 142).

Un homme avait prié avec le Prophète. Après avoir terminé sa prière, il sortit et passa près d'un groupe d'ansâr qui faisaient la prière de l'après-midi en tournant leur visage du côté de Jérusalem. Il leur affirma qu'il avait fait la prière avec l'Envoyé de Dieu et que celui-ci s'était tourné du côté de la Ka'ba. Aussitôt les ansâr changèrent de direction et se tournèrent du côté de la Ka'ba.

Bukhari 400

Jâbir a dit : "Quand le Prophète faisait une prière (surérogatoire) sur le dos de sa monture, il prenait la direction suivie par sa monture. Quand il voulait faire une des prières canoniques, il mettait pied à terre et se tournait du côté de la qibla.

Bukhari 401

'Abdallah-Ibn-Mas'ud a dit : "Le Prophète fit sa prière ; --- je ne sais au juste, dit Ibrahîm, s'il l'avait allongée ou écourtée. --- Quand il eut fait la salutation finale on lui dit : "Ô Envoyé de Dieu, est-il survenu quelque chose au cours de cette prière ? --- Pourquoi cela ? demanda-t-il. --- Parce que, répliqua-t-on, vous avez prié de telle et telle façon." Ployant alors ses jambes, le Prophète se tourna du côté de la qibla, fit deux prosternations et la salutation finale. Quand il se retourna vers nous il dit : "S'il était survenu quelque chose, au cours de la prière, je vous en aurais informé. Mais je suis un homme comme vous, j'oublie comme vous oubliez vous-mêmes. Quand j'oublierai de faire quelque chose, faites m'en souvenir. Si l'un de vous a des doutes au sujet de sa prière, qu'il cherche à se rapprocher le plus tôt possible de la forme exacte, qu'il achève ainsi sa prière, qu'il prononce ensuite la salutation finale, puis qu'il fasse deux prosternations."

Bukhari 402

Anas-Ibn-Mâlik a répété ces paroles de 'Umar : "J'ai eu la même idée que le Seigneur dans les trois circonstances suivantes : Un jour je dis : "Ô Envoyé de Dieu, si nous prenions comme oratoire la station d'Abraham." Et alors fut révélé le verset : "Prenez comme oratoire la station d'Abraham..." (sourate 2, verset 125). Il en fut de même pour le verset relatif au voile. J'avais dit : "Ô Envoyé de Dieu, si tu donnais l'ordre à tes femmes de se voiler le visage. Actuellement l'homme de bien et le méchant peuvent les interpeller." Alors fut révélé le verset du voile (sourate 33, verset 59). Enfin, les femmes du Prophète étant devenues toutes jalouses de lui, je leur dis : "Il se peut que le Seigneur, au cas où le Prophète vous répudierait, lui donne des femmes meilleures que vous." (sourate 66, verset 5). Et ce verset fut révélé.

Bukhari 403

 'Abdallah-Ibn-'Umar a dit : "Pendant que les fidèles étaient en train de faire la prière du matin ) Qubâ, quelqu'un survint qui leur dit : "Cette nuit l'Envoyé de Dieu a reçu une révélation du Coran ; il lui a été ordonné de prendre la Ka'ba pour qibla." Aussitôt les fidèles, dont les visages étaient tournés du côté de la Syrie, prirent la Ka'ba pour qibla et s'orientèrent vers elle."

Bukhari 404

'Abdallah a dit : "Le Prophète ayant fait à midi une prière de cinq cycles, on lui demanda si la prière avait été allongée. "Et comment cela, répliqua-t-il. --- C'est, lui répondit-on, que vous avez prié cinq cycles de prières'." Alors, ployant ses jambes, le Prophète fit deux prosternations.

Bukhari 405

D'après Anas, le Prophète ayant aperçu une tache de mucosité buccale sur (le mur de) la qibla en fut très peiné et son mécontentement se manifesta sur son visage. Il se leva, frotta la tache avec sa main et il dit : "Lorsque l'un de vous accomplit sa prière, il est en tête à tête avec Dieu --- ou, le Seigneur se trouve entre lui et la qibla. --- Que personne de vous ne crache donc dans la direction de la qibla, mais qu'il le fasse soit à gauche, soit sous ses pieds." Alors prenant un pan de son manteau, il cracha dessus, puis il replia cette partie de l'étoffe l'une sur l'autre, en disant : "Ou bien, faites ainsi." 

Bukhari 406

Selon 'Abdallah-Ibn-'Umar, l'Envoyé de Dieu ayant aperçu une tache de crachat sur le mur de la qibla, la frotta, puis se tourna vers les fidèles et leur dit : "Lorsque l'un de vous fait sa prière qu'il ne crache pas devant lui, car Dieu se trouve en face de celui qui prie."

Bukhari 407

D'après 'Aïcha, la mère des Croyants, l'Envoyé de Dieu ayant aperçu sur le mur de la qibla, une tache de morve, de crachat ou de mucosité, la frotta. 

Bukhari 408-409

Abu-Hurayra et Abu-Sa'îd rapportent tous deux que l'Envoyé de Dieu, ayant aperçu une tache de mucosité sur le mur de la mosquée, prit un caillou et l'en frotta. "Si, dit-il, l'un de vous veut cracher, qu'il ne le fasse pas devant lui, ni à sa droite ; qu'il crache à sa gauche, ou sous son pied gauche."

Bukhari 410-411

Abu-Hurayra et Abu-Sa'îd racontent tous deux que l'Envoyé de Dieu aperçut une tache de mucosité sur la muraille de la mosquée. L'Envoyé de Dieu prit un caillou et l'en frotta : "Si, dit-il, l'un de vous veut cracher, qu'il ne le fasse pas devant lui, ni à sa droite ; qu'il crache à sa gauche ou sous son pied gauche."

Bukhari 412

Selon Anas, le Prophète a dit : "Que personne de vous n'expectore devant lui, ni à sa droite, mais à sa gauche ou sous son pied gauche."

Bukhari 413

Selon Anas-Ibn-Mâlik, le Prophète a dit : "Le croyant qui est en prière se trouve en quelque sorte en tête à tête avec le Seigneur. Qu'il ne crache donc pas devant lui, ni à sa droite, mais à sa gauche ou sous son pied."

Bukhari 414

D'après Abu-Sa'îd, le Prophète ayant aperçu une tache de mucosité sur (le mur de) la qibla de la mosquée, la frotta avec des cailloux. Ensuite il interdit au fidèle de cracher devant lui ou à sa droite, mais seulement à sa gauche ou sous son pied gauche.

Bukhari 415

Selon Anas-Ibn-Mâlik, le Prophète a dit : Cracher dans la mosquée est un péché. On l'expie en enfouissant le crachat.

Bukhari 416

D'après Abu-Hurayra, le Prophète a dit : "Quand l'un de vous est en prière, qu'il ne crache pas devant lui, car il est en tête à tête avec Dieu tant qu'il reste dans son oratoire. Qu'il ne crache pas non plus à sa droite, car à sa droite se trouve un ange ; qu'il crache donc à sa gauche ou sous son pied et qu'il enfouisse son crachat.

Bukhari 417

Selon Anas-Ibn-Mâlik, le Prophète ayant aperçu une tache de mucosité sur (le mur de) la qibla, frotta cette tache avec la main. Il laissa voir une répulsion --- ou, sa répulsion --- à ce sujet, et l'impression pénible qu'il ressentait. "Lorsque, dit-il alors, l'un de vous est en train de prier, il est en tête à tête avec le Seigneur, --- ou : le Seigneur est placé entre lui et la qibla. --- Qu'il s'abstienne donc de cracher du côté de la qibla ; qu'il crache à sa gauche ou sous son pied." Prenant ensuite le pan de son manteau, il y cracha et, pliant en cet endroit l'étoffe sur elle-même, il ajouta : "Ou bien, qu'il agisse ainsi !"

Bukhari 418

D'après Abu-Hurayra, l'Envoyé de Dieu a dit : "Croyez-vous donc que ma qibla est ici ? Par Dieu ! rien ne m'est caché de votre recueillement ni de vos prosternations, car certes je vous vois par derrière mon dos."

Bukhari 419

Anas-Ibn-Mâlik a dit : Un jour le Prophète présida notre prière. Ensuite il monta en chaire et dit : "Certes, durant la prière et les inclinaisons, je vous vois par derrière moi comme si je vous regardais en face !"

Bukhari 420

D'après 'Abdallah-Ibn-'Umar, l'Envoyé de Dieu prit part à une course de chevaux entraînés. Le point de départ était al-Hafya et le but, le col de al-Wadâ'. Une autre fois il courut avec des chevaux non entraînés, le départ ayant lieu du col et le point d'arrivée étant la mosquée des Banu Zurayq. 'Abdallah-Ibn-'Umar était au nombre des coureurs cette seconde fois.

Bukhari 421

D'après Anas, on apporta au Prophète de l'argent (du tribut) du Bahraïn. "Qu'on le dépose dans la mosquée", dit-il, c'était la somme la plus considérable qu'on lui eût jusqu'alors apporté. L'Envoyé de Dieu se rendit ensuite à la prière et ne fit nulle attention à cet argent? La prière achevée il alla vers cet argent, s'assit auprès de lui et ne manqua pas de donner cet argent à tous ceux qu'il vit à ce moment. 'Abbâs vint à son tour et dit : "Ô Envoyé de Dieu, donne-moi de l'argent, car j'ai eu à payer ma rançon et celle de 'Aqil. --- Prends, lui répondit le Prophète." 'Abbâs en prit à poignées, le mit dans son manteau, puis quand il voulut le soulever, il ne le pu pas. "Ô Envoyé de Dieu, s'écria-t-il, ordonne à quelqu'un de me le soulever. --- Non", répondit-il. --- "Alors, reprit 'Abbâs, soulève-le toi-même. --- Non", répliqua-t-il. --- 'Abbâs rejeta alors une partie de l'argent, et soulevant le reste sur son épaule il partit. L'Envoyé de Dieu ne cessa de le suivre du regard jusqu'à ce qu'il disparût tant il était surpris de cette avidité. Quand le Prophète quitta la place, il n'y avait plus là un seul dirham.

Bukhari 422

Abu-Talha a entendu Anas dire : "Je trouvai le Prophète à la mosquée et il avait avec lui quelques personnes. Comme je restai debout, il me dit : "Abu-Talha t'a envoyé ? --- Oui répondis-je. --- Pour un dîner ? reprit-il --- Oui", répliquai-je. Alors s'adressant aux personnes qui l'entouraient, il leur dit : "Partons !" Et je partis marchant devant eux."

Bukhari 423

D'après Sahl-Ibn-Sa'd, un homme dit : "Ô Envoyé de Dieu, que pensez-vous que doive faire un homme qui trouve sa femme avec un autre homme. Doit-il le tuer ?" On fit alors prononcer la formule d'anathème aux deux époux et je fus témoin.

Bukhari 424

D'après 'Itbân-Ibn-Mâlik, le Prophète, étant venu le trouver dans sa demeure, lui dit : "Où veux-tu que je me place pour diriger la prière dans ta maison ?" 'Itbân lui désigna un endroit et le Prophète prononça le takbîr. Nous primes place, ajoute 'Itbân, derrière le Prophète qui effectua deux cycles de prière.

Bukhari 425

D'après Mahmud-Ibn-Rabi-al-Ansâri, 'Itbân-Ibn-Mâlik, un des compagnons de l'Envoyé de Dieu, qui assista à la bataille de Badr et qui était des Ansâr, a raconté qu'il alla trouvé le Prophète et lui dit : "Ô Envoyé de Dieu, je ne puis plus me fier à ma vue et cependant c'est moi qui dirige la prière de mes contribues. Quand il y a eu de la pluies et que le torrent qui me sépare d'eux est gonflé, il m'est impossible de me rendre à leur mosquée pour y faire prière avec eux. Je voudrais donc, ô Envoyé de Dieu, que tu vinsses chez moi, que tu fisses la prière dans ma maison dont je me servirais ensuite comme oratoire. --- Je ferai ce que tu me demandes, si Dieu veut, répondit l'Envoyé de Dieu. Le lendemain, ajoute 'Itbân, l'Envoyé de Dieu vint chez moi accompagné de Abu-Bakr. Il arriva vers le milieu du jour et demanda à être introduit. Je lui dis d'entrer, et, sans s'asseoir une fois entré dans la maison, il me dit : "A quel endroit de ta demeure désires-tu que je fasse la prière ?" Je lui indiquai alors un endroit de la maison ; il s'y plaça et prononça le takbîr. Nous nous levâmes à notre tour et prîmes rang. Il pria deux cycles de prière' et fit la salutation finale. Nous le gardâmes ensuite pour lui faire manger une khazîra préparée en son honneur.

"Des hommes de la localité arrivèrent en nombre dans la maison et, quand ils furent réunis, l'un d'eux demanda où était Mâlik-Ibn-ad-Dukhayshin, ou Ibn-ad-Dukhshun. "C'est un hypocrite, répondit quelqu'un de l'assistance ; il n'aime ni Dieu, ni son Envoyé. --- "Ne dis pas cela, répliqua l'Envoyé de Dieu ; n'as-tu pas été témoin que cet homme a dit : Il n'y a d'autre divinité que Dieu" et, par ces paroles, il désirait contempler un jour la face de Dieu ? --- "Dieu et son Envoyé en savent plus long que nous là-dessus, répartit l'homme ; quant à nous, nous lui voyons faire bon visage et amitié avec les hypocrites. --- Dieu, reprit l'Envoyé de Dieu, préservera du feu et de l'enfer quiconque aura dit : Il n'y a d'autre divinité que Dieu ; avec le désir, en disant cela, de contempler la face de Dieu."

Ibn-Shihâb ajoute : "Plus tard j'interrogeai al-Husayn-Ibn-Muhammad-al-Ansâri, un des Banu Sâlim et un des nobles d'entre eux, sur le hadiths rapporté par Mahmud-Ibn-ar-Rabi' et il le confirma pleinement."

Bukhari 426

Aïcha a dit : "Le Prophète, en toutes circonstances, aimait à se servir tout d'abord de la partie droite de son corps, qu'il fît ses ablutions, qu'il se peignât ou qu'il se chaussât."

Bukhari 427

D'après 'Aïcha, Umm-Habîba et Umm-Salama racontaient qu'elles avaient vu, en Abyssinie, une église dans laquelle il y avait des images. Comme elles en parlaient au Prophète, celui-ci dit : "Chez ces gens-là, quand un homme vertueux meurt on bâtit sur sa tombe un oratoire où on exécute de ces sortes d'images. Ces gens-là seront les pires des créatures aux yeux de Dieu le jour de la Résurrection."

Bukhari 428

Anas a dit : "Le Prophète vint à Médine et descendit dans la partie la plus haute de cette ville chez une tribu qu'on appelait les Banu-'Amr-Ibn-'Awf. Il séjourna au milieu d'eux quatorze nuits, puis il envoya chercher les Banu-an-Najjâr. Ceux-ci arrivèrent le sabre en bandoulière et il me semble encore voir le Prophète monté sur sa chamelle, Abu-Bakr en croupe derrière lui et les notables des Banu-an Najjâr autour d'eux. Ils marchèrent ainsi et arrivèrent à la demeure de Abu-Ayyub. Le Prophète aimait à prier là où le surprenait l'heure de la prière ; il priait (parfois) dans des parcs à moutons.

"Il ordonna de bâtir la mosquée et il manda les principaux des Banu-an-Najjâr : "Ô Banu-an-Najjâr, leur dit-il, quel prix me demandez-vous de cet enclos. --- Par Dieu ! répondirent-ils, rien ; nous n'en demanderons aucun prix, sinon à Dieu."

Or, ajoute Anas, je vais vous dire ce qu'il y avait dans cet enclos ; il y avait des sépultures de polythéistes, des ruines et des palmiers. Le Prophète ordonna de fouiller les tombes, de raser les ruines et de couper les palmiers. Cela fait, on aligna les troncs de palmiers comme qibla de la mosquée, et on les encastra dans deux chambranles en pierres. Puis on commença à apporter des pierres en chantant, le Prophète se joignant aux autres en disant : "Ô mon Dieu, il n'y a d'autre bien que celui de l'autre monde. Pardonne aux Ansâr et aux Muhâjir.

Bukhari 429

Anas a dit : "Le Prophète faisait la prière dans les parcs à moutons." Abu at-Tayyâh (qui rapporte cette tradition) ajoute. J'ai entendu ensuite Anas dire : "Le Prophète priait dans les parcs à moutons avant que la mosquée ne fût construite."

Bukhari 430

Nâfî a dit : "J'ai vu Ibn-'Umar faire la prière auprès de son chameau" et il ajouta : "J'ai vu le Prophète agir de même".

Bukhari 431

'Abdallah-Ibn-'Abbâs a dit : "Le soleil ayant subi une éclipse, l'Envoyé de Dieu fit la prière, puis il dit : "On m'a fait voir l'enfer ; jamais spectacle plus affreux que celui d'aujourd'hui ne s'est offert à mes regards."

Bukhari 432

Nâfî rapporte, d'après Ibn-'Umar, que le Prophète a dit : "Pratiquez vos prières dans vos demeures et ne traitez pas vos demeures comme des tombeaux."

Bukhari 433

D'après 'Abdallah-Ibn-'Umar l'Envoyé de Dieu a dit : "N'entrez pas dans ces lieux éprouvés par la colère divine, à moins que ce ne soit pour y pleurer ; dans ce cas entrez-y et vous échapperez au châtiment qui les a frappés."

Bukhari 434

Selon 'Aïcha, Umm-Salama parla au Prophète d'une église qu'elle avait vue en Abyssinie et qui se nommait Mâriya (ou placée sous l'invocation de Marie). Comme elle lui dépeignait les images (images ou statues) qu'elle y avait vues, l'Envoyé de Dieu lui dit : "Chez ces gens-là, quand un saint personnage ou quelque homme pieux vient à mourir, on élève sur sa tombe un oratoire dans lequel on peint ces images. Ces gens-là sont les pires créatures aux yeux de Dieu."

Bukhari 435-436

'Ubaydallah-Ibn-'Abdallah-Ibn-'Utba rapporte que 'Aïcha et 'Abdallah-Ibn-'Abbâs ont dit :"Lorsque l'Envoyé de Dieu fut sur le point de mourir, il se mit à étendre sur son visage une petite natte qui lui appartenait. Quand il étouffait, il l'écartait de son visage et disait : "Dieu maudisse les Juifs et les Chrétiens qui ont pris les tombes de leurs prophètes pour oratoires." Il mettait ainsi en garde contre cette pratique."

Bukhari 437

Selon Abu-Hurayra, l'Envoyé de Dieu a dit : "Que Dieu termine les Juifs qui ont pris pour oratoire les tombes de leurs prophètes !"

Bukhari 438

D'après Jâbir-Ibn-'Abdallah, l'Envoyé de Dieu a dit : "Il m'a été accordé cinq chose qu'aucun prophète avant moi n'avait obtenues : Pendant un mois de marche j'ai été protégé par la seule terreur (que j'inspirais). La terre m'a été assignée comme oratoire et, pour moi, son sol est pur ; aussi, en quelque endroit qu'il soit à l'heure de la prière, le fidèle de mon peuple doit prier. J'ai été autorisé à m'approprier le butin (fait sur l'ennemi). Les autres prophètes n'ont été envoyés qu'auprès de leur peuple spécialement tandis que moi j'ai été envoyé auprès de l'humanité tout entière. Enfin j'ai reçu le pouvoir d'intercéder."

Bukhari 439

Selon 'Aïcha : "Une tribu d'arabes avait une esclave déjà âgée qu'elle affranchie et qui vivait avec eux. Une jeune fille de cette tribu, portant une ceinture rouge en cuir, la déposa à terre --- ou, la perdit --- durant une de ses sorties. Un milan qui passait par là, voyant cet objet à terre, crut que c'était un morceau de viande et l'emporta. On chercha vainement la ceinture sans réussir à la trouver. Alors on soupçonna l'esclave de s'en être emparée ; on commença donc à fouiller et on alla jusqu'à chercher dans son vagin. Au moment où l'esclave était debout avec les gens de la tribu, le milan vint à passer et lâcha la ceinture qui tomba au milieu d'eux. "Voilà, dit alors l'esclave, l'objet au sujet duquel vous me soupçonniez. Vous prétendiez que je l'avais pris alors que j'en étais innocente. Et c'est bien cet objet-là." L'esclave alla alors trouver l'Envoyé de Dieu et embrassa l'islamisme.

"Cette esclave, ajouta 'Aïcha, avait une tente ou un abri dans la mosquée. Elle venait me voir et causait avec moi. Jamais elle ne s'essayait chez moi pour causer sans dire tout d'abord : "Le jour de cette ceinture a été un des prodiges du Seigneur, puisqu'en effet il m'a fait échapper du pays de l'infidélité." Pourquoi, lui demandai-je, ne prends-tu jamais place auprès de moi sans réciter ce vers ?" Alors elle me raconta son aventure."

Bukhari 440

'Abdallah-Ibn-'Umar rapporte qu'étant jeune, célibataire et sans famille, il couchait dans la mosquée.

Bukhari 441

Sahl-Ibn-Sa'd a dit : "L'Envoyé de Dieu étant venu à l'appartement de Fâtima ne trouva pas là 'Ali : "Où donc est le fils de ton oncle paternel, demanda-t-il à Fâtima ? --- Il y a eu quelque chose entre nous, répondit-elle, et alors il s'est mis en colère contre moi, puis il est sorti et n'a pas fait la sieste chez moi." L'Envoyé de Dieu dit alors à un homme : "Vois donc où est 'Ali." L'individu revint et dit : "Ô Envoyé de Dieu, 'Ali est à la mosquée, il y est couché." L'Envoyé de Dieu se rendit à la mosquée. 'Ali s'y était étendu, son manteau tombé d'un côté et couvert de poussière. L'Envoyé de Dieu se mit à enlever cette poussière avec sa main en disant : "Lève-toi, l'homme à la poussière ! Lève-toi, l'homme à la poussière !"

Bukhari 442

Abu-Hurayra a dit : "J'ai vu soixante-dix des gens de la suffa ; pas un seul d'entre eux n'avait de manteau, ni de voile. Quant à leurs hayk ils les avaient noués autour du cou. Chez les uns ce vêtement descendait jusqu'à mi-jambe ; chez d'autres il atteignait les chevilles du pied. Chacun d'eux rassemblait ce vêtement avec la main pour éviter qu'on aperçût ses parties honteuses.

Bukhari 443

Jâbir-Ibn-'Abdallah a dit : "J'allai trouver le Prophète qui était à la mosquée". --- Mis'ar croit qu'il ajouta : "au milieu de la matinée --- "Prie deux cycles de prière'", me dit le Prophète. Or le Prophète me devait de l'argent ; il s'acquitta alors de sa dette et me donna même plus qu'il ne devait."

Bukhari 444

Selon Abu-Qatâda-as-Salami, l'Envoyé de Dieu a dit : "Lorsque l'un d'entre vous pénètre dans la mosquée, qu'il prie deux cycles de prière  avant de s'asseoir."

Bukhari 445

D'après Abu-Hurayra, l'Envoyé de Dieu a dit : "Les anges prient sur chacun de vous, tant qu'il reste à l'endroit où il fait sa prière et qu'il ne lui survient pas quelque impureté. Les anges disent : "Ô mon Dieu, pardonne-lui : ô mon Dieu, fais-lui miséricorde."

Bukhari 446

 'Abdallah rapporte que, du temps de l'Envoyé de Dieu, la mosquée était bâtie en briques crues ; le plafond était fait de branches de palmiers et les colonnes étaient des troncs de palmiers. Abu-Bakr n'y changea rien. 'Omar l'agrandit, mais la rebâtit telle qu'elle était du temps du Prophète, c'est-à-dire en briques crues et en branches de palmiers ; il renouvela les colonnes qui restèrent en bois. 'Uthmân modifia la mosquée et y fit des agrandissements considérables ; il bâtit les murs en pierres de taille avec mortier de chaux. Les colonnes furent faites en pierres taillées et le plafond en bois de teck. 

Bukhari 447

 'Ikrima a dit : "Ibn-'Abbâs, s'adressant à moi et à son fils 'Ali, nous dit : "Allez trouver Abu-Sa'îd et écoutez ses hadiths." Nous partîmes et trouvâmes Abu-Sa'îd, en train de soigner son jardin. Il prit son manteau, s'accroupit en tenant ses genoux et nous rapporta des hadiths. Arrivé à la description de la construction de la mosquée, il nous parla en ces termes : "Nous portions les briques crues une à une, tandis que 'Ammâr les portait deux à deux. Ce que voyant le Prophète, il se mit à secouer la poussière d''Ammâr en disant : "Ce malheureux 'Ammâr (que la troupe des injustes tuera) ; quand il les appellera au paradis, ils l'appelleront à l'enfer." Alors 'Ammâr s'écria : "Je cherche auprès de Dieu un refuge contre les tourments".

Bukhari 448

Sahl a dit : "L'Envoyé de Dieu fit dire à une femme de donner l'ordre à son domestique, qui était menuisier, de lui agencer des pièces de bois sur lesquelles il pu s'asseoir."

Bukhari 449

D'après Jâbir une femme dit : "Ô Envoyé de Dieu, ne pourrais-je pas te faire établir quelque chose sur quoi tu t'assiérais ! J'ai un domestique qui est menuisier ? --- Fais comme tu voudras, répondit le Prophète." Et cette femme fit fabriquer la chaire.

Bukhari 450

Ubaydallah-al-Khawlâni rapporte avoir entendu 'Uthmân, lorsqu'il reconstruisit la mosquée de l'Envoyé de Dieu, répondre en ces termes aux propos que les gens tenaient sur son compte : "Vous déblatérez beaucoup ; or, moi, j'ai entendu l'Envoyé de Dieu dire : "Quiconque bâtit une mosquée, --- et, rapporte Bukayr, je crois qu'il ajouta : ayant en vue la face de Dieu, --- Dieu lui bâtira un monument semblable dans le Paradis."

Bukhari 451

Jâbir-Ibn-'Abdallah a dit : "Un homme, ayant avec lui des flèches, passa dans la mosquée. "Tiens-les par la pointe", lui cria l'Envoyé de Dieu !"

Bukhari 452

Selon Abu-Musa-al-Ash'ari, le Prophète a dit : "Quiconque passe si peu que ce soit dans une mosquée ou dans nos foires, en ayant des flèches, devra les prendre par la pointe afin de ne pas blesser de sa main un musulman.

Bukhari 453

Abu-Salama-Ibn-'Abd ar Rahman rapporte qu'il entendit Hassân-Ibn-Thâbit prendre Abu-Hurayra à témoin en ces termes : "Au nom de Dieu je t'adjure de déclarer si tu as entendu le Prophète dire : "Ô Hassân, réponds pour l'Envoyé de Dieu. Ô mon Dieu aide-le (dans cette tâche) de ton esprit saint. --- C'est vrai, je l'ai entendu", dit Abu-Hurayra."

Bukhari 454

'Aïcha a dit : "J'ai vu l'Envoyé de Dieu à la porte de ma chambre, au moment où les Abyssins exécutaient leurs jeux dans la mosquée. Pendant que je regardais ces exercices, l'Envoyé de Dieu me cachait avec son manteau."

Bukhari 455

D'après un autre isnâd, 'Aïcha aurait dit : "Je vis le Prophète" --- (au lieu de : l'Envoyé de Dieu) --- et les Abyssins exécutaient leurs jeux avec leurs javelots --- (au lieu de exécutaient leurs jeux)."

Bukhari 456

'Aïcha a dit que Barîra (bint-Safwân) vint la trouver et lui demanda de l'affranchir contractuellement. "Si tu veux, répondit 'Aïcha, je donnerai à tes maîtres (ce que tu restes leur devoir) et le droit de patronage (sur toi) m'appartiendra." Les maîtres de Barîra dirent alors : "Si tu veux, 'Aïcha, tu donneras ce qu'elle reste devoir." --- Sufyân, rapportant cette tradition a dit une fois (au lieu de la phrase qui précède) : "Si tu veux, affranchis-la et le droit de patronage nous appartiendra." --- Quand l'Envoyé de Dieu vint, 'Aïcha lui raconta ce qui s'était passé. "Eh ! bien, lui dit-il, achète-la et affranchis-la ; le droit de patronage n'appartient qu'à celui qui a affranchi." Puis l'Envoyé de Dieu se leva sur la chaire --- Sufyân a dit une autre fois qu'il y monta --- et dit : "A quoi songent donc les gens qui stipulent des conditions qui ne sont point dans le Livre de Dieu ? Quiconque aura donc stipulé une condition qui ne se trouve pas dans le Livre de Dieu, cette condition ne lui profitera pas, l'eût-il stipulée cent fois."

Bukhari 457

Ka'b rapporte que, étant dans la mosquée, il réclama à Ibn-Abî-Hadrad, le payement d'une somme que celui-ci lui devait. Bientôt les voix des deux parties s'élevèrent au point que l'Envoyé de Dieu, qui était dans son appartement, les entendit. Il se dirigea vers les deux personnages et, soulevant la portière de sa chambre il cria : "Hé ! Ka'b. --- Me voici à vos ordres, ô Envoyé de Dieu, répondit-il. --- "Diminue ceci de ta créance", reprit le Prophète. Et, ce disant, il fit un geste qui voulait dire : la moitié. "C'est fait, ô Envoyé de Dieu," répartit Ka'b, --- Alors s'adressant au débiteur, le Prophète lui dit : "Allons ! paye-le !"

Bukhari 458

D'après Abu-Hurayra, un nègre --- ou une négresse --- était chargé de balayer la mosquée. Cet homme mourut. Comme le Prophète s'informait de lui, on lui répondit qu'il était mort. "Vous ne m'aviez rien dit de cela, exclama le Prophète : conduisez-moi à son tombeau." Puis il s'y rendit et fit une prière sur la tombe.

Bukhari 459

Aïcha a dit : "Lorsque les versets du chapitre de la Vache, relatifs à l'usure furent révélés, le Prophète se rendit à la mosquée ; il récita ces versets aux fidèles et proscrivit le commerce du vin.

Bukhari 460

Abu-Hurayra rapporte qu'une femme ou un homme était chargé de balayer la mosquée. Il lui sembla cependant que c'était une femme. Et il raconta le hadiths du Prophète priant sur la tombe de cette femme.

Bukhari 461

D'après Abu-Hurayra, le Prophète dit : Un afrite d'entre les génies s'est précipité sur moi la nuit dernière --- ou il employa une autre expression analogue --- pour m'interrompre dans ma prière. Dieu ayant mis ce démon en mon pouvoir je voulus l'attacher à un des piliers de la mosquée afin qu'en venant le matin vous pussiez tous le voir. Mais je me souviens de ces paroles de mon confrère Sulayman : "Ô Seigneur, pardonne-moi et donne-moi un pouvoir tel que nul après moi n'en ait de pareil" (sourate 38, verset 34).

Rawh ajoute : "Et Dieu chassa l'afrite honteusement."

Bukhari 462

Abu-Hurayra a dit : "Le Prophète avait envoyé des cavaliers du côté de Najd ; ils ramenèrent un homme des Banu-Hanîfa, appelé Thumâma-Ibn-Uthâl, qu'ils attachèrent à un piliers de la mosquée. Le Prophète alla vers cet homme et dit : "Laissez-le en liberté". Alors Thumâma se rendit à un bois de palmiers, situé près de la mosquée, puis, s'étant lavé, il rentra dans la mosquée et dit : "Je témoigne qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu et que Mohamed est l'Envoyé de Dieu".

Bukhari 463

'Aïcha a dit : "Le jour de la bataille du Fossé, Sa'd fut atteint à la veine médiane du bras. Le Prophète dressa une tente dans la mosquée afin de n'avoir pas à aller loin pour visiter le blessé. Il y avait dans la mosquée une tente des Banu-Ghifâr. Tout à coup ils furent effrayés à la vue du sang qui coulait vers eux. "Ô gens de la tente, s'écrièrent-ils, qu'est-ce donc ce qui vient de votre tente vers nous ?" C'était le sang qui coulait de la blessure de Sa'd qui mourut des suites de cette blessure."

Bukhari 464

Umm-Salama a dit : "Comme je m'étais plainte à l'Envoyé de Dieu de ce que j'étais indisposée, il me dit : "Fais les circumambulations rituelles derrière les fidèles tout en restant sur ta monture."

Je fis les circumambulations rituelles et l'Envoyé de Dieu pria sur le côté du temple sacré en récitant ces versets : "J'en jure par le Sinaï et par un livre écrit" (sourate 52, verset 1 et 2).

Bukhari 465

D'après Anas, deux hommes d'entre les Compagnons du Prophète, (l'un d'eux était 'Abbâd-Ibn-Bashir, et le second, je crois, Usayd-Ibn-Hudar), sortirent de chez le Prophète par une nuit obscure. Ils se virent alors accompagnés de deux sortes de lampes qui éclairaient devant eux. Quand ils se séparèrent, chacun des luminaires suivit l'un des compagnons et ne le quitta que lorsque celui-ci eût rejoint sa famille.

Bukhari 466

Abu-Sa'îd-al-Khudry a dit : "Le Prophète faisant un prône s'exprima ainsi : "Dieu ayant donné à un de ses adorateurs le choix entre les biens de ce monde et ceux qui sont par devers Dieu, cet homme a choisi ce dernier lot." Abu-Bakr s'étant mus alors à pleurer, je me demandai en moi-même ce qui faisait pleurer ce vieillard. "Si, me disais-je, Dieu a donné à un de ses adorateurs le choix entre les biens de ce monde et ceux qui sont par devers Dieu cet homme a choisi ce lot, c'est l'Envoyé de Dieu qui est adorateur." Mais Abu-Bakr était mieux informé que nous là-dessus. Alors, s'adressant à lui le Prophète lui dit : "Ô Abu-Bakr, ne pleure pas : l'homme qui a été le plus généreux vis-à-vis de moi avec son affection et sa fortune c'est Abu-Bakr. Si j'avais dû choisir quelqu'un parmi mon peuple comme ami, certes j'aurais choisi Abu-Bakr, mais la fraternité islamique et l'affection réciproque des fidèles (sont préférables à l'amitié). Qu'on ne conserve aucune porte particulière de la mosquée sans la boucher, sauf celle d'Abu-Bakr."

Bukhari 467

Ibn-'Abbâs a dit : "Au cours de la maladie qui devait l'emporter, l'Envoyé de Dieu sortit (pour aller à la mosquée) ; il avait la tête entourée d'un linge. Il s'assit sur la chaire, loua Dieu, le glorifia et dit ensuite : "Il n'y a personne qui m'ait été plus dévoué dans sa personne et dans ses biens que Abu-Bakr-Ibn-Abu-Quhâfa. Si j'avais dû choisir un ami parmi les hommes, certes j'aurai choisi Abu-Bakr. Mais l'affection islamique est préférable. Après-moi, bouchez toutes les poternes de cette mosquée, sauf celle de Abu-Bakr."

Bukhari 468

D'après Ibn-'Umar, le Prophète étant venu à la Mecque manda 'Uthmân-Ibn-Talha. Celui-ci ouvrit la porte (de la Ka'ba) et le Prophète y entra avec Bilâl, Usâma-Ibn-Zeyd et 'Uthmân-Ibn-Talha. La porte fut ensuite fermée et, après être resté un instant dans le temple, le Prophète en sortit ainsi que ceux qui l'accompagnaient. "Aussitôt, dit Ibn-'Umar, je me précipitai vers Bilâl et le questionnai. "Le Prophète, me répondit-il, a prié. --- A quel endroit ? répliquai-je. --- Entre les deux colonnes", reprit Bilâl. Mais, ajoute Ibn-'Umar, il ne me vint pas à l'esprit de demander combien de cycles de prière il avait prié.

Bukhari 469

Abu-Hurayra a dit : "L'Envoyé de Dieu avait envoyé un parti de cavaliers du côté de Najd ; ils ramenèrent un homme des Banu-Hanîfa, nommé Thumâma-Ibn-Uthâl et ils l'attachèrent à un des piliers de la mosquée.

Bukhari 470

As-Sâïb-Ibn-Yazîd a dit : "J'étais debout dans la mosquée lorsque quelqu'un me lança un caillou (de façon à attirer son attention sans être obligé d'élever la voix). Je regardai et vis 'Umar-Ibn-al-Khattâb qui me dit : "Va et amène-moi ces deux individus." Je les lui amenai : "Qui êtes-vous ? --- ou d'où êtes-vous ? --- leur demanda-t-il. -- Nous sommes des gens de at-Tâïf, répondirent-ils. --- Si, reprit-il, vous aviez été des gens de la ville, je vous aurais fustigés, car vous élevez la voix dans la mosquée de l'Envoyé de Dieu."

Bukhari 471

Ka'b-Ibn-Mâlik rapporte qu'on temps de l'Envoyé de Dieu il réclama dans la mosquée à Ibn-Abu-Hadrad, une somme que celui-ci lui devait. Tous deux élevèrent la voix si bien que l'Envoyé de Dieu, qui était chez lui, les entendit. Il se dirigea vers eux et, soulevant la portière de sa chambre, il interpella Ka'b-Ibn-Mâlik en ces termes, "Hé ! Ka'b ! : --- "A vos ordres", répliqua celui-ci. Alors l'Envoyé de Dieu lui fit signe de diminuer de moitié la somme qu'il réclamait. "C'est fait, dit Ka'b. --- Eh ! bien, dit l'Envoyé de Dieu au débiteur, allons ! acquitte-toi !"

Bukhari 472

Ibn-'Umar a dit : "Pendant que le Prophète était en chaire, un homme lui posa la question suivante : "Que penses-tu de la prière de la nuit ? --- Elle se fait, répondit-il, par deux rika'. Si l'un de vous craint d'être surpris par l'heure de la prière du matin qu'il fasse une rika' et alors sa prière sera à rika' impaire." 
'Ibn-'Umar disait encore : "Faites une rika' impaire à la fin de vos prières de la nuit, car le Prophète l'a ordonné ainsi." 

Bukhari 473

D'après Ibn-'Umar : Tandis que le Prophète faisait le prône, un homme s'avança vers lui et lui dit : "Comment prie-t-on la nuit ? --- Deux cycles de prières' répondit-il ; mais si tu crains de te laisser surprendre par l'heure de la prière du matin, fais un cycle de prière' unique afin que toutes les prières que tu as faites aient un nombre impaire de rika'."

Bukhari 474

Abu-Wâqid-al-Laythi a dit : "Pendant que le Prophète était dans la mosquée trois individus entrèrent : deux d'entre eux s'avancèrent vers l'Envoyé de Dieu, l'autre s'en alla. Un des deux, qui étaient restés, voyant une place vide dans le cercle y prit place. Quant à l'autre, il s'assit en arrière des fidèles. "Quand l'Envoyé de Dieu eut terminé (son entretien) il dit : "Je vais vous renseigner au sujet de ces trois individus : un d'eux a demandé asile à Dieu et Dieu le lui a accordé. Le second a eu honte, aussi Dieu a eu honte de lui. Enfin, le troisième s'est détourné et Dieu s'est détourné de lui."

Bukhari 475

Abdallah Ibn Zayd al Mâzini (r.a) rapporte qu'il vit le Prophète (s.a.w), dans la mosqueé étendu à la renverse et une jambe passée sur l'autre.

Bukhari 476

Aïcha, la femme du Prophète, a dit : "Je n'ai jamais connu nos parents autrement que pratiquant l'islam. Il ne se passait pas un seul jour sans que l'Envoyé de Dieu ne vint nous voir ; ses visites avaient lieu aux deux moments extrêmes de la journée le matin le soir. Mon père, Abu-Bakr, trouva bon d'installer un oratoire sur le pas de la porte de sa maison ; il y priait et récitait le Coran. Le femmes et les enfants des polythéistes s'arrêtaient devant lui et le regardaient avec étonnement. Abu-Bakr avait les larmes faciles et il lui était impossible de retenir ses larmes quand il récitait le Coran. Cette attitude inspira de la crainte aux chefs des Quraïchites polythéistes."

Bukhari 477

D'après Abu-Hurayra, le Prophète (s.a.w) a dit : "La prière en commun est de vingt-cinq degrés au-dessus de la prière faite chez soi ou sur un marché. Lorsque l'un, d'entre vous a fait ses ablutions, qu'il s'en est convenablement acquitté, et qu'il se rend ensuite à la mosquée sans autre but que de faire la prière, chacun des pas qu'il aura fait dans ce but jusqu'à la mosquée le fera élever d'autant de degrés par Dieu et lui fera enlever un nombre égal de péchés. Quand il sera entré dans la mosquée, sa récompense sera en proportion du temps qu'il consacrera à sa prière. Les anges prieront sur lui tant qu'il demeurera à l'endroit où il fera sa prière. "Ô mon Dieu (diront-ils), pardonne-lui, fais-lui miséricorde", tant qu'il ne les incommodera pas par quelque impureté accidentelle."

Bukhari 478/479

Ibn-'Umar - ou, selon d'autres, Ibn-'Amr, - a dit : "Le Prophète croisait ses doigts."

Bukhari 480

'Asim-Ibn-Muhammad rapporte qu'il a entendu ce hadiths de la bouche de son père, mais qu'il l'avait pas retenu. "Mon frère Wâqid, dit-il, me le remémora en disant qu'il l'avait entendu de notre père qui le tenait de 'Abdallah sous la forme suivante : "L'Envoyé de Dieu dit : "O 'Abdallah-Ibn-'Amr, comment se fait-il que toi tu sois resté au milieu d'une tourbe de gens ainsi (ce disant, il croisait ses doigts)."

Bukhari 481

D'après Abu-Mûsa, le Prophète a dit : "Le croyant par rapport à un autre croyant, est comme les matériaux d'une construction qui se soutiennent les uns les autres." Et, ce disant, il croisa ses doigts.

Bukhari 482

 D'après Ibn-Sîrîn, Abu-Hurayra a dit : "L'Envoyé de Dieu fit avec nous une des deux prières du soir." --- "Et, ajoute Ibn-Sîrîn, il désigna une des deux, mais je ne me souviens plus de laquelle." --- "Le Prophète pria deux raka' avec nous, puis, après avoir fait la salutation finale, il se leva et alla vers une poutre étendue en travers de la mosquée. Il s'appuya sur cette poutre avec toute l'apparence de la colère et, mettant sa main droite sur sa main gauche, il croisa les doigts. Il plaça ensuite sa joue droite sur la paume de sa main gauche. Les gens pressés se rendirent alors vers les portes de la mosquée en disant : "La prière a été raccourcie." Parmi les assistants se trouvaient Abu-Bakr et 'Umar, mais ils n'osèrent adresser la parole au Prophète. A ce moment, un homme d'entre les fidèles, dont les mains étaient fort longues et qu'à cause de cela on avait surnommé "l'homme aux deux mains", s'adressa au Prophète en ces termes : "Ô Envoyé de Dieu, as-tu oublié quelque chose ou bien as-tu voulu raccourcir la prière --- Je n'ai rien oublié, répondit-il, et n'ai pas voulu raccourcir (la prière)." Puis, s'adressant aux fidèles, le Prophète dit : "Les choses sont-elles comme vient de le dire l'homme aux deux mains ? --- Oui, "répliqua-t-on. Alors le Prophète s'avançant acheva ce qu'il avait omis de la prière ; il fit la salutation finale, prononça le takbîr, se prosterna comme il le faisait habituellement ou même plus longtemps que d'ordinaire, releva la tête, fit la salutation finale, prononça le takbîr, le prononça une seconde fois, se prosterna comme d'habitude ou plus longuement encore, releva la tête et prononça le takbîr." Comme on demandait à Ibn-Sîrîn s'il ne fallait pas ajouter : "ensuite il fit la salutation finale" celui-ci répondit : "On m'a rapporté que 'Imrân-Ibn-Husayn aurait dit : "ensuite il fit la salutation finale."

Bukhari 483

Mûsa-Ibn-'Uqba a dit : "J'ai vu Sâlim-Ibn-'Abdallah rechercher certains endroits de la route pour y prier ; il rapportait que son père faisait également la prière en ces endroits parce qu'il avait vu le Prophète prier sur ces divers points.

Nâfi' rapporte que Ibn-'Omar faisait également la prière en ces mêmes endroits. "Comme, ajoute Mûsa, j'interrogeai là-dessus Sâlim je sus qu'il était d'accord avec Nâfi' sur tous les emplacements, sauf un sur lequel ils différaient : l'oratoire de Sharaf-ar-Rawhâ (localité située à 30 ou 36 milles de Médine).

Bukhari 484

D'après 'Abdallah-Ibn-'Umar, l'Envoyé de Dieu campait à Dhu-'l-Hulayfa quand il faisait la visite pieuse et, lors de son pélerinage d'adieu, il campa sous un mimosa à l'endroit qu'occupe la mosquée qui est à Dhu-'l-Hulaïfa. Quand il revenait d'une expédition en passant par ce chemin, ou encore qu'il revenait d'un pélerinage ou d'une visite pieuse, il descendait dans le thalweg d'un torrent et, quand il remontait sur l'autre rive qui bordait le torrent à l'Est, il faisait agenouiller sa chamelle sur la grève qui se trouvait en cet endroit, et il y faisait une halte jusqu'au matin. Cet endroit n'était pas celui où est l'oratoire situé sur un rocher, ni sur les roches élevés au-dessus desquels se trouve l'oratoire. Il y avait là un lit de torrent au fond duquel étaient des amas de sable. 'Abdallah-Ibn-'Umar y faisait la prière, car c'est là que l'Envoyé de Dieu priait aussi. Le torrent charriant la grève dans ce lit finit par combler l'endroit où 'Abdallah faisait sa prière.

Bukhari 485

'Abdallah-Ibn-'Umar rapporte que le Prophète faisait la prière au petit oratoire qui se trouve en deçà de la mosquée de Sharaf-Ar-Rawhâ. 'Abdallah faisait connaître l'endroit où le Prophète avait prié en disant : "Là, à ta droite, lorsque tu te tiens debout dans la mosquée pour faire ta prière." Cette mosquée est sur le bord droit de la route quand on se dirige vers la Mecque, à un jet de pierre de la grande mosquée ou à une distance approchante.

Bukhari 486

Ibn-'Umar faisait la prière vers la dune de sable qui est à l'extrémité de ar-Rawhâ. L'extrémité de cette dune aboutit au bord de la route en deçà de la mosquée qui se trouve entre elle et l'extrémité de ar-Rawhâ quand on va du côté de la Mecque. On a bâti en cet endroit une mosquée, mais 'Abdallah n'y fit jamais la prière ; il laissait cet endroit sur sa gauche et en arrière de lui. Il priait devant la mosquée sur la dune elle-même. 'Abdallah, quand il partait de ar-Rawhâ, ne faisait la prière de midi que lorsqu'il était arrivé en cet endroit, et c'est alors seulement qu'il la faisait. S'il revenait de la Mecque, et qu'il passât en cet endroit un peu avant l'heure de la prière du matin ou vers la fin de l'aurore, il y faisait halte pour y faire la prière du matin.

Bukhari 487

'Abdallah rapporte que le Prophète campait sous un énorme acacia, en deçà de ar-Ruwaytha, à gauche de la route et lui faisant face, dans le fond d'une plaine avant de déboucher sur une hauteur à un peu moins de deux milles de la poste de ar-Ruwaytha. Cet acacia, qui avait eu son sommet brisé, s'était recourbé sur sa partie moyenne ; il était debout sur sa tige qui était envahie par de grandes masses de sable.

Bukhari 488

'Abdallah-Ibn-'Umar a rapporté que le Prophète fit la prière à l'extrémité d'une grande colline située en arrière de al-'Arj quand on va  du côté de la chaîne de montagnes. Près de cet oratoire, il y a deux ou trois tombeaux formés de pierres de taille et se trouvant à la droite de la route près des rochers de la route et au milieu de ces rochers. 'Abdallah partait de al-'Arj au moment de la grande chaleur quand le soleil commençait à décliner et faisait la prière de midi dans cet oratoire.

Bukhari 489

'Abdallah-Ibn-'Umar rapporte que l'Envoyé de Dieu campait auprès d'acacias, situés à gauche du chemin, dans le lit du torrent en deçà de Harsha (nom d'un défilé entre la Mecque et Médine). Ce lit de torrent est contigu à l'extrémité de Harsha et il est séparé de la route par la distance d'une portée de flèche.'Abdallah priait auprès de l'acacia qui est le plus rapproché de la route et qui est plus élevé que les acacias voisins.

Bukhari 490

'Abdallah-Ibn-'Umar rapporte que le Prophète campait dans le torrent qui est le plus rapproché de Marr-Az-zahrân (c'est l'endroit connu actuellement sous le nom de Batn-Marr), faisant face à Médine quand on descend de as-Safrawât (ou "les Safrâ" ; c'est le nom d'une série de montagnes ou de vallées situées au delà de Baln-Marr). Il campait dans le fond de ce torrent à gauche de la route quand vous allez du côté de la Mecque ; entre la route et l'endroit où campait l'Envoyé de Dieu il n'y avait que la distance d'un jet de pierre.

Bukhari 491

'Abdallah-Ibn-'Umar rapporte que le Prophète campait à Dhu-Tuwa (ou : "Tuwa", localité de la Mecque) ; il y passait la nuit et le lendemain il y faisait la prière du matin quand il se rendait à la Mecque. Cet oratoire de l'Envoyé de Dieu était situé sur une énorme butte et non à l'endroit où l'on a bâti là une mosquée, mais plus bas que cet endroit sur une grosse butte.

Bukhari 492

'Abdallah-Ibn-'Umar rapporte que le Prophète prit pour Qibla le défilé de la montagne qui se trouvait entre lui et le jabel at-Tawil dans la direction de la Ka'ba. 'Abdallah marqua l'emplacement de la mosquée qui fut construite là à gauche de l'oratoire à l'extrémité de la butte. L'oratoire du Prophète était en contre bas de la butte noire. Quand vous prierez là vous devrez vous écarter de la butte de dix coudées ou environ et prendre pour qibla le défilé de la montagne qui est entre vous la Ka'ba.

Bukhari 493

'Abdallah-Ibn-'Abbâs a dit : "A l'époque où j'approchais de l'âge de la puberté, je m'avançais un jour monté sur ânesse. A ce moment l'Envoyé de Dieu était à Mina faisant la prière avec les fidèles sans qu'il y eût de mur devant lui. Après avoir passé devant une rangée de fidèles, je descendis de dessus mon ânesse que je lâchai pour qu'elle allât paître ; puis je m'introduisis dans le rang et personne ne me fit un reproche de ce que je venais de faire."

Bukhari 494

D'après Ibn-'Umar, le jour de la fête (de la rupture du jeûne), lorsqu'il sortait, l'Envoyé de Dieu donnait l'ordre d'apporter une pique et de la planter devant lui et c'est devant cette pique qu'il faisait la prière, tandis que les fidèles étaient rangés derrière lui. Il agissait de même en voyage et c'est de là que les émirs ont pris cet usage. 

Bukhari 495

Abu-Juhayfa rapporte que le Prophète fit avec eux la prière à al-Batha ayant devant lui une pique. A la prière de midi, il pria deux raka' et en pria autant à la prière de l'après-midi. Durant ce temps femmes et ânes passaient devant lui (au delà de la pique et non entre la sutra et le Prophète).

Bukhari 496

D'après Sahl, entre l'endroit où priait l'Envoyé de Dieu et le mur (formant sutra), il y avait la distance nécessaire au passage d'un mouton.

Bukhari 497

D'après Salama, la distance qui séparait le mur de la mosquée de la chaire était à peine celle nécessaire au passage d'un mouton.

Bukhari 498

D'après Abdallah Ibn Umar (r.a), le Prophète (s.a.w) fichait en terre une lance et lui faisait face pour prier.

Bukhari 499

Abu-Juhayfa a dit : "L'Envoyé de Dieu vint nous trouver au moment de la forte chaleur du jour ; on lui apporta de quoi faire ses ablutions ; il les fit et accomplit avec nous la prière de midi et de l'après-midi, ayant devant lui une pique (fichée en terre). Derrière cette pique passaient femmes et ânes."

Bukhari 500

Anas-Ibn-Mâlik a dit : "Quand le Prophète sortait pour satisfaire un besoin naturel, je l'accompagnais ainsi qu'un domestique. Nous emportions avec nous un épieu, un bâton ou une pisque et aussi un vase plein d'eau. Quand le Prophète avait satisfait ses besoins, nous lui présentions le vase plein d'eau."

Bukhari 501

Abu-Juhayfa a dit : "Le Prophète, étant sorti au moment de la forte chaleur du jour, vint à al-Batha et y pria deux raka' pour la prière de midi et celle de l'après-midi. Il planta une pique devant lui et fit ses ablutions. Les fidèles se mirent à se frotter avec le (reste de) l'eau de ses ablutions.

Bukhari 502

Yazîd Ibn Abî Ubayda a dit :"J'accompagnais Salama Ibn al Akwa qui fit la prière près de la colonne située auprès de l'exemplaire du Coran. 

_Ô Abu Muslim, lui dis-je, je vois que tu recherches cette colonne pour y faire la prière.

_C'est, répondit-il, que j'ai vu le Prophète (s.a.w) la rechercher pour y prier."

Bukhari 503

Anas (r.a) a dit :"J'ai vu les principaux des Compagnons du Prophète (s.a.w) se diriger à la hâte vers les piliers au moment de la prière du coucher du soleil." Shu'ba (r.a) ajoute à cette tradition :"jusqu'au moment où le Prophète (s.a.w) arrivait."

Bukhari 504

Ibn-'Umar (r.a) a dit : "Accompagné de Usâma-Ibn-Zeïd, de 'Usmân-Ibn-Talha et de Bilâl, le Prophète entra dans le temple (de la Mecque), il y resta longtemps et, quand il sortit, je fus le premier à y pénétrer après lui. "Où a-t-il fait sa prière ? demandai-je à Bilâl. --- Entre les deux colonnes qui sont en avant, me répondit-il."

Bukhari 505

Selon 'Abdallah-Ibn-'Umar, accompagné de Usâma-Ibn-Zeïd, de Bilâl et d'Usmân-Ibn-Talha-El-Hadjabi, l'Envoyé de Dieu entra dans la Ka'ba. Il referma les portes du temple sur lui y séjourna quelque temps. Quand il sortit, je demandai à Bilâl ce que le Prophète avait fait : "Il s'est tenu, me répondit-il, de telle sorte qu'il avait une colonne à sa gauche, une colonne à sa droite et trois colonnes derrière lui." A cette époque le temple de la Mecque avait six colonnes. "Ensuite, ajouta Bilâl, il a fait sa prière."

Bukhari 506

Uqba Ibn Nâfi (r.a) a rapporté que Abdallah Ibn Umar (r.a), lorsqu'il allait à la Ka'aba, marchait droit devant lui jusqu'à ce qu'il y fût entré. Alors tournant le dos à la porte il continuait sa marche jusqu'à ce qu'il n'y eût plus, entre lui et entre le mur qui lui faisait face, que la courte distance de trois coudées; puis il faisait sa prière en cherchant à occuper exactement la même place que celle à laquelle Bilâl lui avait appris que le Prophète (s.a.w) priait. Abdallah (r.a) ajoutait :"Il n'y a aucun inconvénient à ce que l'un de nous fasse sa prière dans n'importe quel endroit qu'il voudra de la Maison de la Mecque."

Bukhari 507
D'après Ibn Umar (r.a), le Prophète (s.a.w) mettait sa chamelle en travers et faisait la prière en se tournant vers elle. "Et, lui demanda Nâfi (r.a), que penses-tu qu'il faille faire quand les animaux ne restent pas en place?_Dans ce cas, répondit-il, le Prophète (s.a.w) prenait le bât de sa monture, le mettait bien en équilibre et priait en se tournant vers l'arrière du bât-ou, le dossier, suivant une autre version.-Ibn Umar en usait de même."

Bukhari 508
Aîsha (r.a) a dit :"Est-ce que vous allez nous comparer au chien ou à l'âne ? Je me vois encore étendue sur le lit. Le Prophète (s.a.w) venait se placer devant le milieu du lit et faisait sa prière. Comme il était peu convenable que je lui servisse de qibla, je me glissais du côté du pied du lit si bien que je sortais hors des draps."

Bukhari 509
Abu-Sâlih-Es-Sammân, a dit : "J'ai vu Abu-Sa'îd-El-Khudri, un jour de vendredi, faire sa prière devant quelque chose qui le séparait de la foule. Un jeune homme des Banu-Abu-Mu'ayt ayant voulu passer devant lui, Abu-Sa'îd lui donna une poussée en pleine poitrine. Le jeune homme chercha des yeux une autre issue, et, n'en voyant pas d'autre devant lui, il revint de nouveau pour passer. Abu-Sa'îd le repoussa encore plus violemment que la première fois. Le jeune homme invectiva Abu-Sa'îd, puis il se rendit auprès de Marwân à qui il se plaignit de la conduite d'Abu-Sa'îd. Ce dernier entra aussitôt après chez Marwân qui lui dit : "Qu'as-tu donc, ô Abu-Sa'îd, à traiter ainsi un de tes coreligionnaires ? --- J'ai, répliqua Abu-Sa'îd,  entendu le Prophète prononcer ces paroles : "Quand l'un de vous prie, placé devant quelque chose qui le sépare du public, et que quelqu'un veut passer devant lui, il doit le chasser et si le passant refuse qu'il emploie la force, car ce passant est un démon."

Bukhari 510
D'après Abu Al Juhaym (qu'Allah l'agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Si celui qui passe devant une personne en train de prier savait ce qu'il y a contre lui , il préférerait rester debout  quarante plutôt que de passer devant lui ».

Abu Al Nadr a dit: Je ne sais pas si il a dit quarante jours, quarante mois ou quarante ans.

Bukhari 511
D'après 'Aïcha on parla devant elle de ce qui pouvait interrompre la prière. Et comme on citait le chien, l'âne et la femme, elle s'écria : "Alors vous nous mettez au même rang que les chiens. Eh, bien ! j'ai vu le Prophète (s.a.w) faire sa prière pendant que j'étais placé entre lui et la qibla. J'étais couchée à ce moment et comme j'avais un besoin à satisfaire, il m'a répugné de me trouver devant le Prophète (s.a.w) et je me suis glissée hors du lit."

Bukhari 512
'Aïcha a dit : Le Prophète (s.a.w) faisait sa prière pendant que j'étais couchée étendue en travers sur son lit. Quand il voulait faire une raka' impaire, il me réveillait et je la faisais avec lui.

Bukhari 513
'Aïcha, la femme du Prophète a dit : "Je couchais devant l'Envoyé de Dieu, mes pieds dans la direction de sa qibla. Quand il se prosternait il me touchait légèrement et je ramenais mes pieds vers moi ; lorsqu'il se relevait, je les allongeais de nouveau." A cette époque, ajoute-t-elle, nous n'avions pas de lampes dans nos appartements.

Bukhari 514

'Aïcha rapporte qu'on parlait devant elle de ce qui interrompt la prière, chien, âne et femme. "Vous nous assimilez, s'écria-t-elle à des ânes et à des chiens ! Par Dieu ! j'ai vu le Prophète (s.a.w) faire la prière tandis que j'étais sur le lit, placée entre lui et la qibla et étendue. Puis, comme j'avais envie de satisfaire un besoin et que je redoutais en me mettant sur mon séant d'incommoder le Prophète je me glissais hors du lit du côté du pied du lit."

Bukhari 515

Ibn-Chihâb rapporte qu'il demanda à son oncle paternel si quelque chose pouvait interrompre la prière et que celui-ci lui répondit que rien ne l'interrompait.

'Aïcha, la femme du Prophète a dit : L'Envoyé de Dieu se levait la nuit pour prier et faisait sa prière, bien que je fusse couchée en travers entre lui et la qibla, sur le lit où il recevait ses femmes.

Bukhari 516

D'après Abu-Qatâda-El-Ansâri l'Envoyé de Dieu (s.a.w) faisait sa prière tout en portant Umâma fille de Zaïnab, fille de l'Envoyé de Dieu (s.a.w). Et, d'après Abu-'l-'Âs-Ibn-Rabî'a-Ibn-'Abd-Shams, quand il se prosternait, il déposait l'enfant à terre et la reprenait quand il se relevait.

Bukhari 517

Maymuna-bInt-al-Harith a dit : Mon lit était à côté de l'endroit où le Prophète (s.a.w) faisait sa prière. Parfois son vêtement retombait sur moi bien que je fusse dans mon lit.

Bukhari 518

Maymuna disait : "Le Prophète (s.a.w) faisait sa prière pendant que j'étais couché à côté de lui. Quand il se prosternait son manteau m'atteignait alors que j'avais mes menstrues.
 

Bukhari 519

'Aïcha a dit : Combien c'est mal de nous assimiler au chien et à l'âne. Moi, j'ai vu l'Envoyé de Dieu (s.a.w) prier, tandis que j'étais étendue entre lui et la qibla. Quand il voulait se prosterner il me touchait les deux pieds et je les retirais aussitôt par devers moi.

Bukhari 520

'Abdallah a dit : Pendant que l'Envoyé de Dieu (s.a.w) debout faisait la prière dans la Ka'ba et que le groupe des Quraïchites tenait une de ses réunions, l'un des Quraïchites se mit à dire : "Hé ! voyez donc l'ostentation de cet homme. Quel est celui d'entre vous qui voudra aller à l'abattoir des Banou un tel, y prendre des tripailles, du sang, des membranes de foetus, les apporter ici et ensuite attendre que cet homme se prosterne pour lui mettre le tout sur les épaules ?" Le plus misérable d'entre eux se décida à le faire et, au moment où l'Envoyé de Dieu (s.a.w) se prosterna, il lui déposa ces débris sur les épaules. Comme le Prophète était prosterné, les Quraïchites se mirent à rire au point qu'ils se cognaient les uns contre les autres à force de rire. Quelqu'un alla aussitôt prévenir Fâtima, qui était alors une toute jeune fille. Elle arriva en courant et le Prophète resta prosterné jusqu'au moment où elle le débarrassa de ces immondices. Cela fait, elle se tourna vers les Quraïchites et les invectiva. Quand l'Envoyé de Dieu eût terminé sa prière, il s'écria : "Ô mon Dieu, à toi les Quraïchites ! ô mon Dieu, à toi les Quraïchites ! ô mon Dieu, à toi les Quraïchites !" Ensuite il les désigna nominativement quelques-uns et dit : "Ô mon Dieu à toi 'Amr-Ibn-Hichâm ; 'Utba-Ibn-Rabî'a, Chaïba-Ibn-Rabî'a, El-Walîd-Ibn-'Utba, Umayya-Ibn-Khalaf ; 'Uqba-Ibn-Abu-Mu'ayt, et 'Umâra-Ibn-El-Walîd !"

'Abdallah ajoute : J'ai vu tous ces gens-là étendus morts le jour de la bataille de Badr. On traîna leurs corps jusqu'au puits dit Qalîb-Badr. L'Envoyé de Dieu dit alors : "Poursuis de ta malédiction les hommes du puits !"

TITRE 9 / DES HEURES FIXEES POUR LA PRIERE

Bukhari 521

Ibn-Chihâb rapporte que 'Umar-Ibn-'Abdelazîz avait un jour retardé la prière. 'Urwa-Ibn-Az-Zubaïr entra chez le calife et l'informa que al-Mughîra-Ibn-Chu'ba, étant dans l'Irâq, avait également retardé la prière et que Abu-Mas'ud-al-Ansâri vint le trouver et lui dit : Ô Mughîra, ne savais-tu pas que Jibril descendit du ciel et fit la prière, que l'Envoyé de Dieu la fit également, puis que Jibril pria de nouveau et le Prophète également et cela se renouvela cinq fois. Alors l'ange dit au Prophète : "Voilà ce qui t'est ordonné." Umar dit alors à 'Urwa : Connais donc mieux les hadiths que tu rapportes. Ne sais tu pas que c'est Jibril qui a indiqué à l'Envoyé de Dieu les heures de la prière ? --- J'ai répété, répondit 'Urwa, ce que rapportait Bachîr-Ibn-Abu-Mas'ud d'après son père." 

Bukhari 522

Puis 'Urwa ajouta : 'Aïcha m'a raconté que l'Envoyé de Dieu faisait la prière de l'après-midi alors que le soleil donnait dans sa chambre et avant qu'il n'y fit sombre.

Bukhari 523

Ibn-'Abbâs a dit : "Une députation des 'Abd-al-Qaïs était venue trouver l'Envoyé de Dieu : "Nous sommes, dirent ces envoyés, de cette tribu issue de Rabî'a et nous ne pouvons parvenir jusqu'à toi que durant le mois sacré. Donne-nous tes instructions afin que nous les transmettions à ceux que nous avons laissés derrière nous et que nous les invitions à s'y conformer. --- Il y a, répondit le Prophète, quatre choses que je vous ordonne de faire et quatre choses que je vous défends : (Ce que je vous ordonne) c'est la foi en Dieu --- et il leur expliqua en quoi cela consistait --- c'est-à-dire de témoigner qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu et que je suis l'Envoyé de Dieu ; d'accomplir la prière ; de donner la dîme ; de me remettre le cinquième du butin que vous ferez. Les quatres choses que je vous interdis sont : les gourdes, les jarres, les outres enduites de poix et les tonnelets formés de troncs de palmier évidés."

Bukhari 524

Jarîr-Ibn-'Abdallah a dit : J'ai prêté serment de fidélité à l'Envoyé de Dieu en m'engageant à accomplir la prière, à payer la dîme et à être de bon conseil à l'égard de chaque musulman."

Bukhari 525

Hudhayfa a dit : Comme nous étions assis chez 'Umar celui-ci nous dit : "Quel est celui d'entre vous qui a gardé le souvenir des paroles de l'Envoyé de Dieu au sujet des épreuves ? --- Moi, répondis-je, je les ai retenues telles qu'il les a dites. --- Alors, répliqua 'Umar, tu es capable de nous les redire. --- Eh ! bien, repris-je, il a dit : Les épreuves que l'homme subit du fait de sa femme, de ses biens, de ses enfants, de son voisin seront effacées par la prière, le jeûne, l'aumône, par l'ordre de faire le bien et la défense de faire le mal. --- Ce n'est pas cela que je demandais, ajouta 'Umar, mais je voulais parler de cette épreuve qui bouillonne comme les flots de la mer. --- Cette épreuve-là, m'écriai-je, tu n'auras pas à en souffrir, ô prince des Croyants ; entre elle et toi il est une porte bien fermée. --- Cette porte, demanda 'Umar, sera-t-elle brisée où s'ouvrira-t-elle ? --- Elle sera brisée, répondis-je. --- Alors, reprit-il, elle ne sera donc plus jamais fermée."

Nous demandâmes à Hudhayfa si 'Umar connaissait cette porte : "Oui, répondit-il, aussi bien qu'il savait que la nuit précède le jour. Le hadith que j'avais rapporté à 'Umar n'était nullement fautif." Comme nous n'osions poser nous-mêmes la question à Hudhayfa, nous chargeâmes Masruq de le faire, et Hudhayfa répondit : "La porte c'était 'Omar."

Bukhari 526

Ibn-Mas'ud rapporte qu'un homme ayant embrassé une femme vint le dire au Prophète. Alors furent révélées ces paroles du Coran : "Accomplis la prière aux deux extrémités du jour et commencement de la nuit : les bonnes oeuvres chassent les mauvaises (sourate 11, verset 114). --- Ô Envoyé de Dieu, demanda l'homme est-ce pour moi que cela a été révélé ? --- Oui, répondit le Prophète, et aussi pour tous les membres de ma nation sans exception.
 

Bukhari 527

Ibn-Mas'ud a dit : "Je demandais au Prophète quel était l'acte le plus méritoire aux yeux de Dieu. "La prière faite au moment prescrit, répondit-il. --- Et quoi ensuite, repris-je ? --- La piété filiale. --- Et après cela ? --- La guerre dans la voie de Dieu." Telles sont, ajoute Ibn-Mas'ud, les réponses qui me furent faites et si j'en avais demandé davantage le Prophète eût continué."

Bukhari 528

Abu-Hurayra rapporte qu'il entendit l'Envoyé de Dieu dire : "Supposez qu'une rivière passe devant la porte de l'un d'entre vous et que celui-ci s'y lave cinq fois par jour. Pensez-vous qu'après cela il lui resterait la moindre crasse ? --- Non assurément, répondirent-ils. --- Eh ! bien, ajouta-t-il, il en est de même des cinq prières c'est par elles que Dieu efface les péchés."

Bukhari 529

Anas dit : "Je ne reconnais plus rien de ce qui était au temps, du Prophète. "Et la prière ? lui dit-on. --- La prière ? répondit-il, ah ! vous la pratiquez singulièrement (il voulait dire qu'on avait retardé l'heure prescrite.)."

Bukhari 530

'Usmân-Ibn-Abu-Rawwâd, frère de 'Abdelazîz, rapporte qu'il entendit az-Zuhri dire : "J'entrai chez Anas-ben-Mâlik alors qu'il était à Damas et le trouvai en larmes. --- Qu'as-tu à pleurer ? lui dis-je --- Ah ! répondit-il, je ne reconnais plus rien de ce que j'ai vu faire autrefois. Il ne restait que la prière et la prière elle-même est négligée."

Bukhari 531

D'après Anas, le Prophète a dit : "Celui d'entre vous qui prie est en tête à tête avec Dieu, qu'il ne crache donc pas à sa droite mais sous son pied gauche."

D'après Qatâda, il aurait dit : "Qu'il ne crache pas devant lui, mais à sa gauche ou sous son pied."

D'après Chu'ba il aurait dit : "qu'il ne crache pas devant lui, ni à sa droite, mais à sa gauche, ou sous son pied."

Suivant Humayd, Anas aurait aussi rapporté ces paroles du Prophète : "Qu'il ne crache pas du côté de la qibla, ni à sa droite, mais à sa gauche ou sous son pied."

Bukhari 532

D'après Anas, le Prophète a dit : "Ayez une attitude correcte quand vous vous prosternez : n'étendez pas vos bras à la façon des chiens. Si vous avez à cracher, ni à votre droite, car vous êtes en tête à tête avec le Seigneur."

Bukhari 533/534

D'après Abu-Hurayra et 'Abdallah-Ibn-'Umar, l'Envoyé de Dieu a dit : "Quand la chaleur est excessive, attendez la fraîcheur pour faire la prière, car la chaleur intense est une émanation de la géhenne."

Bukhari 535

Abu-Darr a dit : "Le muezzin du Prophète avait appelé à la prière de midi. "Attends la fraîcheur, attends la fraîcheur --- ou attends, attends", --- dit le Prophète. Puis il ajouta : "la chaleur ardente est une émanation de la géhenne ; aussi quand la chaleur est excessive, attendez la fraîcheur pour faire la prière." Abu-Darr ajoute : "Et nous attendions jusqu'à ce que nous vissions se projeter l'ombre des collines." 

Bukhari 536

Abu-Hurayra rapporte que le Prophète a dit : "Quand la chaleur est excessive, attendez la fraîcheur pour faire la prière, car la chaleur est une émanation de l'enfer. 

Bukhari 537

L'enfer s'étant plaint au Seigneur disant : Seigneur, je me dévore moi-même, le Seigneur autorisa alors l'enfer à pratiquer deux émanations, une en hiver, l'autre en été. C'est à l'un de ces moments que vous éprouvez la plus grande chaleur, tandis qu'à l'autre vous éprouvez le plus grand froid."

Bukhari 538

D'après Abu-Sa'îd, l'Envoyé de Dieu a dit : "Attendez la fraîcheur pour faire la prière de midi, car la chaleur excessive est une émanation de la géhenne."

Bukhari 539

Abu-Darr-al-Ghifâri a dit : "Nous étions en voyage avec le Prophète. Le muezzin voulait faire l'appel à la prière de midi, mais le Prophète lui dit : "Attends la fraîcheur." Le muezzin voulut ensuite faire l'appel à la prière et le Prophète lui répéta : "Attends la fraîcheur." Cela dura jusqu'à ce que nous vîmes se projeter l'ombre des collines. Alors le Prophète dit : "Certes la chaleur excessive est une émanation de la géhenne. Quand la chaleur est très forte, attendez la fraîcheur pour faire la prière."

Bukhari 540

Anas-Ibn-Mâlik rapporte que l'Envoyé de Dieu se rendit à la mosquée au moment où le soleil commençait à décliner et qu'il fit la prière de midi. Il se tint en chaire ensuite, parla de l'heure dernière et mentionna les terribles évènements qui se produiraient à ce moment. Ensuite il ajouta : "Que celui d'entre vous qui désire me poser une question, le fasse ! Vous ne m'interrogerez sur aucune chose, sans que je vous y réponde tant que je serai à cette place. En entendant ces paroles, les pleurs des fidèles allèrent croissant, tandis que le Prophète répétait : "Interrogez-moi".

Alors 'Abdallah-ibn-Hudhâfa-as-Sahmi se leva et dit : "Qui est mon père ? --- Ton père, répondit le Prophète, c'est Hudhâfa." Puis comme le Prophète répétait toujours : "Interrogez-moi" 'Umar se mit à deux genoux et dit : "Nous acceptons Dieu comme maître, l'Islam comme religion et Mohamed comme Prophète." Le Prophète se tut, puis il s'écria : "Tout à l'heure, en travers de ce mur, on m'a montré le Paradis et l'Enfer. Jamais je n'avais vu pareilles délices ni pareilles souffrances."

Bukhari 540

D'après Abu-al-Minhâl, d'après Abu-Barza : "Le Prophète faisait la prière du matin, au moment où l'un de nous y voyait assez pour reconnaître son voisin de place ; durant cette prière, il récitait de soixante à cent versets du Coran. Il faisait la prière de midi lorsque le soleil commençait à décliner, et celle de l'après-midi à un moment tel que l'un de nous avait le temps d'aller à l'extrémité de Médine et d'en revenir pendant que le soleil était bien vivant. Je ne me souviens plus, ajoute Abu-al-Minhâl, de ce que Abu-Barza a dit de la prière du coucher du soleil. Le Prophète ne se gênait pas pour retarder la prière du soir jusqu'au premier tiers de la nuit. Plus tard, Abu-al-Minhâl a dit : "jusqu'au milieu de la nuit". Un jour que je le rencontrai, observe Chu'ba, il me dit : "ou jusqu'au tiers de la nuit".

Bukhari 542

Anas-ibn-Mâlik a dit : "Chaque fois que nous priions derrière l'Envoyé de Dieu, au moment des fortes chaleurs, nous nous prosternions sur nos vêtements pour éviter la chaleur."

Bukhari 543

 D'après Jâbir, Ibn-'Abbâs a rapporté que le Prophète pria (en une fois), à Médine, sept à huit raka' pour les deux prières de midi et de l'après-midi, et pour celles du coucher du soleil et du soir. "C'était sans doute un jour de pluie ? demanda Ayyub. --- Probablement", répondit Jâbir.

Bukhari 544

'Aïcha a dit : "L'Envoyé de Dieu faisait la prière de l'après-midi, alors que le soleil donnait encore dans ma chambre."

Bukhari 545

 D'après 'Aïcha, l'Envoyé de Dieu faisait la prière de l'après-midi alors que le soleil donnait encore dans sa chambre et que la pièce n'était pas envahie par l'ombre.

Bukhari 546

 'Aïcha a dit : "Le Prophète faisait la prière de l'après-midi alors que le soleil donnait en plein dans ma chambre et l'ombre de la pièce ne se montrait que plus tard."

Variante proposée par quatre traditionnistes : "avant que le soleil donnât".

Bukhari 547

Sayyâr-Ibn-Salâma a dit : "J'entrai avec mon père chez Abu-Barza. Mon père lui demanda comment l'Envoyé de Dieu faisait la prière canonique. "Il faisait, répondit-il, la prière de midi, que vous appelez la première (ainsi nommée parce qu'elle fut la première que fit l'ange Jibril quand il dirigea la prière du Prophète), aussitôt que le soleil déclinait ; puis, quand le soleil avait baissé, il faisait la prière de l'après-midi et, celle-ci finie, on avait le temps de retourner à sa demeure située à l'extrémité de Médine (pendant que le soleil était encore bien vivant)." J'ai oublié ce qu'il a dit de la prière du soir, celle que vous appelez al'atama ; il n'aimait pas dormir avant cette prière, ni causer après elle. Il finissait la prière du matin au moment où on y voyait de façon à reconnaître son voisin de prière, et il y récitait de soixante à cent versets du Coran.

Bukhari 548

Anas-Ibn-Mâlik a dit : "Nous faisions la prière de l'après-midi et celui qui après cela allait chez les Banou-'Amr-ben-'Awf les trouvait encore en train de faire la prière de l'après-midi (la distance à parcourir était de deux milles)."

Bukhari 549

Abu-Umâma a dit : "Nous fîmes, avec 'Umar-Ibn-'Abdelâziz, la prière de midi, puis nous sortîmes et allâmes jusque chez Anas-Ibn-Mâlik. Nous le trouvâmes en train de faire la prière de l'après-midi. "Ô mon oncle, lui dis-je, quelle est cette prière que tu fais ? --- "Celle de l'après-midi", me répondit-il, et c'est à ce moment que nous la faisions avec l'Envoyé de Dieu."

Bukhari 550

Anas Ibn Mâlik a dit :"Le Prophète (s.a.w) faisait la prière de l'après-midi alors que le soleil était haut sur l'horizon et bien vivant. Si l'un de nous se rendait à al Awâli, il y arrivait pendant que le soleil était encore au-dessus de l'horizon. Or la distance d'al-Awâli à Médine est de quatre milles ou environ."

Bukhari 551

Anas Ibn Mâlik a dit :"Nous faisions la prière de l'après-midi. Puis, si l'un de nous allait à Quba; il y arrivait quand le soleil était encore au dessus de l'horizon.

Bukhari 552

D’après ‘Abdullah ibn ‘Umar ‎(رضي الله عنهما), le Prophète (ﷺ) a dit : « Celui qui manque la prière du ‘asr (intentionnellement), c’est comme s’il avait perdu sa famille et ses biens. »

Bukhari 553
Abu al Mâlih a dit :"Nous étions avec Burayda dans une expédition par un jour de nuages. Burayda dit :"Faîtes de bonne heure la prière de l'après-midi car le Prophète (s.a.w) a dit :"Celui qui manque la prière de l'après-midi perdra le fruit de ses oeuvres."

Bukhari 554

D’après Jarir Ibn Abdallah Al Bajali (qu’Allah l’agrée), nous étions avec le Prophète (ﷺ) lorsqu’il regarda la lune dans une nuit où elle était pleine alors il a dit: « Certes vous allez voir votre Seigneur comme vous voyez cette lune la nuit lorsqu’elle est pleine sans avoir de mal à le voir. Ainsi si vous pouvez ne pas être empêchés d’accomplir une prière avant le lever du soleil et avant son coucher alors faites-le » puis il récita le verset: « Et célèbre les louanges de ton Seigneur avant le lever du soleil et avant son coucher » [Sourate Qaf n°50 verset 39].

Bukhari 555

D'après Abu Hurayra (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit :"Des anges se succèdent auprès de vous pendant la nuit, d'autres pendant le jour; ils se réunissent à la prière de l'aube et à celle de l'après-midi. Ceux qui ont passé la nuit près de vous remontent dans le ciel; Dieu, bien qu'il sache mieux qu'eux à quoi s'en tenir, leur demande alors:"Comment avez-vous laissé Mes adorateurs?_Nous les avons laissés en train de prier, répondront-ils, et nous les avions trouvés en train de prier."

Bukhari 556

D'après Abu Hurayra (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit :"Si l'un de vous a déjà fait une prosternation de la prière de l'après-midi avant que le soleil ne se couche, qu'il achève sa prière. S'il a déjà fait une prosternation de la prière de l'aube avant que le soleil ne se lève, qu'il achève également sa prière."

Bukhari 557

Le Prophète (s.a.w) a dit: Votre temps comparé aux communautés précédentes est identique à celui qui sépare la prière de l’après-midi (‘asr) du coucher du soleil (Maghreb). Les gens de la Torah ont eu leur Livre, ils œuvrèrent jusqu’au milieu du jour puis furent incapables (de poursuivre leur œuvre). Leur salaire leur fut donné grain pour grain. Puis, les gens de l’Évangile ont eu leur Livre, ils œuvrèrent jusqu’à la prière de l’après-midi et ont été impuissants à poursuivre leur œuvre. Leur prix leur a été donné grain pour grain.Après cela, nous reçûmes le Coran, nous le mîmes en pratique jusqu’au coucher du soleil et nous eûmes droit à une récompense double. Les gens des deux Livres ont dit : « Seigneur, Tu as accordé à ces gens une double récompense, tandis que nous, nous n’avons eu droit qu’à un juste prix et pourtant nous avions pratiqué plus longtemps qu'eux. Dieu répondra : Vous ai-je fait tord de la moindre des choses dans votre récompense. _Non, répondront-ils._Eh bien! répondra Dieu, c'est une marque de Ma générosité et Je la donne à qui Me plaît."

Bukhari 558
Abu Musa (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit :"La situation respective des musulmans,des juifs et des chrétiens est identique dans la parabole suivante : Un homme a pris à gages des gens pour exécuter un travail qui devait durer jusqu'à la nuit. Ils ont travaillé jusqu'au milieu du jour et ont dit :Nous n'avons pas besoin de votre salaire. L'homme a alors pris à gages d'autres ouvriers et leur a dit : Achevez la journée et vous aurez le salaire que j'avais stipulé. Après avoir travaillé jusqu'au milieu de l'après-midi,ces ouvriers ont dit : Nous vous abandonnons le travail que nous vous avons fait. L'homme a engagé de nouveaux ouvriers qui ont travaillé jusqu'au coucher du soleil et alors ceux-ci ont reçu les gages des deux autres groupes d'ouvriers. "

Bukhari 559
Abu an Najâshi, qui se nommait Atâ Ibn Suhayb et qui était l'affranchi de Râfi ibn Khâdij rapporte qu'il a entendu Râfi Ibn Khâdij dire :"Nous faisions la prière du coucher du soleil avec le Prophète (s.a.w) et quand nous partions l'un de nous pouvait encore voir le point où serait tombée une de ses flèches."

Bukhari 560






Muhammad Ibn Amr Ibn al Hasan Ibn Ali a dit :"Al Hajjaj étant venu, nous interrogeâmes Jâbir Ibn Abdallah (sur la prière). Le Prophète (s.a.w), répondit-il, faisait la prière de midi au moment de la plus forte chaleur; celle de l'après-midi quand le soleil était encore net ; celle du coucher du soleil quand cet astre avait disparu à l'horizon. Quant à celle du soir, il la faisait à des instants différents. S'il voyait tous les fidèles réunis, il avançait le moment de la faire; s'il voyait qu'ils tardaient à venir, il la retardait. Le matin, les fidèles ou le Prophète (s.a.w) faisaient la prière de l'aube à la fin de la nuit."

Bukhari 561
Salama (r.a) a dit :"Nous faisions avec le Prophète (s.a.w) la prière du coucher du soleil, lorsque cet astre disparaissait aux regards."

Bukhari 562
Abdallah Ibn Abbas (r.a) a dit :"Le Prophète (s.a.w) accomplissait sept cycles de prières ensemble et huit cycles ensemble."

Bukhari 563
Abdallah al Muzani (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit :"Ne vous en laissez pas imposer par les Arabes (nomades) pour le nom à donner à la prière du coucher du soleil, car les Arabes disent que c'est la prière du soir."

Bukhari 564
Abdallah (r.a) a dit :"Une nuit, le Prophète (s.a.w) nous fit la prière du soir, celle que les gens appellent la atama. Puis, quand le Prophète (s.a.w) eut terminé il se retourna vers nous et nous dit :"Vous voyez cette nuit? Eh bien! elle commence une série de cent années au bout desquelles personne de ceux qui y sont aujourd'hui ne restera sur la surface de la terre."

Bukhari 565

A suivre...

Allah est le plus Savant!